ImmediaS

On ne badine pas impunément avec la vie privée du chef de l’Etat…Alain Weill en sait quelque chose. Le propriétaire et patron de RMC et de BFM a reçu voilà quelques jours, aux alentours de 22 heures, un coup de fil furibard de Nicolas Sarkozy. Le président de la République lui a dit tout le mal qu’il pensait des journalistes et des collaborazteurs de RMC, après que l’un d’entre eux se soit laissé aller à quelques pseudos confidences sur sa « nouvelle vie », dans l’émission "Les grandes gueules".

Voilà en tous les cas une première dans les annales de l’Elysée. Jamais, jusqu’ici, un chef de l’Etat n’était intervenu directement auprès d’un patron de média, pour évoquer le traitement réservé à sa vie privée. Il était d’usage, jusqu’ici, en effet, de faire passer ce type de message par le canal d’un collaborateur zélé. Mitterrand et Chirac le firent par le passé, le tout, le plus discrètement du monde. Fidèle à ses habitudes et à son tempérament, Nicolas Sarkozy, a sans doute jugé plus efficace de régler ce qu’il prend pour un dérapage, sans le moindre filtre et en direct live.  Et ce à la grande surprise d’Alain Weill, qui s’est fait souffler dans les bronches. Une méthode qui a son efficacité : on imagine assez mal, en effet, RMC revenir de sitôt sur le sujet,  Weill ayant demandé instamment à ses troupes de s’abstenir à l’avenir.