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 Viendra ? Viendra pas? Il régnait une belle effervescence samedi après midi sur le plateau des Infiltrés, où David Pujadas enregistrait une émission, à laquelle j’ai participé, sur la presse People. Durant dix jours une fausse stagiaire a espionné, caméra cachée en poche, le magazine Closer que dirige Laurence Pieau, papesse de la presse people dont la présence sur le plateau relevait de l’incertitude absolue.

 

Et elle est venue, crânement, accompagnée de son avocat. La jeune femme, qui n’avait pas vu le reportage clandestinement tourné au sein de l’hebdomadaire qu’elle dirige, était dans ses petits souliers (et on peut le comprendre), avant de pénétrer dans la fosse aux lions. Face à elle, quelques confrères, ( dont la savoureuse directrice de la rédaction de Point de Vue, Colombe Pringle),  deux avocats, Thierry Lacoste et Jean-Pierre Mignard, ce dernier défenseur de Ségolène Royal, le patron d’une grosse société de Relations publiques, Frédéric Henry, Kenza, une ex lofteuse et un paparazzi connu comme le loup blanc, qui s’était battu avec Daniel Ducruet sur le plateau de ça se discute, Jean Claude Elfassi…

 

 

 Vint le film. Décevant. 50 minutes, sans grandes révélations, d’une plongée dans les cuisines d’un magazine classé aujourd’hui numéro un des ventes. Si l’on y voit le quotidien d’un journal habitué à traquer le people, rien n’est venu véritablement nous éclairer sur les véritables pratiques de cette presse, où le secret et l’opacité sont de mise. Articles bricolés sur un coin de table, certes, conversations à la machine à café, interrogations de journalistes en quête de rumeurs et de scoops…rien de très accablant, ni de très méchant pour finir. Seul passage hilarant, le reportage bidonné par France 2, avec la complicité de Naguy et vendu à Ici Paris.   

 

Laurence Pieau a pu, du coup, se lâcher. Réfutant avec pugnacité les procès de « bidonnage », cette jeune femme au tempérament bien trempé, s’est offerte une jolie tribune sur le plateau de David Pujadas, (merci France 2 !), ne lâchant rien et défendant avec intelligence son métier.

Même les avocats présents sur le plateau se sont surpris à saluer l’honnêteté et le courage de la journaliste qu’ils ont pourtant souvent assigné en diffamation ! Brillant, Pujadas eut beau tenté de déstabiliser la directrice de Closer, rien n’y a fait. Reste une émission intéressante, rythmée, drôle par endroits, mais qui laissera un gout d’inachevé, les secrets de fabrique de Closer n’ayant pas été révélés.

 

Aussi, une fois l’émission terminée, l’avocat de Closer, qui m’avait expliqué avant le visionnage qu’il comptait attaquer France 2 et Pujadas, pour cette intrusion, semblait après coup moins sure de lui. Car ces deux heures d’émission sont avant tout une très belle opération de promotion pour une presse qui n’en demandait pas tant.