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Vincent Labrune ici, Vincent Labrune là…Ce nom n’a cessé d’accompagner, de scander, les derniers et récents épisodes que vient de connaître l’Olympique de Marseille. Un nom totalement inconnu du grand public, mais une personnalité connue comme le loup blanc dans les allées du Paf. 

Nommé à la tête du Conseil de surveillance de l’OM en janvier 2008, Vincent Labrune, 37 ans, (ici au premier plan en compagnie de Robert Louis Dreyfus), est également président de la holding Éric Soccer, société mère de la SASP OM. Et il est devenu en peu de temps une pièce incontournable dans la grande maison olympienne. Ce personnage entreprenant, qui a su séduire l’industriel et mécène de l’OM, "RLD", en 2003, vaut le détours.

À l’époque, Labrune travaillait comme directeur de la communication chez Réservoir Prod, la société de production de Jean-Luc Delarue. C’est là que je l’ai découvert. Habile, direct, intuitif et rapide, ce garçon est sympathique. Son rôle ? Jouer les pare-feux. Ce qu’il fit de mannière efficace avec l’animateur de France 2, que la presse éreintait déjà pour la manière avec laquelle ce dernier menait sa carrière, à coup d’embardées, de sautes d’humeur et de polémiques diverses – souvenez-vous de l’affaire des animateurs producteurs. Dans la coulisse, Labrune colmatait les brèches et s’esquintait à redresser l’image écornée d’un homme dont l’émission Ca se discute disparaît de l’antenne de France 2 ce soir.

Cette première expérience fera la réputation d’un Vincent Labrune que l’ancien vice-PDG de TF1, Etienne Mougeotte, repérera et prendra sous son aile. Il l’emploiera discrètement pendant des années, contrat à l’appui. Eteignant les incendies et parant au plus pressé quand l’urgence s’impose, ce pompier de service servira ainsi de relais efficace entre TF1 et la presse. Et c’est là, au sein de ce groupe, qu’il rencontre Jean-Claude Dassier avec lequel Labrune se lie d’amitié. Le tout jeune conseiller de RLD et le patron de LCI nouent alors une solide relation. Et seule l’arrivée de Nonce Paolini à la tête de TF1 et le départ d’Etienne Mougeotte éloigneront Labrune de cette chaîne, mais pas de Jean-Claude Dassier.  

On aura vu ainsi souvent et durant des années les deux hommes, côte à côte, dans les tribunes du Stade Vélodrome et ailleurs dans d’autres stades en Europe. Depuis quelques jours, Labrune et Dassier passaient leur vie ensemble. Dimanche dernier encore, le premier, abîmé, épuisé, par des semaines de psychodrames olympiens, ( le garçon confesse avoir perdu 5 kilos avec cette affaire), mettait la dernière main au contrat du nouveau président de l’OM, à son domicile parisien. Ce qui fut chose faite le lendemain.