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géants

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Jean-MariePérier

Un livre touchant et bien écrit, intitulé Oncle Dan, sort le 10 avril aux éditions XO. Son auteur, le photographe Jean-Marie Périer, a décidé de faire le portrait de celui qu’il côtoya de longues années à Paris Match, j’ai nommé Daniel Filipacchi. 
Cette figure tutélaire de la presse française a accepté de livrer à celui qui fut l’un de ses fidèles collaborateurs, quelques uns des souvenirs qui jalonnèrent sa brillante carrière. Et le résultat est plutôt réussi.  Car Daniel Filipacchi, qui est de la race des taiseux, ne s’était jamais vraiment livré jusqu’à ce jour. Cet homme, fait d’intuitions géniales et d’éclairs lumineux, a toujours manifesté la plus grande pudeur, la plus grande discrétion, dès qu’il s’est agit d’entrouvrir la porte de ses souvenirs. Et Dieu sait que cet homme en regorge…


Je me souviens l’avoir rencontré il y a quelques années au café de Flore pour une interview destiné à l’Express. Cette rencontre me fit l’impression d’une vraie torture. J’avais passé, en effet, plus de deux heures avec un homme de belle allure qui ne s’exprimait, alors, que par monosyllabes, ponctuant son propos de longs silences. Daniel Filipacchi m’avait, du coup, laissé le souvenir d’un être d’une grande solitude, ne voulant pas restituer ne serait-ce qu’une parcelle d’une carrière éblouissante. J’étais ressorti de ce face à face passablement essoré, épuisé et sans matière. Il m’avait fallu, ensuite, trois jours de travail pour exhumer de mon magnétophone de quoi réaliser un article sans odeur, ni  saveur. L’homme avait gardé ses secrets…


Jean-Marie Périer n’a pas eu à connaître cette déconvenue. Son livre, qui mérite le détours, est truffé d’anecdotes, bourré d’histoires et de récits qui éclairent toute une période de la presse française. Il nous ouvre les portes d’une époque où les journaux étaient peuplés d’icônes, et où les rédactions fourmillaient de personnages atypiques et enfiévrés. Parmi eux quelques géants. L’un d’eux s’appellait Jean Prouvost. Cette grande figure de la presse française, ancien propriétaire de Match, y est campé avec beaucoup de saveur. Et le tandem qu’il forma avec Daniel Filipacchi restera dans les annales de ce métier.
 Ainsi ce court extrait de l’ouvrage, qui éclaire les relations entre le jeune journaliste filipacchi et son patron d’alors: «Prouvost tient à être au courant du moindre détails de ses journaux, sans quoi il a le sentiment d’être écarté, tandis que Daniel sait déléguer et faire confiance. Contrairement à son aîné, Daniel n’en a jamais voulu aux gens qui ont contribué à son succès, qualité assez rare. Généralement, lorsqu’ils atteignent le haut de la pyramide, les gagneurs répudient ceux qui les ont vus nus. Prouvost s’est fâché avec la plupart de ses collaborateurs, Pierre Lazareff, Pierre Boegner, Roger Thérond ou Hervé Mille, tandis que Daniel est resté d’une fidélité absolue aux siens.

En revanche, lorsqu’il s’agissait de ses journaux, si Prouvost avait tendance à dépenser sans compter, Daniel, selon l’expression des gens qui l’aiment bien, était plutôt « économe ». Avec son alter ego, Frank Ténot, il a toujours fait fonctionner ses journaux avec l’argent que ceux-ci rapportaient, sans jamais emprunter aux banques. Prouvost, lui, a passé sa vie couvert de dettes. Il a d’ailleurs fini ruiné.

Mais cet homme au contact difficile avait compris que l’insolence et la désinvolture de ses employés étaient l‘atout majeur de son journal. En accordant le futile à ses photographes, il les poussait à prendre tous les risques pour obtenir des photos impossibles, marque de fabrique de sa publication» 
La futilité comme premier précepte dispensé aux  jeunes journalistes en herbe! Quelle belle leçon. Quelle intelligence de la part de ce patron de presse…   
          Daniel Filipacchi, en 1963

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1 Comment
  • nel animo
    avril 6, 2008

    Please stop saying stupid things! After reading your posts I want to laugh! You are trying to act and talk like an experienced person, but it does not work in your case. You can’t imagine how funny you look. I didn’t want to say anything bad but words just came out of my mouth! You must be crazy!