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La nomination d’Alain de Pouzilhac à la tête de la future holding qui doit coiffer l’audiovisuel extérieur est une jolie performance pour l’intéressé. Longtemps présenté comme outsider, l’ancien PDG d’Havas a démontré des capacités de rebond inattendues. 
L’homme, en vérité, s’est battu comme un lion. Ignorant les critiques, Pouzilhac a joué de toutes ses relations. Son premier soutien a pour nom, Martin, Bouygues. Le propriétaire de TF1 et intime de Nicolas Sarkozy s’est fait l’avocat de l’ancien publicitaire auprès du chef de l’Etat. Et inutile de dire que les messages passés par Bouygues au locataire de l’Elysée ont porté  leurs fruits.

Le réseau des «pubards » de Neuilly a aussi joué à fond. Voilà plus de vingt cinq ans que Nicolas Sarkozy appelle par leurs prénoms les principaux barons de la pub, dont les agences ont historiquement élu domicile à Neuilly. Et cette nomenklatura qui s’est discrètement mobilisée en faveur de l’un des siens. En l’occurrence, le premier d’entre eux.

Dernier point qui semble avoir fait basculer la décision : Christine Ockrent. En acceptant de constituer un « ticket » avec la « reine Christine », qui devrait prendre les commandes de France 24, Alain de Pouzilhac s’est trouvé un autre allié de poids. Nul doute, par ailleurs, que l’influence de son compagnon, Bernard Kouchner, sur le dossier de l’audiovisuel extérieur, semble avoir naturellement joué.  
Voilà  un argument de plus en faveur de celui qui aura su faire preuve de patience, de pugnacité. Et de maestria.