Les dirigeants de TF1 l’ont saumâtre depuis que 74 candidats de l’Ile de la tentation ont intenté une action en justice réclamant salaires et contrats de travail.
En effet, après avoir tenté de faire avaler à quelques journaux complaisants l’idée que les hôtels quatre étoiles dans lesquels ils étaient hébergés par la chaîne étaient des algécos. Et que les plages de rêve qu’ils arpentaient n’avaient rien d’une carte postale, nos parias ont décidé de réclamer, chacun, quelques 100 000 euros de dédommagements. On croit rêver. Tout cela frise l’indécente.
Reste qu’un jugement du tribunal des Prud’hommes doit intervenir le 30 septembre et que la Cour de cassation tranchera sur le fond d’ici à la fin de l’année, après qu’un premier jugement ait donné raison à nos héros.
Le problème, c’est que depuis cette affaire tous les crèves la faim de la télé réalité se sont engouffrés dans la brèche : plusieurs dizaines de participants aux émissions Pékin Express, Koh Lanta, Les Colocataires, ainsi que les couples qui ont participé au programme de Canal+, Dans la peau d’un noir, ont déposé plainte, également. Le tout faisant tache d’huile.
Pour les responsables de TF1 que j’ai rencontré, l’affaire est d’autant plus surréaliste et préoccupante que si d’aventure la justice donnait raison, en dernier ressort, à cette armée de candidats procéduriers, c’est toute l’économie de la télé-réalité et ses sociétés de production qui seraient en danger.
T1, M6, Canal+: il ne manque plus à cette liste que les participants à l’émission Fort Boyard, sur France 2. Une nouvelle fois, le service publique est à la traîne.
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septembre 11, 2008
Et les téléspectateurs qui font l’audience et subissent la pub, pourquoi ne seraient-ils pas aussi sous contrat de travail et salariés ?
septembre 11, 2008
Moi je dis que c’est tel et le prix qui croyais prendre.
Donner de miettes pendant que les télé engrangent des somme faramineuse sur des inconnues, un juste retour des choses.
septembre 11, 2008
Les avocats qui gèrent ce genre d’affaire n’ont jamais fait mystère (y compris face caméra) de leur souhait de démolir tout un pan de la télé-poubelle grâce à ce genre de procès…
On peut discuter de leur démarche, mais elle a le mérite d’être cohérente
Bonjour chez vous
septembre 11, 2008
« l’affaire est d’autant plus surréaliste et préoccupante que si d’aventure la justice donnait raison, en dernier ressort, à cette armée de candidats procéduriers, c’est toute l’économie de la télé-réalité et ses sociétés de production qui seraient en danger. »
Oula! ça alors qu’est ce que c’est préoccupant!!!!!
A force de jouer avec les gens, on fini par se bruler…
septembre 11, 2008
Fort Boyard ne sera probablement pas trainée en justice vu que ceux qui participent au jeu Fort Boyard sont des personnalités du petit écran. C’est d’ailleurs toute la différence entre Fort Boyard et les autres émissions de Télé-réalités.
septembre 11, 2008
La question posée reste toutefois intéressante. Le modèle de la téléréalité reposant finalement sur un concept approchant « le comédien bénévole ». Ceci au vue du niveau de casting, du volume d’heures d’antennes, de l’évolution au sein d’intrigues scénarisées etc.
Finalement c’est un « bon plan de producteur » reposant sur un truc aussi bas qu’ancien du genre « viens là poulette, je vais faire toi une star, fais sisit sur mes genoux ».
Alors que faire? Face à quelque chose de naturel mais pas très reluisant? Utiliser ce qui pousse les participants à courir en string dans un jardin, dans le meilleur des cas, ou leur conseiller de consulter pour leur problèmes identitaires?
J’sais pas, finalement autant l’apparition de la tvréalité que ces procès me semblent tellement… naturels.
Laissons faire et hochons la tête pensivement.
septembre 12, 2008
Par pitié, Renaud, « service public » ne s’écrit pas « service publique »!
octobre 3, 2008
C’est votre article, soit dit en passant bourré de fautes, et votre titre qui frisent non pas l’indécente mais l’indécence.
Prendre le parti de malheureux producteurs (haha)peu scrupuleux de se faire de l’argent grâce à la prestation de nigauds me laisse sans voix.
Si les prud’hommes et la Cour d’Appel pense qu’il y a eu préjudice, qui êtes vous, O M. Revel, pour remettre en cause ces verdicts.
Comme on dit il faut tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de l’ouvrir; je pense qu’une crampe de l’écrivain aurait été la bienvenue dans votre cas.
Bien le bonjour chez vous.
octobre 3, 2008
Erratum: « Si les prud’hommes et la Cour d’Appel pensent »… autant pour moi. ^^