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Pas moins de quatre livres consacrés à l’histoire de Paris Match vont sortir, d’ici à la fin de l’année en librairie. Un petit tsunami éditorial déconcertant compte tenu du sujet, même si Match demeure l’un des grands hebdomadaires de la presse française. Mais il faut croire que les éditeurs ont la foi et l’estomac solide, puisque deux des co-auteurs de l’un de ces quatre ouvrages ont touché pas moins de 140 000 euros, sous la forme d’un à valoir ! Une jolie somme pour un livre dont je ne doute pas de la qualité, mais qu’il faudra bien rentabiliser. Et je ne suis pas entièrement convaincu  qu’un ouvrage de  ce type fasse un best-seller.

En effet, ce n’est parce que Match vend entre 700 000 et 900 000 exemplaires par semaine, qu’il faut en déduire conclure que ces mêmes lecteurs se jetteront goulûment sur un livre leur racontant les grandes heures  et les coulisses de ce magazine. Laurence Debril, une charmante consœur de l’Express, et ma modeste personne, avons écrit, il y a un peu moins de deux ans, un livre sur la presse people, intitulé People, le grand déballage. L’idée nous était venue suite à la lecture d’un seul chiffre : 12 millions. C’est à dire le nombre de personnes qui lisent chaque semaine, en France, un hebdomadaire people. Cet engouement nous avait amené à penser qu’un ouvrage consacré aux ressorts de la presse people (ses zones d’ombre et ses turpitudes) ferait forcément un tabac. Il n’en fut rien. L’ouvrage, tout à fait respectable, a recueilli un succès d’estime et l’éditeur, tout juste équilibrer ses comptes. Moralité : il n’y a que les journalistes pour imaginer que les coulisses de leur métier passionnent les foules.