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Je n’ai rien compris à Grazzia, ce nouvel hebdo féminin destiné à aller chasser sur les plates-bandes de Elle. Voilà des mois que l’on nous promettait une surprise, que l’on nous assurait que ce nouveau venu allait fossiliser ses concurrents, en renouvelant profondément le genre. Il se trouve que j’adore la presse féminine. Je la trouve belle, moins légère qu’il n’y paraît, bref souvent bien faite, à l’image de Elle, justement, un hebdo qui reste à mes yeux l’un des plus beaux titres de la presse française. Donc, oui, je lis Gala, épluche Elle, parcourt d’autres hebdos féminins, attentif à leurs maquettes, à leurs mises en page, aux choix des sujets abordés, ainsi qu’à leurs stratégies éditoriales destinées à conquérir des parts de marché.

Mais là je ne pige pas. Grazzia est un curieux fourre-tout où s’entrechoquent de la mode, du people et de l’actualité on ne peut plus classique : de celle que l’on pourrait presque trouver dans les pages d’un quotidien généraliste. On ne sait pas ce que l’on a acheté, on ne sait pas ce que l‘on lit. Quant à la maquette, je la trouve moche. Trop de blanc, trop de jaune, pas de rythme..La déception est d’autant plus grande que Mandadori, Mondadori son éditeur italien, n’est pas manchot ni novice. Et que ce lancement a été précédéde nombreuses études de marché et de très nombreux tests. Le seul intérêt de Grazzia, pour le moment, (un journal auquel on souhaite bonne route), est d’avoir donné un coup de fouet à la concurrence, laquelle se croit obligée aujourd’hui de redoubler du coup d’effort et de créativité, afin de couper l’herbe sous le pied  à ce concurrent aux pieds d’argile. Je peux vous dire, en tous les cas, que du côté des groupes Lagardère, (éditeur de Elle), ou de Prisma, ( éditeur de Gala), où l’on s’inquiétait, on a poussé dès ce week-end un premier ouf de soulagement à la lecture de la petite nouvelle. Mais le match n’est pas fini.