Presse écrite Presse ecrite : chronique d’une mort annoncé
ou « second life » ?: c’est sous ce titre que la societé « OC&C Stratégy Consultants » a réalisé une étude sur l’avenir de la presse écrite.
Le document, volontairement alarmiste, donne une idée assez claire de la situation de la presse écrite française et de son délabrement partielle. Je vous la livre « in extenso ».
Le Président de la République a donné le coup d’envoi le 2 octobre des Etats Généraux de la presse écrite qui, autour de quatre groupes de travail, vont réfléchir aux solutions à adopter pour sortir le secteur de la crise. L’érosion du lectorat, les coûts d’impression élevés, le système de distribution inadapté, la montée en puissance du numérique ou encore la concurrence des journaux gratuits sont autant de risques pour un secteur en difficulté.
Depuis des années, la presse écrite française s’est contentée d’un modèle économique peu performant ; aujourd’hui, elle dispose d’une faible marge de manœuvre pour prendre les options stratégiques qui s’imposent afin de préparer les années à venir.
Fort de son expérience dans le domaine des médias, le cabinet OC&C Strategy Consultants a mené une étude sur les fondamentaux économiques du secteur, pour éclairer le débat et proposer des pistes de réflexion.
Les principaux enseignements de cette étude sont les suivants :
· Le secteur de la presse écrite française est handicapé par des facteurs qui pèsent sur sa rentabilité : notre modèle économique actuel génère un surcoût de l’ordre de 300 millions d’euros par an.
· La migration des audiences et des annonceurs sur Internet accélère la fuite des revenus et pourrait creuser un déficit de l’ordre de 700 – 800 millions d’euros à horizon 2015.
· Dans cet environnement, de nouvelles règles du jeu vont s’imposer pour survivre à horizon 2015 : concentration, modèle « low cost » et prises de position rapides.
1- Le secteur de la presse écrite française est handicapé par des facteurs qui pèsent sur sa rentabilité : notre modèle économique actuel génère un surcoût de l’ordre de 300 millions d’euros par an.
Au cours des dernières années, les revenus du secteur sont restés stables, autour de 8 milliards d’euros, masquant en fait des effets contraires et une très lente évolution. Ainsi :
v alors que le marché de la publicité augmentait, la part de marché de la presse a baissé relativement moins vite, permettant de préserver les revenus ;
v la lente érosion du lectorat et de la diffusion a pu être compensée par une augmentation des prix de vente ;
v et la baisse du nombre de points de vente, due à leur rentabilité insuffisante, a pesé sur la capillarité de la distribution.
Dans le même temps, les spécificités du système français ont généré des surcoûts de l’ordre de 300 millions d’euros par an. D’une part, les coûts d’impression d’une partie de la PQN sont décalés par rapport aux normes du secteur à hauteur de 50 à 70 millions. D’autre part, le système français de distribution par acheminement postal et au travers de points de vente conduit à un coût supplémentaire de 200 à 250 millions d’euros.
Ces surcoûts sont à rapporter au faible taux de rentabilité globale du secteur (400 – 300 millions d’euros), par ailleurs caractérisé par plus de 60% de frais fixes. Alors que déjà très faible, la rentabilité est ainsi obérée significativement et risque de devenir négative. Enfin, elle ne permet pas d’engager les investissements dont aurait besoin le secteur pour préparer l’avenir.
2- La migration des audiences et des annonceurs sur Internet accélère la fuite des revenus et pourrait creuser un déficit de l’ordre de 700 – 800 millions d’euros à horizon 2015.
Jusqu’à présent les évolutions étaient lentes, mais demain, la presse va rentrer dans une période de changement rapide notamment sur ses différentes sources de revenus :
v Pour la première fois, les dépenses publicitaires allouées à la presse écrite vont baisser sous la double pression des annonceurs cherchant sur Internet une plus grande efficacité et de la désaffection du lectorat. Par rapport à aujourd’hui, cette baisse devrait représenter plus de 500 millions d’euros à horizon 2015.
v La migration des petites annonces vers Internet va s’amplifier : la PQN et les magazines vont poursuivre sur leur lente érosion et la PQR, jusqu’alors épargnée, va subir de plein fouet l’effet Internet. Cette baisse devrait représenter plus de 300 millions d’euros à horizon 2015.
En y ajoutant, la diminution des revenus de ventes au numéro et la dérive naturel des coûts, le secteur devrait devenir structurellement déficitaire à partir de 2011 pour atteindre une perte annuelle de l’ordre de 700 – 800 millions d’euros à horizon 2015.
3- Dans cet environnement, de nouvelles règles du jeu vont s’imposer pour survivre à horizon 2015 : concentration, modèle low cost et prises de position rapides.
Face à ces évolutions, sauf à mourir à petit feu, le secteur va devoir s’adapter à marche forcée. L’étude propose trois pistes de réflexion :
v Alors que le secteur est désormais très ouvert, que les coûts fixes sont élevés et que la juxtaposition de moyens redondants (une rédaction, une régie…par support) ne sera plus viable, la concentration sera nécessaire pour atteindre une taille critique et des coûts supportables.
v Exposé à une pression sur les prix, il va être nécessaire d’amortir les coûts sur un plus grand nombre de médias pour permettre de préserver le métier et les valeurs du journalisme.
Enfin, à l’heure de la globalisation, les acteurs du secteur en France ne peuvent laisser passer le train de l’Internet qui est déjà en marche et à bord duquel tous leurs concurrents étrangers ont déjà pris place ! Les ressources encore disponibles doivent être utilisées pour préparer l’avenir et saisir des actifs encore disponibles.
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octobre 8, 2008
pas de faute d’orthographe aujourd’hui. C’est déroutant.
octobre 8, 2008
@vincent
c’est un peu copié-collé! non!
comme le « captcha » (hypra-french): 6bhjn8
vu le nombre de commentaires je me demande en quoi cela est utile!
octobre 9, 2008
Ah , que de mauvaises nouvelles , au début j’ai cru à la fin de second life , ah que non c’est juste la presse écrite et non virtuelle ( …) m’en vais relire un nouveau masculin , sur le web , http://www.modernestyle.fr et oui la presse c’est moins moderne !
février 8, 2011
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février 15, 2011
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