Il prépare un livre, enregistre à Cannes, depuis hier, avec Canal+, des audiences records et voit l’avenir en rose au sein d’une chaîne dont Le Grand Journal va bouger à la rentrée.
Entretien avec un homme heureux.
Un Festival de plus…On se disait que la machine allait commencer à se gripper. Et voilà que vous démarrez sur les chapeaux de roue…
Michel Denisot
C’est inouï. Cela fait vingt cinq ans que je viens à Cannes, onze ans que je fais cette émission et nous enregistrons des scores d’audience que je n’imaginai pas. La cérémonie d’ouverture a réalisé sa plus grosse audience depuis que Canal+ s’est installé à Cannes, en 1997. Quant à l’émission, elle a fait un bond de 40%, par rapport à la première de l’an passé.
A quoi attribuez-vous cet engouement des téléspectateurs ?
Je pense qu’il y a indéniablement un effet Sean Penn. Ce type a non seulement une « gueule », mais il incarne tout ce que Hollywood véhicule de mythique. Quant à l’émission, nous avons eu la chance de démarrer avec l’équipe d’un film d’animation drôle et léger : Kung Fu Panda. Dustin Hoffmann, qui a prêté sa voix à ce film a, de plus, fait le show. Que demander de plus.
Cela a été parfait. Je pense que nous allons faire, cette année, un très gros festival, si je m’en tiens à la liste des invités qui s’annoncent. Séduit par l’émission, l’entourage de Steven Spielberg, qui a assisté à la prestation de Dustin Hoffman, hier, a convaincu le réalisateur américain de venir samedi, (en compagnie d’Harrison Ford, s’il vous plait !) sur le plateau. Que rêver de plus ?
De quels moyens disposez-vous pour réaliser ce programme ?
Des mêmes que l’an passé. C’est une grosse machine. Canal+ à Cannes, c’est 400 personnes au total, dont 200 pour la seule émission de plateau. Les Guignols mobilisent un fort contingent. S’ajoutent à cela, la production de la télévision du Festival et de la Montée des marches. C’est lourd.
Où en êtes-vous sur votre rentrée à Canal+ où Le Grand Journal va naturellement retrouver sa place?
En effet : nous rempilons, avec un immense plaisir et l’envie d’aller plus loin. Je suis convaincu que Le grand Journal est à 40% de sa capacité. En vérité, cette émission, qui réalise certains jours la moitié de l’audience du journal de 20 Heures de France 2, est en train de s’ancrer dans le paysage de l’information, au sens large et lourd du terme.
J’en ai d’ailleurs longuement parlé avec Patrick Poivre d’Arvor, qui en est d’accord. Et je pense que notre marge de développement est considérable. Mon objectif est de faire, en vérité, de cette émission, « Le » rendez-vous de référence de toutes les actualités. Pour cela, nous allons la densifier à la rentrée et j’ai des idées sur la question que je me réserve, pour l’heure…
Et moi qui allais vous demander si présenter un jour le journal de 20 heures d’une grande chaîne ne vous taraudait pas ?
Non, parce que le vrai «JT » que je rêve de présenter, je suis tout simplement en train de le bâtir, chaque soir, à Canal+. Et vous verrez que l’évolution du Grand Journal, tel que je l’imagine, va aller dans ce sens.
Michel Drucker a écrit ses mémoires…Et vous, à quand un ouvrage de souvenirs?
Il est à l’écriture. Ce n’est pas, à proprement dit, un livre retraçant ma carrière, mais plutôt une succession de portraits de gens que j’ai rencontré dans ce métier, depuis plus de 30 ans. Des anecdotes qui m’appartiennent et que je raconte. Bref, les coulisses d’une longue vie professionnelle faite de découvertes et d’imprévus. Le livre, publié chez Flammarion, sortira à la fin de l’année, si tout va bien.
Et son titre ?
Name Droping, cette activité qui consiste à faire l’inventaire de personnalités influentes dans un milieu donné. C’est bizarre, mais j’ai choisi la télévision….
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mai 15, 2008
j’aime bien cette émission
mai 18, 2008
« Le » rendez-vous de référence de toutes les actualités ???
Mais cette emission est saturée de publicité !!! Il est plus que difficile d’y tenir un échange suivi.
Quant au petit journal, c’est l’illustration typique de l’adage ‘fort avec les faibles et faible avec les forts’ une sorte de mépris pour des personnes certes parfois ridicules mais qui ne méritent pas tant qu’on s’y attarde.
La référence donc est sans doute à l’aune de la médiocrité générale de ce genre de talk show.