C’est lundi et Gavi est à la manoeuvre….
Du côté de nos médias, l’actualité de l’été a été creuse. Rien qui ait mérité la polémique. Rien qui vaille à Sarkozy d’être cloué au pilori. La dent a été si creuse que Le Monde a pu faire un titre sur un non événement: «A France Inter, l’arrivée de Philippe Val n’a pas été suivie du « coup de balai’ » redouté ». En fait, le coup de balai était donné pour certain par ces « certains » (l’article ne dit pas qui) qui le « redoutaient » après la nomination par Sarkozy de Jean-Luc Hees à la présidence de Radio France et l’arrivée à la direction de France-Inter de son ami Philippe Val. Ils en ont vu le manche quand le nouveau PDG de la Maison ronde a osé intervenir en direct au micro de France Inter pour contredire les affirmations d’Edwy Plenel et revendiquer l’indépendance de sa maison.
Franchement, je trouve plutôt sain que Hees, qui n’a pas oublié qu’il a été un journaliste, et un réactif, ait enfreint le protocole en entendant dire sur son antenne que, du fait du mode de nomination, un patron de l’audiovisuel public ne pouvait qu’être un pantin de Sarkozy.
Dans une société où on attend toujours le pire, un non événement peut donc être un heureux événement. Autre exemple de non évènement médiatique qui mérite une actualité, la chute des recettes publicitaires de France Télévisions n’a pas eu lieu comme prévu Au contraire, il se dégage un bonus de 70 millions d’euros.
En général, le non événement ne fait que vérifier les pronostics pessimistes. Si on a eu l’impression de vivre l’actualité de l’été en creux, c’est qu’il ne s’est rien passé en mieux, aucun progrès. Les journaux de 20H ont repris, avec les mêmes commentaires que l’année précédente, les attentats en Afghanistan et en Irak, les feux ravageant l’Europe, le monstre caniculaire, les progrès de la grippe A (les voyages du virus H1N1), les atteintes aux droits de l’homme en Birmanie, en Chine, les fermetures d’entreprises, la mondialisation non raisonnée, l’enlisement de toute perspective de paix israélo palestinienne.
Au regard du réel événement qu’est la Crise, l’opinion publique retient de cet été l’idée que tout se passe comme s’il ne s’était rien passé, les banquiers et les patrons n’ont rien perdu de leur arrogance. Tout juste deux mots sont passés dans le langage courant: bonus, et trader.
Les commémorations des grands évènements du passé, _ la chute du mur de Berlin et on marché sur la lune_, et les décès de Michael Jackson et de Ted Kennedy, n’ont fait que renforcer la conviction que si les choses avançaient, c’est à reculons, dans le rétro.
Aux Etats-Unis, Obama rencontre la plus grande résistance à ses projets de changer la vie. La création d’une couverture sociale publique aurait dû susciter l’enthousiasme des masses. Pas du tout. Les événements (l’élection d’Obama) sont vifs, mais les évolutions des mentalités lentes.
Qu’on ne s’étonne pas du succès d’audience remporté par « Secret Story » auprès des jeunes. Somme toute, la vie n’est qu’un jeu de rôles personnels, chacun cherche à se faire une place; au moins, à ce jeu qui n’est qu’un jeu, il y aura un gagnant. PG
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août 31, 2009
Ce que vous venez de poster sur votre twitter à propos de la « nullité » de Grazia est non seulement malhonnête mais marqué au sceau de la débilité . De quel éditeur concurrent relayez-vous cette fois servilement le message, suite, sans doute, à un gueuleton chez Ducasse ?