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L’info coûte que coûte

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Il ne faudrait surtout pas s’en réjouir et pourtant… La publication récente des résultats du groupe Métro, éditeur d’une pléthore de quotidiens gratuits en Europe, dont une version française, laisse à réfléchir.

En l’espace de dix ans, l’éditeur suédois, dont on disait qu’il allait révolutionner l’économie de la presse écrite, et tuer au passage la presse quotidienne payante, a accumulé les pertes, d’un montant global de 285 millions de dollar, l’an passé. Malgré une diffusion colossale (8,8 millions d’exemplaires par jour, dans 100 villes de 21 pays du continent ) et quelques vingt millions de lecteurs, Métro ne semble donc pas avoir trouvé son modèle économique: boudé par le marché publicitaire, ce titre peine à décoller. A l’instar de son concurrent direct, en France, 20 minutes, tout aussi fragile.

Les difficultés rencontrées par ces deux titres posent en vérité la question de leur gratuité et de leurs audiences réelles. Il ne suffit pas, en effet, d’être mis à la disposition des lecteurs dans des présentoirs, installés dans les gares ou les couloirs du métro, pour en déduire que chaque exemplaire ramassé par un badaud est un exemplaire «lu».

Et il est hasardeux de vouloir mesurer la puissance d’un titre, distribué en direction du clientèle captive, aux nombres de ses exemplaires empilés dans des bannettes.  L’information n’est pas une marchandise comme les autres. Et sa gratuité me dérange. Du coup, la prolifération de ces sites d’informations gratuits, diffusés sur le Net, me fait presque l’effet d’une hérésie.

« Car le journalisme, c’est d’abord aller là où Internet ne va pas: en Irak, en Palestine, en Tchétchènie, sur les traces d’Ingrid Bettencourt. C’est aussi passer du temps pour bien comprendre la société », m’expliquait hier l’ancien patron du Parisien, Christian de Villeneuve, que la gratuité de l’information insupporte.

Et il a raison. Car ce qui fonde la force et la légitimité de ce métier, c’est d’abord cette quête de la vérité qui anime chaque journaliste. Ors cette recherche quotidienne doit nécessairement avoir un prix, même symbolique. C’est ainsi qu’il m’arrive souvent, le matin, d’acheter en kiosque le quotidien que je trouverai, immanquablement, sur mon bureau, à mon arrivée.

Parce que l’information que me livrent Libération, Le Figaro, Le Monde, Les Echos ou Le Parisien, m’intéresse, bien sûr. Mais surtout, parce que la récolte de celle-ci par une collectivité d’individus attachés à ces biens, si précieux, que sont l’information et la liberté de la presse, devraient nous imposer ce geste quotidien : payer ! J’ai trouvé à cet égard un peu triste que Libération ait décidé de diffuser en début de semaine l’une de ses éditions  gratuitement. Comme s’il fallait permettre aux lecteurs hypothétiques de Libé de faire l’économie d’1,20 euro.

Que ne donnerait-on pas, aujourd’hui en Chine ou à Cuba, pour avoir chaque matin en main un journal réalisé par des rédactions libres et indépendantes?

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9 Comments
  • Zelig
    avril 15, 2008

    Chiche, Renaud, à quand une version payante d’Immédia ?

  • xavier
    avril 15, 2008

    Il y aurait beaucoup de choses à dire sur le sujet, mais une simple question : pourquoi s’étonner de la diffusion gratuite d’un support papier et ne pas s’étonner de la gratuité de la radio et des chaînes de télévision (privées, s’entend) ?
    L’internaute paie toujours le service rendu, que ce soit en regardant un spot télé, en tournant une page de pub ou en recevant une newsletter.

    Une autre question, pendant que j’y suis : quand Rue89 (dont l’accès est gratuit) sort le scoop sur le non-vote de Cécilia au deuxième tour de l’élection présidentielle, ce n’est pas du journalisme ? Ce n’est pas une info ? C’est une news dont le contenu a été vérifié, rédigé par un(e) journaliste. Si ce n’est pas de l’info qu’est-ce alors ? C’est justement un titre de la presse payante qui avait eu le scoop en main et qui a refusé de le publier…
    Si le modèle économique de la presse payante était si formidable, on ne licencierait pas à tour de bras et le pigiste que je suis aurait plus de boulot. Les modèles économiques de la presse changent. Nos mentalités vont devoir suivre à un moment ou un autre.

  • gibi74
    avril 15, 2008

    une presse de qualité , c’est bien. Plus de sous dans le porte monnaie pour pouvoir l’acheter, c’est mieux. Retournez le problème dans tous les sens, vous tomberez toujours sur la même conclusion : on achète d’abord quand on a de l’argent !

  • François
    avril 15, 2008

    Quand un journaliste « old school » veut se rassurer, il balance des banalités du genre : « L’information a un prix. » Alors qu’il faudrait dire : « L’information a un coût. »

    La nuance est importante. Un coût, on est libre de le couvrir comme on le veut, en faisant payer ou non, avec ou sans pub, etc. Cela ne préjuge pas de la qualité de l’information. Et cette qualité ne se mesure pas au prix de l’accès au média (n’en déplaise à Edwy Plenel, qui découvrira bien assez tôt que Mediapart va droit dans le mur).

    Appliquons votre raisonnement à votre propre cas. Votre blog est gratuit, ce qui signifie sans doute que vous nous fournissez des informations inexactes ou que vous êtes corrompu par TF1, Canal+ ou, pour votre billet d’aujourd’hui, l’ancien patron du Parisien.

    Nous devons en revanche payer pour accéder à votre page dans L’Express, pour y lire souvent des informations déjà publiées quelques jours plus tôt sur ce blog ou ailleurs dans la presse. Mais puisque l’information a un prix…

    Je voudrais m’arrêter un peu sur votre billet lui-même. Vous passez très rapidement sur les chiffres de Metro, sans aucune analyse sur l’état financier du groupe (un chiffre brut isolé ne signifie rien) ou sur le modèle économique de la presse gratuite (pourtant différent, par définition, de celui de la presse payante). Puis vous passez aux sites gratuits, qui n’ont pas grand-chose à voir avec le papier. Et vos lieux communs se trouvent confirmés par une sentence définitive d’un de vos confrères. Il ne manquait évidemment plus qu’une petite référence aux pays privés de presse libre (gratuite ou payante). Le manque de temps explique peut-être l’absence de l’inévitable « porter la plume dans la plaie » d’Albert Londres.

    J’espère que vous pardonnerez ma franchise, mais c’est justement parce que des articles de ce genre ne valent pas d’être payés que le public se tourne vers internet ou la presse gratuite (qui a développé sa propre écriture, plus rapide et souvent frustrante, mais surtout claire et factuelle).

  • zeflog
    avril 16, 2008

    Oh quelle surprise ce matin …
    Moi qui suis un lecteur (gratuit) assidu, et surtout friand des prises de paroles de son auteur, je tombe à la renverse devant un discours aussi léger sur un sujet aussi important.
    Le monde est aujourd’hui, face à un boulverseent généralisé des modèles économiques d’ailleurs tous les sites des grands journaux ont un modèle gratuit financé par la pub.
    La révolution numérique va accélérer ces bouleversements sans que personne ne puisse prévoir ni leur rytme ni leur force.
    Mais il me semble que dans le secteur des médias la moindre des choses serait d’avoir la conscience de ces bouleversements en cours, et l’humilité de ne rien préjuger.
    Quand au discours sur la presse qui va là ou internet ne va pas c’est sûrement (sauf votre respect) la plus grande « ….. » de l’année, notamment sur l’Irak ou les témoignages des soldats américains sur le sol irakiens sont des témoignages d’une force incroyable.
    Enfin la liberté et l’indépendance n’est en rien lié à votre statut de salarié d’un média payant. Votre média peut-être payant mais son actionnaire lié à l’Etat par des contrats d’armement, vous pouvez être free-lance pour un média gratuit, vous pouvez être salarié d’un média sans pub, bref on est toujours moins indépendant qu’un autre…

    J’espère que les réactions à votre billets vous ferons réagir …

    amicalement

  • Karin
    avril 19, 2008

    Bonjour Monsieur Revel,

    Je vous ai envoyé un commentaire au sujet de « linfo coûte que coûte ». Vous ne l’avez pas publié. J’aurais apprécié d’en connaître la raison.

  • moi
    juin 24, 2008

    Les journalistes vont là ou il n’y a pas internet. Ben voyons qui prend les images de la guerre en irack ,vous les journalistes salariés ? Tu parle c’est plutôt les militaires américains et les irackiens eux même.
    Vous vous contentez de racheter les droits d’auteur sur les images et le tour est joué.

  • PATRICEDONOVAN24
    juillet 19, 2010

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  • TurnerMargery
    juin 27, 2013

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