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François Bonnemain

Contrairement à ce qu’évoque ce matin la presse quotidienne, rien n’est réglé dans le dossier France Monde. Les administrateurs francophones de TV5, chaîne qui doit faire partie du vaste ensemble composé de France 24 et de RFI, ont quitté Paris en colère.

Plateau météo à TV5

Voilà des semaines, en effet, que les actionnaires belges, suisses, canadiens et Québécois réclament un poste clé à TV5. Et voilà  qu’on leur propose une direction générale déléguée. Du chinois pour ces derniers qui ont consulté quelques cabinets d’avocats français, afin de savoir ce que recouvrait réellement ce titre un peu flou. La réponse des juristes n’a fait que conforter leurs soupçons: il s’agit bien, en fait, d’un  strapontin.

Toute la question de la gouvernance de TV5 reste donc  en suspens. Bien qu’il ait encore trois années de mandat devant lui et fort du soutien de ses actionnaires, l’actuel PDG de TV5, François Bonnemain, dont on souhaite ardemment le départ, au Quai d’Orsay, comme à l’Elysée, s’accroche donc à son siège.

Et pourquoi  s’en irait-il ? L’homme, qui n’a pas démérité, loin s’en faut, est devenu un obstacle.

Et un problème. Car son départ permettrait d’imposer un nouveau patron à la tête de cette chaîne. Un cadeau que n’entend pas faire Bonnemain à tous ceux qui voudraient le voire faire place nette et vite.

Pour la petite histoire, François Bonnemain a contre lui le fait d’être né politiquement sous de mauvais auspices. Cet ancien chiraquien, protégé de Jean-Pierre Raffarin, est arrivé à TV5 quand Dominique de Villepin était à Matignon. Un parrainage qui lui est aujourd’hui  implicitement reproché chez les sarkozystes, où l’homme est tout simplement «tricard ».