Julien Courbet est un héros de cap et d’épée. S’il est aujourd’hui le premier boute-feu de France Télévisions et le plus solide rempard qu’ait pu trouver Patrick de Carolis, c’est parce qu’on le voit chaque semaine, ou presque, faire du menu bois de ceux qui au plus haut niveau de l’Etat et du gouvernement tentent d’avoir sa peau. Cet animateur, dont l’émission me râpe les nerfs, c’est vrai, est, il faut bien le reconnaître aujourd’hui, rudement courageux.
De tous les dynamiteurs du petit écran qu’il m’a été donné, en effet, de voire évoluer depuis plus de deux décennies, Courbet est incontestablement le plus inouï. Pour un peu, il irait jusqu’à camper, par défi, en terrain ennemi, sous les grilles de l’Elysée, dont il aurait chercher à joindre le locataire la semaine dernière: un taureau dans l’arène pointant son mufle en direction du matador Sarkozy, voilà qui a de la gueule !

Et à qui le tour ? Au picador et député UMP
Frédéric Lefèbvre, (photo) ,qui n’a de cesse, lui aussi, de lui asticoter les flancs, jour après jour ? On attend la ruade avec jubilation. Et le spectacle d’un Julien Courbet se pointant devant les portes de cet autre corral qu’est l’Assemblée Nationale.
Après avoir sommé, sur le plateau de Direct 8, Christine Albanel de lui dire dans le blanc des yeux si, oui ou non, elle souhaitait qu’il lui apporte sa tête sur un plateau, (ce qui a suffit à faire battre la ministre en retraite), notre homme est allé tirer les sonnettes à l’Elysée. Avec cette même question : suis je Satan, une maladie, le Diable, le Mal, Léviathan, Belzébuth ? Dites le moi, suis-je « tricard » à France 2 ? Prudemment à l’Elysée, un conseiller obscur aurait tenu à le rassurer, en lui faisant le coup, un brin faux-derche : « Mais diantre, où allez-vous donc chercher tout cela ?» Causes toujours…
Banderillé, piqué, estoqué, mais jamais le museau dans la sciure, Courbet tient bon : quand d’autres auraient déjà jeté l’éponge, il rend coup pour coup. On dit, chapeau !
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novembre 10, 2008
• De cap et d’épée ? Non, de cape et d’épée…
• de voire évoluer… Du verbe « voirer » ? A voir !
• Ce qui a suffit… Il suffit ! Ce qui a suffi se lit mieux…
• Cause toujours !
On ne dit toujours pas chapeau pour l’orthographe, Renaud.
novembre 10, 2008
Quoique l’on pense du personnage, soit il y a une forte inconscience, soit du panache et un grand esprit de liberté, je me plais à retenir la seconde solution !
Merci pour ce blog qui malgré certaines fautes (ben oui il n’y a pas de SR pour repasser derrière) amène toujours une bonne info.
novembre 10, 2008
@ Galliot.
Le passage par la case « SR » est certes un filet de sécurité, ça n’empêche pas de se relire. Et vu la fréquence et la récurrence des fautes, M. Revel ne lit pas les commentaires et ne se relit que rarement. Même si ce blog est bien fait, toujours documenté et si son auteur fait montre d’un certain courage en prenant des positions parfois tranchées (après, d’accord ou pas, c’est autre chose), ces fautes ont tendance à diminuer son impact. Dommage, vraiment…
novembre 10, 2008
Décidément, les fautes, on n’en sort pas ! Il y a des jours où ça va mieux, puis, ça revient ! J’aime bien vous lire mais il est vrai que ces fautes commencent à m’exaspérer…
novembre 11, 2008
Chers lecteurs outrés par ces fautes à répétition, je vous rappelle l’existence du groupe Facebook inutile et néanmoins pertinent : « Opération « une voix et un dictionnaire » : sauvons Renaud Revel ! »
Tout est dans le titre.
novembre 11, 2008
En tout cas, après la parution d’une note et la réaction sur ce blog d’Edwy Plenel, Renaud Revel a répondu.
J’en conclus qu’il lit les commentaires et j’en profite donc pour vous remercier, Renaud, du temps que vous prenez pour rédiger ces notes (mais par pitié, relisez-vous !)
novembre 17, 2008
Quand les députés commencent à faire les programmes télés ça sent pas bon ….
Le mélange des genres paraît indigeste, surtout de la part d’un parti politique qui prône la « liberté » dans chacun de ses discours …. on se croirait dans une dictature communiste avec les TV officielles !!!
Député ou directeur des programmes fallait choisir, maintenant c’est trop tard …