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La Turquie au ban de l'Europe, mais bientôt actionnaire d'Euronews.

par
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Il est parfois des subtilités difficilement compréhensibles en politique…La chaîne d’information européenne Euronews et ses 240 millions de foyers à travers le monde va bientôt compter un nouvel et 21e actionnaire : la turquie. Ce pays, à travers sa télévision publique dont les programmes hébergés par les satellites d’Euronews seront diffusés en Europe et dans le monde, prendra ainsi place, d’ici à la fin de l’année, à la table du Conseil d’administration de cette chaîne présidée par Philippe Cayla. Avant d’entamer des discussions avec les autorités turques ce dernier s’est naturellement tourné vers les responsables politiques français, le Quai d’Orsay en l’occurrence, pour savoir si cette initiative avait le feu vert de l’exécutif et donc de lm’Elysée. Oui, lui a t-on répondu.

euronews.jpgTant mieux pour la diaspora turque à travers le globe, tant mieux pour tous ceux qui voudront se faire une idée précise, au-delà des clichés et des a-priori, sur les programmes télés d’une jeune démocratie que la France refuse pourtant de faire rentrer dans le giron européen! Il est en effet étonnant que l’on entrouvre la porte d’un organisme audiovisuel bâti sur les fondations de la Communauté européenne à un pays tenu soigneusement à distance par l’ensemble de cette même Communauté. Oui ici, là non.

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9 Comments
  • JILL
    juin 10, 2009

    On peut aimer le couscous sans pour autant adhérer
    aux préceptes mortifères de l’islam .
    La télé turque ,pourquoi pas ? La Turquie fait aussi
    partie de l’UEFA .
    L’UEFA ,oui …l’UE ,non .

  • JOJO
    juin 10, 2009

    Bonjour jill,

    Je tenais simplement à vous faire remarquer que la tolérance et le contact humain sont deux choses essentielles dans l’islam. A priori, ces valeurs vous sont bien loins, Je le regrette. Aussi sachez, que vos paroles me blessent et heurtent ma sensibilité en tant que musulman.

    Que Dieu vous garde !

    Bien à vous,

    edam

  • kenseth
    juin 10, 2009

    Le couscous est un plat inconnu en Turquie. Plat de culture Arabo-Musulmane et non de culture Altaique.

  • COLPIN Didier
    juin 11, 2009

    EUROPE ET TURQUIE

    – Le « Non » au Traité constitutionnelle est encore dans toutes les mémoires. Mais est-ce pour autant l’ « Europe » qui a été ainsi rejetée ? Non, tout le monde en convient ! L’a été une certaine vision, compréhension, conception de l’Europe. Le fameux « sens des mots », trop souvent source d’incompréhension, de confusion …
    Et au sein des causes de ce rejet figurent en bonne place la Turquie !

    – Alors, ce pays, européen ou pas ?

    – Remarquons que répondre par la positive, reviendrait à admettre que l’Iran et l’Irak ont une frontière commune avec le vieux continent… Tout de même estomaquant…

    – Décortiquons, autant que faire ce peux en quelques lignes obligatoirement réductrices. Certains mettront en avant le fait que la Turquie est laïque, et que son alphabet est le latin ! Pourquoi donc ne pas l’accepter ?

    – Notons d’abord que cette position indique que les frontières (ou leurs absences) ne sont pas que géographiques, elles peuvent également être culturelles.

    -Commençons par les géographiques.
    La formule de Gaule est connue : l’Europe s’étend de l’Oural à l’atlantique et s’arrête au Bosphore. Cohérent. Mais, en rapport avec notre question, il y a un « hic »… La Turquie se jette sur des deux rives du Bosphore, et les puissances victorieuses du premier conflit mondial qui ont redessinée, avec un trait de plume parfois malheureux, les frontières ont validé cet existant. Aussi, de quel côté faire pencher la balance ? Et si l’ont prenait tout simplement comme unité de mesure le km2 ? Où en trouvent-on le plus ? En Europe ou en Asie ?
    Evident, non…

    – Frontières culturelles.
    Comme « nous », n’est-elle pas laïque, et si l’écriture est un des éléments constituant la culture d’un peuple, comment ne pas mettre en avant son alphabet, latin comme celui que « nous » utilisons ? Effectivement…
    Mais tout cela n’est que greffon au devenir incertain… Un risque réel de rejet par la souche existe…
    – Osons aborder à présent un sujet tabou, un sujet qui fâche, l’origine chrétienne de l’Europe, de ses valeurs, de sa culture ! Pourtant, est-ce plus choquant que de souligner le poids de l’Islam dans la culture des pays arabes ?
    – A la façon d’une plaque photographique classique qui renvoi une image inversée, la laïcité turque est l’inverse de la notre (occultons le fait que la laïcité française n’est pas la laïcité anglaise etc.…) : L’histoire européenne du XX siècle ne manque pas d’exemples -pensons à l’Espagne de Franco- ou un pouvoir « fort » utilise la puissance de l’armée pour imposer une idéologie religieuse au mépris de la laïcité, alors qu’en Turquie, à partir des années 20, le pouvoir a utilisé la force de l’armée pour imposer la laïcité, au mépris de l’idéologie religieuse dominante… D’ailleurs le mot « laïque » est inconnu du vocabulaire arabe et le terme turc utilisé est emprunté au vocabulaire occidental… Car au delà du mot, le concept même véhiculé par « laïcité » est extérieur à l’Islam radical où le rejet de la foi (islamique) ne peut conduire l’ « apostat » qu’à la mort physique ordonnée par un corps social qui en agissant ainsi se purifie… En français cela s’appelle un meurtre, un assassinat, tout comme le sont tout également les « crimes d’honneur », coutumiers en Turquie…
    – Revenons en France. La sérénité et le recul que donne l’écoulement du temps, permet de dire que, paradoxalement, et au-delà des déchirements consécutifs à la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et à l’opposition des « culs bénis » et des « bouffeurs de curés », la laïcité est aussi fille de la célèbre parole christique « Rendez les choses de César à César et les choses de Dieu à Dieu »… Dans la même veine, pourquoi les « Droits de l’homme » peinent-ils tant à s’imposer et à prospérer en pays musulmans ? Car ils ont été conceptualisés sur le terreau fertile des valeurs chrétiennes, de l’humanisme chrétien, pour devenir l’expression d’un christianisme déchristianisé, d’une foi chrétienne désacralisée, laïcisée…
    – Ouvrons une parenthèse. Ne confondons pas tolérance et laïcité.
    Nous parlions à l’instant de « bouffeurs de curé », terme né à une époque ou le paysage religieux français métropolitain était majoritairement occupé par le catholicisme. Aujourd’hui existe toujours des « Talibans de la laïcité » qui prônent l’athéisme comme Vérité révélée et rêvent de marginaliser les citoyens qui ont pour défaut d’être croyants et de le dire !
    Espagne mauresque : L’arrivée des arabes en Espagne au VIII° siècle mit fin à la persécution dont les juifs étaient victimes de la part des Wisigoths qui avaient abandonnés l’arianisme pour le catholicisme. Et pendant de nombreux siècles sous domination musulmane, l’Espagne a été une terre de paix et de tolérance pour les trois religions monothéistes ! Comme quoi, Islam n’est pas toujours synonyme de fanatisme et d’intolérance…
    – Fermons la parenthèse.
    – Quand-à l’alphabet latin, il est entré en Turquie à la même époque que la laïcité et lui aussi au forceps, l’Empire ottoman utilisant l’alphabet arabe, c’est-à-dire il y a moins d’un siècle. Alors que « chez nous », déjà avant les premiers écrits en « français » du XV° siècle, les lettrés qu’étaient les clercs, écrivaient évidement et depuis « toujours » en latin !

    – Aussi, tant pour des raisons géographiques que culturelles, il me semble difficile de prétende que la Turquie puisse avoir vocation à intégrer l’Europe ou la communauté européenne, notions qui sont différentes (La Suisse appartient à la première mais pas à la seconde. Dans le même esprit, rappelons que la France possède -par ses DOM TOM- possède des frontières avec des pays comme le Brésil. Mais si un jour ces départements et territoires d’outre mer obtenaient leur indépendance, ils quitteraient l’U.E. dont ils sont membres « par procuration », alors que si le Cantal ou le Larzac le devenaient également, ils resteraient en Europe…).
    Et, pour prétendre le contraire, que l’on ne mette pas en avant un quelconque partenariat économique ! L’Europe peut commercer si elle le souhaite avec l’Afrique du sud sans pour autant que ce pays entre dans l’Europe ! Identique pour la Turquie !

    – Prétendrais-je que ce rejet affirmé, que cette position est vérité, réalité objective ? Non…

    – Pour prendre conscience de la relativité des certitudes, également des certitudes géographiques, transportons-nous au temps de Rome.

    – Si l’Empire romain prétendait à l’universalité, dans les faits, des frontières se sont imposées :
    Au nord, l’Ecosse (le mur d’Hadrien).
    A l’ouest, évidement l’atlantique.
    Au nord/est le Rhin et le Danube.
    Au sud l’Afrique noire (les pays de Maghreb étaient partie intégrante de l’Empire -neutralisons Carthage-)
    Au sud/est le Tigre et l’Euphrate.
    Cela pour souligner que si la géographie peut dire ce qu’est l’Europe, cette définition ne vaut que pour « aujourd’hui » (au sens de l’Histoire).
    Si nous demandions à nos contemporains européens où se trouve le centre géographique de l’Europe, qui citerait la capitale de l’Italie ? Personne !
    Mais l’Empire s’est construit autour de la Méditerranée avec en son centre cette ville, Rome, elle même située sur cette péninsule, cet appendice pénétrant ce « centre du monde » qu’était la « Grande mer », comme on l’appelait alors.
    Toujours à cette époque, le civilisé, était logiquement de type méditerranéen, c’est-à-dire pas très grand, brun et basané. Et le barbare, lui était grand, blond et à la peau très blanche…
    Relativité des concepts, disions-nous…
    Et parmi ces barbares, il est des tribus germaniques qui allaient nous devenirs « chers » à nous français, celles des Francs…

    – Le rapport avec notre sujet ? Dans le monde romain, la région nommée de nos jours Turquie ne posait pas de problème : elle appartenait à l’Empire, tant pour des raisons géographiques que culturelles ! Et elle n’était même pas en zone frontière ! Et le latin, comme ailleurs, y était aussi la langue officielle, administrative !
    Mais cela était il y a « deux milles ans »…

    – Certitudes, avez-vous un socle digne de ce nom ?

    – Pour conclure, maniant le paradoxe, clin d’œil à Edmond Wells et à son Encyclopédie du savoir absolu relatif, je dirais que la Turquie ne fait pas partie de l’Europe et qu’il s’agit là d’une position objective élaborée au sein d’un concept qui lui, ne l’est pas…
    Cette affirmation découle d’une prise de conscience selon laquelle il n’y a pas une vision du monde mais plusieurs, indissociables de grilles de lecture, parfois inconscientes, qui sont autant de filtres. Et la pseudo objectivité de la de la stricte géographie s’efface devant le poids de la géopolitique qui elle-même s’efface devant celui de la géoculture, autant de réalités subjectives dans leurs valeurs.

    COLPIN Didier

  • Jean Valjean
    juin 11, 2009

    Votre article a été repris sous un autre angle :

    http://www.france-armenie.net/spip.php?article464

  • JILL
    juin 11, 2009

    A jojo …

    Ben oui …la tolérance de l’islam elle est évidente dans tous les pays musulmans .Ce ne sont pas les chrétiens qui diront le contraire …ils sont au mieux intolérés ,au pire persécutés .
    Nous n’avons pas la même notion de la tolérance ,c’est tout …Normal ,nous n’appartenons pas à la même civilisation .

  • DELEVAL
    juin 11, 2009

    Bonjour,
    L’Europe non seulement ne rejette pas la Turquie mais l’attend, simplement parcequ’elle en a besoin. Certains leaders crient avec les loups aujourd’hui pour ratisser un électorat facile et pas cher. Par derrière, lorsqu’ils reviennent à leurs fonctions, ils doivent bien respecter les engagements qu’ils ont pris de longue date, s’il n’est en tant que personnes au moins en tant que titulaires de leurs fonctions.
    Bravo pour cette décision:
    Les média sont un vecteur essentiel effectivement pour que nous nous découvrions réciproquement et nous apercevions que nous avons des longs pans d’histoire, des attentes et des besoins communs. Plus encore nous sommes complémentaires. Les extrémistes sont partout mais plus en France et en Autriche qu’ailleurs malheureusement. Ils n’arriveront pas à arrêter le processus tout au plus le ralentiront-ils.
    Edam, sachez que moi aussi je suis heurté et blessé par les propos de Jill. Je suis d’origine catholique et je crois que le seul enseignement correct de nos religions est la tolérance. Tolérons les propos de tous mais ne nous laissons pas faire.
    JF Deleval

  • Lucrèce
    juin 14, 2009

    Merci pour cette information, et pour ces commentaires courageux, monsieur Revel.
    Juste une petite rectification : la Turquie est une démocratie multipartite depuis 1946, avec cinq ou six ans de parenthèses (1960-1961, 1971-1973, 1980-1983) ; elle n’est donc plus toute jeune, même si sa population, elle, est plus jeune que celle de l’UE.

  • Lucrèce
    juin 14, 2009

    « Ben oui …la tolérance de l’islam elle est évidente dans tous les pays musulmans .Ce ne sont pas les chrétiens qui diront le contraire …ils sont au mieux intolérés ,au pire persécutés .
    Nous n’avons pas la même notion de la tolérance ,c’est tout …Normal ,nous n’appartenons pas à la même civilisation . »
    Oh, le beau propos de bistrot. L’égalité fut garantie aux chrétiens et aux juifs par les rescrits ottomans de 1839 et 1856, puis par la Constitution de 1876 (cela ne rajeunit personne). Des chrétiens et des juifs ont occupé de hautes fonctions dans l’Empire ottoman dès le XVe siècle, et même des ambassades, des ministères, des postes de directeurs d’administration, au XIXe et au début du XXe siècle. Il y a actuellement des chrétiens (surtout des… Arméniens) dans tous les partis politiques turcs, y compris parmi leurs élus, y compris au sein du Parti d’action nationaliste (MHP, mélange de droite chauvine et d’extrême droite) : Levon Panos Dabagyan, chrétien et fier de l’être, a été député à la Grande Assemblée nationale turque, avec l’étiquette du MHP.
    20 % des Albanais sont catholiques : où avez-vous vu qu’ils sont persécutés ?
    Maintenant, si nous regardons un peu dans notre UE, que voyons-nous ? En Grèce, la fonction publique était interdite aux musulmans et aux juifs jusqu’en 1993. Les postes d’officiers étaient interdits aux musulmans jusqu’en 1995. Jusqu’en 1998, un Grec musulman qui séjournait plus d’un mois à l’étranger était automatiquement déchu de sa nationalité. Plusieurs milliers de Grecs sont ainsi devenus apatrides entre 1955 et 1998. 90 cas étaient encore pendants en 2005. Encore aujourd’hui, un musulman, un juif, et même un libre-penseur de famille orthodoxe, ne peut accéder à la présidence de la République, au gouvernement, et à certains très hauts postes de la fonction publique (serment obligatoire au nom de la Très Sainte Trinité).
    En Slovaquie, en Roumanie et ailleurs, les Tziganes (pourtant chrétiens) subissent une véritable persécution.
    Aux Pays-Bas, l’extrême droite est arrivée en deuxième position aux élections européennes, grâce à un discours particulièrement haineux contre les musulmans en général, et les musulmans turcs en particulier.