Les rumeurs d’un plan d’aide de l’Etat aux chaînes privées « relèvent du fantasque »: c’est la réaction de l’Elysée, ce matin, où l’un des collaborateurs du chef de l’Etat, disait son étonnement à la lecture des déclarations pour le moins provocatrices, du PDG de M6, Nicolas de Tavernost.
Si la manœuvre, qui ne manque pas de sel, semble un peu grossière, elle ne mange pas de pain. Toujours en avance d’une loi ou d’une mesure, le patron de M6 a pour habitude et religion de faire dans la surenchère. Une stratégie « jusqu’au-boutiste » propre à ce patron bulldozer: Tavernost a l’image et la réputation d’un champion du lobbying politique qui ne s’en laisse jamais compter.
Il serait tout de même inouï qu’après avoir obtenu de Nicolas Sarkozy un chapelet de mesures, qui sont autant de ballons d’oxygène pour les chaînes privées, (seconde coupure publicitaire dans les films et téléfilms, passage à l’heure d’horloge pour les plages de pub et augmentation du volume horaire), l’Etat repasse les plats.
Si Nicolas Tavernost s’est risqué sur ce terrain, c’est qu’en plein débat au Parlement sur le mode de financement de France Télévisions, où l’hypothèse d’une augmentation de la redevance est âprement défendue par le Sénat, il était sans doute habile d’enfoncer un coin. La manœuvre est classique, la ficelle un peu grosse et la démarche un brin cavalière. Pas sûre qu’elle donne des résultats.
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janvier 22, 2009
Ben voyons ! Aider des chaînes privées avec les programmes indigestes qu’ils diffusent ? Faut-il sauver « la Roue de la Fortune », « Sans aucun doute », « A prendre ou à laisser », la matinale stupide de M6, les séries multi-rediffusées, l’information manipulation quotidienne… ?!
Il ne manquerait plus que ça ! Ou alors, que la redevance soit partagée entre toutes les chaînes, sans augmentation bien sur…