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Nicolas Sarkozy avance à marche forcée sur France Télévisions. Pressé d’aboutir à un projet de loi d’ici à l’été, il devrait annoncer mercredi ou jeudi prochain la mise en place d’une commission chargée de plancher sur l’avenir de la télévision publique. Une de plus. 
Et afin qu’on ne le soupçonne pas de manip’, le chef de l »Etat aurait décidé de confier la présidence de cette commission au journaliste Fréréric Mitterrand. Ah, la politique d’ouverture… 
Ce dernier aura la charge de réunir autour de la table toute la profession, dont un parterre de producteurs, dont on devine déjà les noms (Peskine, Chabalier, Servan-Schreiber, Moati…)  Rien de très original.
Car cela fait plus de vingt ans que les politiques ont pris la curieuse habitude de créer des cénacles de ce type, à l’horizon de réformes d’envergure. Et dans la majorité des cas, les travaux de ces groupes de travail ont tous été passé au broyeur, le politique reprenant la main à l’heure des arbitrages. En attendant, le climat se dégrade dans l’audiovisuel public. Dans l’attente de décisions, journalistes et techniciens s’inquiétent de l’effondrement des recettes publicitaires. TF1qui l’a compris s’active en coulisses: la chaîne privée, qui traverse également des difficultés, a fait passer des messages à l’Elysée, sous forme de notes rédigées au vitriol. 
Objectif: étrangler France Télévisions.