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Closer a donc osé…Pour la première fois dans l’histoire récente de la presse française, un journal a décidé de briser le tabou, en évoquant, en grand et en large,  la vie très privée du chef de l’Etat. L’hebdomadaire, qui évoque une « folle rumeur », jette en pâture le nom d’une jeune journaliste, avec laquelle Nicolas Sarkozy entretiendrait une relation suivie.

Il est étonnant de constater avec quel aplomb et quelle liberté de ton, les journalistes français sont ainsi en train d’opérer un virage à angle droit. En l’espace de huit jours, on a, en effet, tout entendu: l’ancien PDG de Nouvelles Frontières, Jacques Maillot, évoquer « l’affaire » sans ambages sur RMC, déclenchant du coup une réaction immédiate et furibarde de Nicolas Sarkozy, comme je le rapportai récemment. On a entendu aussi Pierre-Luc Séguillon, interroger, un peu lourdement, sur LCI, ce samedi, Rachida Dati, sur la réalité de sa relation avec le chef de l’Etat. Et on a vu la presse relayer les quelques articles de journaux anglais ( Daily Mail) et allemand (Bunte), qui se sont, tour à tour, délectés de cette « folle rumeur ».

On peut dire que nous assistons, là, à une lente, mais très perceptible, dérive, à l’anglo-saxonne, des médias français. Ce qui était totalement tabou, il y a encore moins d’un an, ne l’est plus aujourd’hui. Le caractère sacro-saint de la vie privée du président de la République est en train de voler en éclat. Ce qui était sanctuaire, hier, ne l’est plus aujourd’hui. Et il y a fort à parier que les grands médias écrits vont prendre rapidement le relais, dans les jours et les semaines qui viennent. Au risque de voire la classe politique (agacée de toutes ces allégations) s’en indigner et réclamer au législateur un durcissement de la réglementation en matière d’atteinte à la vie privée.        

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