C’est dans la coulisse et non au devant de la scène que se jouent l’avenir de France Télévisions et le sort de ses dirigeants. Tandis que la commission qu’anime Jean-François Copé assure le spectacle aux premières loges, convaincue, un peu vite, que le rapport qu’elle rendra à la mi-avril restera gravé dans le marbre et servira de socle à la refonte de l’audiovisuel publique, les artificiers de l’Elysée, épaulés par une petite poignée de parlementaires de l’UMP, préparent ce qui sera la véritable matrice d’un projet de loi qui devrait débouler à l’Assemblée, d’ici la fin de l’été.
L’avantage de ces textes, c’est que l’on peut y glisser n’importe quoi. C’est dans les bas-cotés de ces projets de loi, en lisière de ces documents, qu’il faut souvent aller dénicher l’articulet qui mettra le feu aux poudres : comme dans les vieilles demeures, soulevez le tapis et vous trouverez des trésors. Un conseiller de François Fillon, à Matignon, m’expliquait, ainsi, hier, qu’il ne serait pas « étonné » de voire débouler dans ce projet, (traduction: attendez vous à des coups fourrés), une fois évacuées les deux questions phares -le mode de suppression de la pub sur les chaînes publiques et le dispositif budgétaire mis en place afin de compenser cette suppression-, quelques propositions inattendues, voire spectaculaires.
C’est en effet dans la dernière ligne droite, une fois les avant-projets de loi passés à la moulinette du politique, que sortent miraculeusement du chapeau des propositions que l’on avait soigneusement gardé sous le coude. Ainsi, ce conseiller de Fillon m’assure qu’il ne serait pas surprenant de voire apparaître dans la mouture finale un petit chapitre concernant ce que l’on appelle, pudiquement, la « gouvernance » de France Télévisions. Une notion ronflante et vague qu’il faudrait sous-titrer, puisqu’il s’agit, en vérité, de trancher une question qui ne cesse de roder : le sort de l’actuel PDG de France Télévisions, Patrick de Carolis (photo).
Avec, en toile de fond, cette interrogation: faut-il le virer tout de suite ou le laisser achever tranquillement son mandat ?
Car on le sait maintenant : l’Elysée, comme l’UMP, sont décidés à réformer le mode de nomination des patrons de chaînes. Nicolas Sarkozy, qui n’a pas une grande estime pour le CSA et son président, Michel Boyon, a toujours considéré que la nomination des dirigeants d’entreprises publiques relevait de la responsabilité du politique. Durant la campagne, il l’avait dit: la désignation des dirigeants de France Télévisions doit relever du Parlement. Reste à savoir où Nicolas Sarkozy, qui aura le dernier mot sur l’ensemble de ce dossier, compte placer le curseur ? Déclarera t-il la chasse au Carolis ouverte, une fois la copie de Copé ramassée et les propositions de ses troupes, à l’Elysée et à l’Assemblée, recueillies ? Ou laissera t-il l’impétrant dans son fauteuil jusqu’à l’expiration de son mandat, laissant, ensuite, aux parlementaires le soin de désigner calmement son successeur ? Réponse d’ici à la fin mai.
0
avril 6, 2008
I was getting pretty edgy reading this. If I say I’m disagreeing with your post I would say nothing. Reading this is meaningless waste of time.
février 6, 2011
You are my breathing in, I possess few blogs and occasionally run out from to post : (.