Comment-vous sentez vous au terme de cette saison, pour le moins chahutée ?
Très bon bilan. Bonne année. Sur les rotules…Beaucoup de stress et de tensions, car le métier a changé. Chaque année, il nous faut aller chercher l’audience avec les dents : c’est devenu de plus en plus dur. Il faut être créatif, inventif et ne pas être radin. L’argent qu’on nous donne pour travailler, il nous faut l’investir à bonne escient. Je suis le patron d’une société qui fait de la fiction, des documentaires, du flux…le tout sur un marché qui fait des marges de plus en plus faibles. Je suis, par ailleurs, un animateur de 50 ans, dont l’image est…je ne sais plus quoi. A moi de rester tout le temps performant dans un métier formidable, mais terriblement usant.
Las ?
Ah non ! Mais c’est dur. Coyote, ma société, reste une belle machine. Nous travaillons avec beaucoup de monde, dont quatre chaînes de la TNT, et peut-être un jour, je l’espère, avec France Télévisions. J’ai, chaque matin que Dieu fait et fort du bon boulot d’une très bonne équipe, d’inventer toujours de nouveaux concepts d’émissions. Et ça, c’est grisant.
Avec des relations privilégiées avec TF1…
Historiquement, je ne dirai pas cela…Ce sont les mêmes avec lesquels j’avais des relations délicieuses qui m’ont mis dehors, en 2000, au motif qu’au-delà de cette limite mon ticket n’était plus valable. Mais aujourd’hui, tout va bien.
Vous êtes le grand oublié du « mercato » : pas une rumeur sur vous !
Rien que le mot me fait rire. Cela me fait encore plus rire quand je vois cette foire d’empoigne, ce «marketto « de fou … je ne sais même pas le dire. En vérité, aussi étrange que cela puise paraître, j’ai rarement participé à ce grand Barnum dans ma carrière: Ou je bouge, en dehors des grandes manœuvres, et c’est jamais très bon signe pour moi. Ou je ne bouge pas et je travaille, beaucoup.
C’est le cas en ce moment : j’ai une bonne dizaine de projets de fictions en chantier, pour les années qui viennent ; plusieurs séries de documentaires ; des heures de flux en stock. Sans oublier, certaines grandes émissions, comme Combien ça coûte, qui devrait retrouver à la rentrée de septembre un rythme de diffusion plus régulier, toujours avec mon camarade, Jean-Pierre Pernault.
Trois points de suspension…
C’est vous qui les mettez. Moi je lui tire mon chapeau. Regardez ses audiences. C’est inouï… Revenons à mes oignons: je vais aussi tourner, en août et septembre, pour le cinéma, cette-fois-ci : une jolie comédie de Pierre Boutron, (Braquage en famille), avec Michel Aumont.
Pensez-vous que le talk-show est un genre qui est en passe de s’essouffler à la télévision? Delarue,Fogiel et Ardisson ont connu, cette saison, des résultats très inégaux.
Je ne sais pas. Il est vrai qu’au vu des audiences, on peut avoir parfois ce sentiment et c’est dommage, car je continue pour ma part d’adorer cela. Quand en 2000, j’ai accepté de refaire « Ciel mon mardi », je n’étais pas convaincu que c’était, forcément, la bonne idée. Très vite, les chiffres m’ont donné raison…
En vérité, il n’y pas de recettes avérées à la télévision. Cela reste un métier d’artisan où l’intuition tient un grand rôle. Et où rien n’est écrit à l’avance. Je suis parfois sidéré d’entendre des diffuseurs me demander si le programme que je leur amène a déjà existé ailleurs dans le monde! Heureusement qu’il y a dans ce métier des producteurs qui se lancent et essuient les plâtres. Parce qu’avec de tels raisonnements, ce serait l’écran noir.
Et à TF1 ?
J’ai le sentiment que la mentalité de ses nouveaux dirigeants, c’est de prendre des risques, en tentant des choses inédites. Et ça, c’est plutôt bien. On verra.
Quels sont les projets en soute ?
Nombreux. Je suis heureux d’avoir lancé un gros projet, avec Frédérique Lepage, sur les animaux en voie d’extinction, pour France 5. J’ai des fictions en chantier. Et des « prime time » classés secret défense.
Plus, un livre en préparation…
En effet. C’est un récit autobiographique, où je mêle des souvenirs à quelques réflexions sur mon métier, ma vie et beaucoup d’autres choses…Mais en aucun cas, je raconte dans cet ouvrage, à paraître d’ici à la fin de l’année, chez Michel Lafon, que j’ai mis un jour mon poing dans la gueule de Patrick Le Lay, comme je l’ai lu dans la presse.
Une petite gifle, peut-être ?
Même pas. J’ai eu des accrochages avec lui. Notamment, un jour, à propos du changement de programmation de l’une de mes émissions. Rien qui vaille que je mette pour autant ma main dans la gueule du PDG de TF1,(photo), à l’époque ! Restons sérieux.
Vous avez été choqué par l’éviction de PPDA ?
Pas du tout. Il avait été le premier à dire que personne n’est propriétaire de son fauteuil, alors…Je suis bien placé pour en parler. Je connais cela. Cela fait partie des aléas du métier, « Poivre » ou pas « Poivre». Quant à la forme, je ne suis pas sûre qu’elle soit toujours très chic. La télé est un univers où on ne fait pas de sentiment.
Comment expliquez-vous la longévité de votre carrière ?
Ma « druckerisation »? Vous rigolez ! Le désert, j’ai connu. De 2000 à 2004, j’ai été «off ». L’autre jour, j’étais en Israël avec une copine, tout près des Territoires, sur un promontoire, face à des tas de cailloux à perte de vue. J’ai dit : « tu vois, ça, c’est toute ma carrière ! » Cela l’a fait beaucoup rire.
Il y a quelques temps, je suis tombé sur une collection de vieux journaux télés où j’étais en couverture. Et grosso modo, elles avaient toutes le même titre, à des années d’écart : «Dechavanne, le retour». Et cela fait plus de 20 ans que cela dure. Ma « Karrière » n’est que dents de scie.
Et, aujourd’hui, c’est une bonne période…
Oh, oui.
Et cet été ?
Je vais animer sur TF1 «Une famille en or», j’aime ce jeu. C’est ma récré.
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juin 24, 2008
Christophe Dechavanne est sans doute l’animateur le plus créatif depuis des années à la télévision.
Son côté « mauvais garçon » n’est en aucun cas un défaut. Il sait prendre des risques et ça c’est ce que l’on appelle faire le job.
Cela fait plus de 20 ans qu’il fait de la télé et sa société de prod fait des miracles ( On aimerait d’ailleurs connaître le chiffre d’affaire annuel de Coyote ! ).
Entre Endemol et ses formats , Be Aware et son animateur et les autres société de prod, Coyote conseil est managé d’une façon de maître. Un exemple à suivre , sans doute.
Quant à Dechavanne , il fait vendre du papier .. Il est « in », comme disent les jeunes. Que ce soit à la présentation d’un jeu, d’un talk , d’un mag, il est le meilleur ! Beaucoup de jeunes animateurs devraient s’en inspirer.
J’attends donc son autobio.. avec impatience !
décembre 22, 2008
Monsieur DECHAVANNE sachez qu’au niveau de nombreuses personnes votre chien succite bien des convoitises. Ma fille voulant acheter le même qu’elle n’a pas beaucoup de moyen étant étudiante à choisie un chiot sur internet qu’on donnait malheureusement dans ce domaine il y a des gens qui ne sont pas honnête soit disant des gens qui partirait en Afrique et que le climat ne correspond pas au chien les donnent. Suite à cette donation ces gens vous font payer d’abord le transport ensuite le vaccin nous nous sommes arrêté la mais cela aurait ou durer longtemps nous avons payer un chien que nous n’avons toujours pas à 200 euros. A ce jour bientôt noel ma fille n’a toujours pas son chiot et certaines personnes profitent toujours de cette demande pour se faire de l’argent.
Cordialement.
janvier 13, 2009
Monsieur Dechavanne est le pape de la vulgarité à la télévision. Dommage car bon nombre de ces émissions ou jeux distrayants ont déjà exploités par d’autre animateurs avant de tomber dans les pattes de cet individu qui se sert de ces supports pour nous présenter des seins, des fesses, une animatrice aux allures de péripatétitienne et un bel échantillon de mots grossiers. Ainsi pour paraphraser Monsieur Dechavanne: sortez couvert ou non mais sortez.
janvier 16, 2009
je voudrais une adresse ou joindre M. Dechavanne j’ai 2 photos a lui envoyer qui lui plairons beaucoup Merci
mars 13, 2009
Bravo mrs dechavanne,super animateur,toujours au top.un petit message pour le chien,si mrs Dechavanne ne veut plus que son chien ai mauvaise haleine,il faut qu’il lui fasse faire un detartrage des dents
cordialement