Richard Michel, le patron de LCP, la chaîne de l’Assemblée nationale, est-il l’objet d’une cabale ? Alors que son mandat expire et qu’il repart en campagne pour un nouveau ticket de 5 ans, cet ancien collaborateur de TF1, installé à la tête de LCP il y a six ans maintenant, se retrouve au milieu d’un petit ouragan, dont il se serait sans doute bien passé. Il est en effet soupçonné par certains médias d’avoir favorisé une société de production (intitulée Troisième œil), sans avoir respecté les traditionnelles procédures d’appels d’offres.
L’affaire porte sur la réalisation, en septembre 2006, de deux éditions de l’émission présentée par David Pujadas. Il semble en effet que si Puijadas est alors produit par cette société de production incriminée et en dehors de tout appel d’offre, c’est en raison d’un simple retard à l’allumage.
En effet, dans un mail, signé de l’ancienne secrétaire générale de LCP, en date du 25 juillet de la même année, produit par la chaîne, on apprend que la direction de LCP s’impatiente à l’époque et exige le lancement immédiat et dans les règles d’un appel d’offre. Mais c’est l’été. Les jours passent, les retards s’accumulent et quand la rentrée arrive, on décide alors et dans l’urgence, de confier à la société Troisième œil la production de deux seules émissions, en attendant les conclusions du fameux appel d’offres, lancé entre-temps.
La confusion augmente quand on apprend que c’est finalement cette même boite de prod’, Troisième œil, qui décroche pour finir le contrat. Et pour cause, la société est mieux disante, comme des documents l’attestent: 1091 euros, par émission, contre 1368 euros et 1172 pour ses deux principaux concurrents, French TV et ADL TV.
Reste que ce cafouillage vire, trois ans après, à la polémique. Jamais critiqué, ni mis en cause, Richard Michel, à qui les commissaires aux comptes de l’Assemblée nationale, ainsi que le cabinet d’audit Ernst & Young, n’ont jamais rien pu reprocher, en six ans, et dont le bilan est en général salué, semble afficher, dit-on, la sérénité.
Mais à quelques semaines de l’examen des différentes candidatures à la présidence de LCP, dont celles des journalistes Gérard Leclerc (qui aurait les faveurs du président de l‘Assemblée, Bernard Accoyer) et de l’ancien grand reporter de TF1, Ulysse Gosset, cette affaire, (qui n’en est pas vraiment une), n’est pas forcément du meilleur effet pour celui qui, m’ajoute t-on, envisagerait maintenant de saisir la justice. .
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avril 14, 2009
1091 euros la misère? bon au ratio des spectateurs de lcp c’est énorme…
cauet doit rembourser 5 millions d’euros…
moins c’est pédagogique, plus çà coûte…
avril 15, 2009
J’espère qu’on ne va pas encore une fois virer un bon patron pour le remplacer par un choix politique comme à Radio France et France Inter. Surtout que cette dérive existe (on le sait maintenant) au sein du pouvoir exécutif mais l’Assemblée nationale, c’est le pouvoir législatif…
avril 16, 2009
Dans le milieu de l’audiovisuel politique, tout le monde sait que ce complot, orchestré par un des « adversaires « de Richard Michel, n’a pu se monter qu’avec la complicité d’une taupe au sein de LCP. On saura bien assez tôt de qui il s’agit sans avoir à trop chercher qui fréquente qui. Et le plus dur pour le patron actuel (et peut être futur ?)est de gérer le quotidien en sachant très bien qu’un de ses colaborateurs lui ch.. dans les bottes.
avril 29, 2009
En 2005, après signature d’un contrat avec Richard Michel, notre association « Partageons la route » a fourni grâcieusement à LCP des magazines TV de senbiblisation à la sécurité et au civisme dans les transports.
Par un mail brutal et laconique le directeur des programmes a mis fin à leur diffusion sans aucune explication.
Nous avons sollicité son président pour en connaître la raison et souligné que cette décision était contraire aux clauses de notre contrat mais nous n’avons jamais obtenu la moindre réponse.
Cette expérience nous a coûté très cher. Mais nous avons compris qu’un président de chaîne comme LCP pouvait se complaire dans l’illégalité et le mépris, y compris pour une association, non subventionnée, jouant un rôle social utile, actif et bénévole. Alors qu’il ne respecte pas les traditionnelles procédures d’appels d’offres…
Jacques Bernardeau, président de l’Association Partageons la route