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La presse allemande est l’une des féroce du globe. Ainsi, le magazine Bunte – l’équivalent de Paris Match dans nos contrées- vient de publier un article, passé inaperçu en France, où il est fait état des dernières pérégrinations amoureuses de Nicolas Sarkozy, photos montage à l’appui. Du jamais vu pour un chef d’Etat occidental, qui plus est fraîchement élu. Imperceptiblement, l’on assiste à une forme de « clintonisation » de Nicolas Sarkozy dont la vie privée, qui commence à faire les choux gras de la presse étrangère, semble peu à peu prendre le pas sur son rôle politique.

Jamais la presse, y compris française, ne s’est attachée, aussi vite et de la sorte, aux bas-cotés de la vie privée d’un président de la République. Son argent, son mariage, ses amis…Tout y passe et on a encore rien vu. C’est ainsi que Bunte n’a pas hésité à publier les photos de deux jeunes femmes, dont je ne vous citerai pas les noms ( filez vers un kiosque germanophile, si le cœur vous en dit) et que le titre a artificiellement  accolé à un cliché du chef de l’Etat. 
La première, traductrice de métier, est d’origine serbe. La seconde est une journaliste française, connue du petit écran. Voilà  pour le gossip. Ce média allemand prête ainsi de manière appuyée et sans vergogne, une double liaison à Nicolas Sarkozy, tout en restant sobre dans ses formulations. Liberté de ton et cruauté de l’information au delà du Rhin, prudence en deça…Il n’empêche, cette dérive des médias vers une peoplisation de notre vie politique risque d’avoir, à terme, des conséquences dangereuses, voire ravageuses, sur l’image de Sarkozy dans l’opinion. Jamais la presse n’avait foulé au pied aussi vite les sacro-saint  principes qui fondent son existence. Jamais vie privée d’un haut dirigeant politique de ce pays n’avait été à ce point épiée, décortiquée, analysée. Chassé par la meute, Bill Clinton faillit y laisser son mandat. Il faudra beaucoup de sang froid à Nicolas Sarkozy pour ne pas se laisser bousculer par des médias français qui vont, inévitablement, embôiter le pas de l’Europe et épouser les démarches de leurs confrères allemands ou anglo-saxons, en scrutant ses "loves affaires" et en entonnant, au premier de ses faux pas, l’air de la Carmagnole.