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Le chef de l’Etat a par ailleurs confirmé ce que j’écrivais hier, à savoir que l’actuel PDG de Radio France, Jean-Paul Cluzel, ne verrait pas son mandat reconduit: partisan de la nomination d’un journaliste à la tête de cette maison, il a ajouté, «attendez-vous à une grosse surprise». Je vous renvoie pour le reste à mon billet d’hier, où je faisais allusion à la piste Laurent Joffrin, patron de Libération.

 

Si Guillon insupporte Nicolas Sarkozy (souhaitons bonne chance à celui qui prendra la responsabilité et le risque idiot d’aller se suicider en supprimant la chronique de cet excellent garçon), il en est un autre qui est dans le collimateur du sniper de l’Elysée : Patrice Duhamel. Le patron des programmes de France Télévisions est en effet depuis quelques semaines dans la mire du président de la République, qui lui reproche de ne pas avoir l’échine assez souple. On ne compte plus, ainsi, les algarades et les incidents diverses qui émaillent la relation entre les deux hommes. Pas un mois sans que cela tangue. 

 

Au point que, décidé à écarter Duhamel du poste qu’il occupe, quelques émissaires discrets, venus du Château, ont proposé, voilà quelques temps, au numéro deux de France Télévisions un siège au CSA. Pas encore atteint par la maladie d’Alzheimer, Duhamel a repoussé poliment cette jolie promotion, en forme d’exfiltration.

 

Guillon, Duhamel… Si les deux hommes ont bien peu de choses en commun, la vindicte dont ils font l’objet est du même tonneau. Il est inquiétant de constater une nouvelle fois, à travers ces ceux cas, combien Nicolas Sarkozy aime à régenter le paysage audiovisuel à sa façon: moins avec le recul et la sagesse qui prévaudrait, qu’avec ses tripes et ses muscles. Jamais président de la République n’aura été aussi directement interventionniste, cinglant en public, cataclysmique en privé et pour tout dire, nuisible à l’égard de journalistes et de saltimbanques dont il se targue de vouloir faire et défaire les carrières au gré de ses humeurs. Le fait du prince…