Que veut Sarko? Que cherche Sarko ? Que prépare Sarko ? Le chef de l’Etat qui avance masqué entretient le plus grand mystère quant au sort qu’il entend réserver à Patrick de Carolis. En effet, hier encore, Matignon et le ministère de la Culture ne savaient pas sur quel pied danser, faute d’un arbitrage clair sur cette question centrale.
Il y a pourtant de très fortes chances pour que le projet de loi sur l’audiovisuel, entérinant la suppression de la pub sur les chaînes publiques, ne réponde pas à cette question. Et que ce soient les députés, au moment du débat à l’Assemblée, qui tranchent ce débat.
Quelques certitudes néanmoins:
Carolis carbonisé
Nicolas Sarkozy ne veut plus entendre parler de Patrick de Carolis. L’affaire Julien Courbet et les derniers propos du PDG de France Télévisions, en marge de sa conférence de presse de rentrée, moquant les méconnaissances du chef de l’Etat en matière de programmes de télévision, n’ont pas fait remonter sa cote de popularité, c’est un euphémisme. Remonté comme une pendule, Sarko a décrété une fatwa à l’encontre d’un patron de chaînes devenu indésirable.
Albanel aux ordres
La répartition des rôles est parfaite. Comme Catherine Tasca en son temps, ( qui liquida le PDG de France 2 et de Franc e 3, Philippe Guilhaume, après l’avoir cajolé), Christine Albanel caresse dans le sens du poil un Carolis qui ne doit pas s’arrêter à ces déclarations de façade. A l’Elysée, où les choses sérieuses se décident, c’est une toute autre partition qui se joue.
Le tuer maintenant ou le laisser se faner sur pied ?
C’est le débat. Faut-il laisser Carolis en place et lui confier le soin de restructurer à la hache France Télévisions, avec la quasi assurance de le voire s’enliser dans un joli bourbier ? Ou faire place nette en installant au plus vite un homme dans son fauteuil ? Pour Nicolas Sarkozy, c’est ce deuxième scénario qui a sa faveur.
La nuit des longs couteaux.
Direction l’hémicycle. C’est là que les sicaires du président vont partir à l’assaut à coups d’amendements. Un débat qui risque d‘être chaud et où Jean-François Copé aura un rôle moteur. Avec cette autre inconnue : le député maire de Meaux est-il prêt à aller affronter Nicolas Sarkozy et ses troupes et engager avec le chef de l’Etat un bras de fer sur la question Carolis? Réponse à l’automne.
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septembre 19, 2008
Un bébé qui joue avec son hochet. Je ne dirais pas un chat qui joue avec une souris, j’ai trop de respect pour les chats.