directeur
Ca rue les brancards ! Deux anciens cadres de Radio France, David Kessler, ancien directeur de France Culture, puis conseiller de l’ex PDG, Jean-Paul Cluzel, et Martin Adjari, ancien directeur général de la Maison ronde, ont adressé début septembre à Jean-Luc Hees (photo) un courrier de protestation. Ces deux anciens cadres dirigeant n’ont pas accepté les remarques et critiques de ce dernier sur la gestion de l’entreprise. Refrain classique, en effet, le nouveau timonier de Radio France s’était laissé aller, récemment dans la presse, à quelques remarques sur la bonne conduite des affaires d’une maison dont il a pris les rênes au début de l’été.
Hier, c’était le règne des incompétents semblait dire, en substance, Hees, qui a rétorqué que ces propos avaient été déformés. Ci-joint, la lettre de protestation signée de David Kessler, aujourd’hui conseiller de Bertrand Delanoë.
Monsieur le Président,
C’est avec étonnement et tris-tesse que j’ai pris connaissance de vos dé-clarations au journaliste de « Satmag » concernant « l’héritage » laissé par vos prédécesseurs. Déjà, avant les vacances d’été, je vous avais fait connaître ma sur-prise devant vos déclarations à la « Correspondance de la Presse » où, der-rière le compliment apparent, vous faisiez part d’une appréciation négative sur mes compétences radiophoniques. Plusieurs de vos proches collaborateurs m’avaient ex-pliqué que votre pensée avait été trahie par le journaliste qui avait recueilli vos propos. Je ne peux pas croire que le pro-fessionnel expérimenté que vous êtes se soit fait piéger deux fois.
Je laisse à Jean-Paul Cluzel et à Martin Ajdari le soin de décider s’ils souhaitent répondre à vos propos sur le financement des travaux. Les connaissant l’un et l’autre, je trouve très désagréable que vous puissiez laisser entendre qu’ils auraient commencé des travaux sans avoir reçu un engagement ferme de l’Etat sur leur financement et, surtout, qu’ils au-raient menti sur ce point. Mais c’est à eux de juger de l’opportunité d’une réaction.
Quant à moi, vous me per-mettrez de dire que je ne peux admettre à nouveau que vous laissiez accréditer l’idée que l’ensemble de la gestion du dossier multimédia avant votre arrivée a été mené par des incompétents. Je pense qu’au fond, nous avons, vous et moi, une divergence d’appréciation sur l’évolution de la radio : je suis convaincu que, comme pour la presse et la télévision, les nouveaux comportements en matière de consommation media auront un impact lourd sur la consommation classique de la radio. Je ne sais pas à quel terme mais je pense que cela peut venir très vite. D’où, à mes yeux, l’importance de la décliner de façon linéaire et non linéaire sur tous les supports, comme en témoigne par exem-ple l’application que nous avions lancée sur les « Iphone ». Vous ne le pensez pas : vous l’avez dit lors de votre audition de-vant le CSA. C’est un débat légitime et, somme toute, comme Président, c’est à vous et à vous seul qu’il appartient de dé-finir la stratégie de Radio France en fonc-tion de votre conviction. Les années à ve-nir nous départageront. Les convictions qui étaient les miennes, partagées par l’équipe précédente, et soutenues par le Président d’alors, ne fondent plus la stra-tégie de l’entreprise : je trouve ça parfai-tement normal. Mais si le débat est légi-time, l’accusation d’incompétence me paraît totalement inacceptable : affirmer que cette stratégie a été définie sans au-cune prise en compte du social ou des problèmes industriels est à la fois inexact et insultant.
e vous serai donc reconnais-sant à l’avenir de bien vouloir cesser cette délégitimation récurrente de l’action qui fut celle, au-delà de ma personne, de toute une équipe qui n’était pas composée que d’ignares et d’incompétents, entreprise de délégitimation dont je ne vois pas la justi-fication et qui, vous le comprendrez, me peine et m’irrite.
Je vous prie de croire, Mon-sieur le Président, à l’expression de mes salutations distinguées.
David Kessler
septembre 8, 2009
pas grave vont bien s e reconcilier autour d’un bon repas
septembre 8, 2009
Quand Jean Luc Hees m’a confié les informations que j’ai publiées, j’avoue que j’ai été très étonné. D’autant plus que je sentais qu’il voulait faire passer l’information primordiale à son avis, c’est que les travaux de la maison de radio France coutaient très cher et qu’il n’a pas l’argent pour les financer après 2010. De plus, ces travaux le bloquent car il manque d’argent pour investir dans autre chose.
« on a communiqué beaucoup à ce sujet, et beaucoup menti », c’est une grave accusation.
Au sujet d’internet, affirmer que beaucoup de projets ont été mis en ligne sans tenir compte du social et du légal, là encore, il s’agit de graves accusations.
Contre qui ? Il ne me l’a pas dit mais on peut deviner.
Maintenant, Jean Luc Hees semble se rendre compte qu’il n’aurait peut-être pas dû parler et affirme que j’ai mal interprété ses propos. Il a oublié la présence de mon magnétophone. En plus je trouve insultant qu’il dise cela.
Mais peut-être s’agit-il d’une stratégie préparée. Parler à un site pas trop connu (Satmag.fr), lancer une torpille et affirmer qu’il ne l’a jamais fait.
septembre 9, 2009
CRS, HEES, HEES !
septembre 10, 2009
Je pense qu’il y a eu quelques maladresses de la part de Hees et des imprécisions. Connaissant bien l’ancien directeur de France Culture, dont je sais les qualités, on ne peut qu’approuver son courrier. Lettre qu’il n’aurait jamais écrite si Hees ne s’était aventuré sur ce terrain. Il n’est jamais bon de démolir la gestion de ses prédécesseurs. En tous les cas, vous avez fait votre métier. Et la réaction du PDG de Radio-Frabce à votre égard était ^parfaitement prévisible.
septembre 10, 2009
Pas sûre! ce genre d’attaques laisse des traces. Il est toujours désagréable de se voir mettre en cause sur des questions de bonne gestion. Mais allez savoir, vous avez raison….un bon gueuleton.
septembre 10, 2009
et oui on apprend beaucoup aupres de ses journaleux preferes