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Fictions du terrorisme

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« Julien Coupat, 34 ans, présenté comme le chef d’un groupe soupçonné d’avoir saboté des lignes TGV à l’automne 2008, pourrait sortir de prison jeudi après plus de six mois de détention, le parquet ne s’opposant plus à sa remise en liberté. A l’issue d’une cinquième audition de Coupat sur le fond du dossier, mercredi, par le juge d’instruction, le parquet de Paris, compétent en matière antiterroriste, a donné son feu vert à une éventuelle libération…» Ainsi débute sobrement une dépêche de l’AFP, publiée ce jour.
 
Quelques lignes simplement informatives qui laissent entendre que celui que l’on présentait il y a encore quelques semaines comme la tête pensante d‘une cellule terroriste basée à Tarnac et dépeinte comme un clone d’Al Quaida en Corrèze, sera libre comme l’air dans la journée. Avec cette libération prend fin l’une des plus belles pantalonnade politico-médiatique de ces dernières années. Un épisode qu’a très intelligemment décrypté l’écrivain et chercheur Christian Salmon dans un très bon ouvrage qui sort ces jours-ci en librairie, (Storytelling saison 1), et qui rassemble une série d’articles publiés sous sa plume, l’an passé, dans Le quotidien Le Monde.
 
Manipulation de l’opinion, psychose sécuritaire, construction paranoïaque, élucubrations et fantasmagories policières, emballement médiatique, glissade d’un ministre et dérive de tout un système…On se demande encore aujourd’hui, à la lecture de l’un des chapitres de l’ouvrage de Christian Salmon, comment les médias ont pu accepter cette fiction qui a conduit au trou un garçon simplement coupable d’avoir sans doute poussé un peu trop loin le bouchon dans ce qui s’apparentait moins à un complot terroriste qu’à une pathétique jamboree scout!! «La prise d’assaut de ce paisible village situé sur le plateau de Millevaches par les brigades antiterroristes, avec hélicoptères, troupes d’élites et caméras de France Télévisions, est la plus grande opération d’intoxication de l’opinion réalisée par un gouvernement depuis plusieurs décennies », écrit ainsi Salmon.
 
L’homme y dénonce ainsi une «fictionnalisation de la surveillance (qui) va bien au-delà des dangers dénoncés par Orwell en 1984 et (qui) ouvre la voie à toutes les constructions paranoïaques de l’imaginaire médiatico-policier». On a ainsi cherché au plus niveau de l’Etat un terroriste et faute d’éléments réellement tangibles, on a finit par le fabriquer. A L’instar d’un docu-fiction digne de Canal+ ou de TF1. Une construction qui en dit plus sur la mythomanie qui a pu agiter les état majors et le cabinet de Michèle Alliot-Marie, (consternante depuis le début de cette affaire), que sur la réalité d’un complot que la presse toute entière à commencé par gober, avant que l’affaire ne fasse pschitt: « une construction qui nous informe d’avantage sur l’imaginaire policier que sur une nébuleuse terroriste qui apparaît, après trois semaines d’interrogatoires et huit mois de filage, de plus en plus nébuleuse et de moins terroriste», conclue l’auteur de l’ouvrage.
 
L’excellent entretien accordé cette semaine au Monde par Julien Coupat est à ce titre terriblement éloquent. Il résume à lui seul une affaire symbolique à bien des égards. Un court extrait : 
 
Pouvez-nous nous rappeler les circonstances de votre arrestation?
Une bande de jeunes cagoulés et armés jusqu’aux dents s’est introduite chez nous par effraction. Ils nous ont menacés, menottés, et emmenés non sans avoir préalablement tout fracassé. Ils nous ont enlevés à bord de puissants bolides roulant à plus de 170 km/h en moyenne sur les autoroutes. Dans leurs conversations, revenait souvent un certain M. Marion [ancien patron de la police antiterroriste] dont les exploits virils les amusaient beaucoup comme celui consistant à gifler dans la bonne humeur un de ses collègues au beau milieu d’un pot de départ. Ils nous ont séquestrés pendant quatre jours dans une de leurs "prisons du peuple" en nous assommant de questions où l’absurde le disputait à l’obscène.
Celui qui semblait être le cerveau de l’opération s’excusait vaguement de tout ce cirque expliquant que c’était de la faute des "services", là-haut, où s’agitaient toutes sortes de gens qui nous en voulaient beaucoup. A ce jour, mes ravisseurs courent toujours. Certains faits divers récents attesteraient même qu’ils continuent de sévir en toute impunité.
 
Les sabotages sur les caténaires SNCF en France ont été revendiq
ués en Allemagne. Qu’en dites-vous?
Au moment de notre arrestation, la police française est déjà en possession du communiqué qui revendique, outre les sabotages qu’elle voudrait nous attribuer, d’autres attaques survenues simultanément en Allemagne. Ce tract présente de nombreux inconvénients : il est posté depuis Hanovre, rédigé en allemand et envoyé à des journaux d’outre-Rhin exclusivement, mais surtout il ne cadre pas avec la fable médiatique sur notre compte, celle du petit noyau de fanatiques portant l’attaque au cœur de l’Etat en accrochant trois bouts de fer sur des caténaires. On aura, dès lors, bien soin de ne pas trop mentionner ce communiqué, ni dans la procédure, ni dans le mensonge public.

Il est vrai que le sabotage des lignes de train y perd beaucoup de son aura de mystère : il s’agissait simplement de protester contre le transport vers l’Allemagne par voie ferroviaire de déchets nucléaires ultra radioactifs et de dénoncer au passage la grande arnaque de "la crise". Le communiqué se conclut par un très SNCF "nous remercions les voyageurs des trains concernés de leur compréhension". Quel tact, tout de même, chez ces "terroristes"!

Storytelling Saison 1. Chroniques du monde Contemporain. Christian Salmon. Editions Les prairies ordinaires.

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4 Comments
  • thierry
    mai 28, 2009

    c’est marrant à constater, à l’image du pathétique REVEL, les journalistes en FRANCE ont une tendresse particulière pour l’extrème gauche,le côte révolutionnaire du journalisme est mis en exergue par ce chroniqueur mondain de la rive gauche parisienne
    et dire que je nourris ce bobo de REVEL qui squatte FRANCE INTER par une redevance
    eh REVEL je ne veux plus assister socialement
    prenez enfin votre destin en main et ne comptez plus sur les autres pour vous payer un salaire

  • THIERRY
    mai 28, 2009

    @ REVEL
    comment votre rédacteur en chef puisse vous laisser écrire un texte bourré de fautes d’orthographe sans vous avertir
    Vouus confondez la prépostion à avec le verbe avoir a etc etc
    que la presse à commencer ???????????
    On a finit avec un T?????????????

    en tout cas pour une personne qui se dit journaliste me laisse perplexe concernant le niveau du journalisme éxercé en FRANCE
    répondez moi SVP MR REVEL
    Avez vous vraiment un diplôme pour exercer ce métier?
    et MR BARBIER l’homme à l’écharpe rouge
    il vous laisse bosser sans rien dire

  • MichelD33
    mai 29, 2009

    @Thierry
    L’hôpital qui se fout de la charité…
    Passons sur les fautes de syntaxe habituelles chez notre cher Thierry. Quand on critique l’orthographe de quelqu’un, il faut bien vérifier ce que l’on écrit : « éxercé » – « le côte révolutionnaire » – « comment votre rédacteur en chef puisse vous laisser » etc.
    Excusez moi d’avoir mis l’accent sur vos « con » -« pétences »
    Ouaf ! ouaf!

  • michel33
    mai 29, 2009

    cher michel le gourou de REVEL
    La différence entre votre serviteur et votre gourou
    c’est simple je ne suis pas journaleux!!
    hihi le michou de la rive gauche