Yves Boisset, qui signe un beau téléfilm sur «L’affaire Salengro», diffusé ce soir sur France 2, faisait ce matin sur Inter un étroit parallèle entre le destin de cet ancien ministre de Léon Blum, qui se suicida en 1936, au terme d’une longue cabale, et celui non moins douloureux de Pierre Bérégovoy. Et le réalisateur expliquait que passionné par la destinée de l’ancien Premier ministre de François Mitterrand, il avait proposé à France 2 de tourner un film sur l’histoire de « Béré ».
Ce qui lui fut refusé. A son grand étonnement, puisque quelques mois plus tard, Boisset découvrait que la chaîne publique avait confié à Laurent Heynemann la réalisation d’un téléfilm sur ce même sujet : intitulé « Un homme d’honneur », (photo), un téléfilm en deux parties qui sera diffusé le 1er mai prochain, sur France 2. Yves Boisset estimait ce matin que s’il avait été écarté de ce projet par la chaîne, c’est que la thèse qu’il défend depuis le début dans cette affaire -celle de l’assassinat de Pierre Bérégovoy et non de son suicide- est trop politiquement incorrecte: dérangeante. Et que seule la version officielle, retenue par l’enquête et l’Histoire, méritait pour France 2 d’être portée à l’écran.Yves Boisset, qui dit avoir travaillé des années durant pour aboutir à la conclusion de l’assassinat politique, se montrait sévère et amer ce matin, hors antenne, à l’égard des dirigeants de France Télévisions, qu’il accuse de n’avoir voulu retenir de l’affaire Bérégovoy qu’une version plus qu’édulcorée: fausse, selon lui.
Boisset n’en tourne pas moins pour France Télés. C’est ainsi qu’il vient de terminer un « docu-fiction» sur le destin tout aussi sombre d’un autre personnage de l’histoire, fusillé celui-ci (pour collaboration), après la Libération: l’ancien président du Conseil du maréchal Pétain, Pierre Laval.
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avril 14, 2009
Formidable réalisation sur un homme très touchant. Formidables acteurs aussi. Bravo ! JL Joan