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Invité de l’émission Pif Paf sur Paris Première, qui était enregistrée hier, le sondeur et politologue, Pierre Giacometti, s’est livré à un numéro d’équilibrisme habile. Interrogé sur les modes de communication et d’expression de Nicolas Sarkozy, ce porteur d’eau et thuriféraire du chef de l‘Etat a expliqué que, selon lui, l’homme qu’il sert sans un état d’âme ne changerait ni de ton, ni de cap. Et que l’on l’entendrait à l’avenir ce dernier parler cru et franc, car c’est sa nature…Pour Giacometti, l’affaire est entendue: Sarkozy traitera de "con" qui il veut et où il veut.   

Cet ancien directeur des études politiques d’Ipsos n’a pas voulu, pour autant, incriminer les médias. Avec une certaine honnêteté, il a convenu qu’en l’espèce les responsabilités étaient largement partagées. Oui, il arrive à Nicolas Sarkozy de déraper: fidèle à son tempérament, le chef de l‘Etat tombe aisément du mauvais coté du dictionnaire de la langue française, et alors! 
Non, les médias ne sont pas forcément à blâmer, même s’ils en font "un peu trop" ces temps-ci, il faut que "Nicolas Sarkozy reste toujours l’un des meilleurs vecteurs de vente pour la presse française", a t-il ajouté. On aura ainsi appris, entre les mots, qu’il faut s’attendre à voire le locataire de l’Elysée invectiver à la première occasion, qui un agriculteur, qui un fonctionnaire ou le premier quidam venu. Au motif que, droit dans ses bottes, Nicolas Sarkozy n’entend changer ni de registre, ni de lexique. Que les bons "cons" se tiennent prêts.