L’urgence du temps, la dictature de l’instant…En l’espace de quelques jours et à deux reprises, les médias ont donné l’exemple d’un emballement généralisé, d’une tachycardie collective, cédant à la légèreté, d’un côté et à la facilité de l’autre.
Il y a eu d’abord l’abracadabrant feuilleton de la vraie-fausse mort du petit Younes, ce garçonnet disparu du domicile de ses parents à Comines, en Belgique, et dont la mort a été annoncée par erreur par la plupart des radios et chaînes de télévision…avant d’être très vite démentie. C’est une dépêche de l‘AFP, intitulée "Le petit Younes retrouvé mort dans le canal d’Armentières", qui avait mis le feu aux poudres, les médias reprenant un à un l’information, sans qu’un seul coup de fil n’ait été passé à la gendarmerie ou à la famille, au nom d’un principe absurde: si l’AFP, bible et juge de paix de la profession depuis la Libération, l’avance c’est que cela ne peut être que vrai.
Sur TF1, dès 13h, Jacques Legros annonçait en ouverture du journal que le petit Younes avait été « retrouvé mort », une information que France 2 reprenait également, mais au conditionnel. Tandis que sur France 3, Marlène Blin, plus précise encore, annonçait quant à elle que le corps avait été retrouvé. Sur M6, même tonalité: Aïda Touihri indiquait à son tour que le corps du petit garçon avait été repêché «sans vie». Tout le monde était donc raccord….
Mais quarante minutes après la publication de sa dépêche, l’AFP effectuait un virage à 190° en annulant purement et simplement son avis de décès. Non, l’enfant n’a pas été retrouvé. Et personne n’est en mesure de dire s’il est vivant ou mort. Dans les rédactions, c’est la débandade, on bat en retraite, et l’AFP, qui fait alors un joli bouc-émissaire, est fustigée. Si l’on ne peut plus faire confiance à « La » source, c’est un comble!!.
Du coup, après avoir annoncé la disparition de l’enfant, les divers présentateurs des JT de la mi-journée reviennent, les rames à la main, sur leurs déclarations, le tout en ordre dispersé. Seules France 3 et M6 n’ont pu procéder au correctif, leur JT ayant rendu non pas l’âme, mais l’antenne, avant que la seconde dépêche ne déboule sur leurs écrans, tel un joli boomerang. Sur TF1, le très imperturbable Jacques Legros ne se démonte pas et balbutie que s’il a bien annoncé la mort du petit Younes, on ne sait plus, maintenant, faute de "confirmation officielles". Le mot que l’on attendait.
Et voilà notre Legros national de colmater la brèche, en indiquant que les recherches se poursuivent et que tout cela mérite d’être manié avec des pincettes. Il était temps…Souvenons que pour un même impair, Florence Schall, fut virée de TF1 avec pertes et fracas et tout cela dans l’indifférence générale d’une profession qui l’accabla, la déontologie épinglée à la boutonnière…
L’autre affaire est non moins instructive. Il s’agit du déchainement médiatique qui a suivi la publication d’un rapport de la Cour des Comptes sur le coût du sommet de la Méditerranée, organisé au Grand Palais les 13 et 14 juillet 2008, un pince-fesse qui a atteint les 16,6 millions d’euros. Dans ce rapport, à écouter les radios et à lire les journaux, les magistrats auraient relevé que Nicolas Sarkozy avait fait monter «une douche provisoire » dans l’enceinte du Grand Palais. Coût de l’opération : 245.572 euros. «Luxueuse et dernier cri, elle possédait une radio, des fonctions jets variées, mais elle n’aurait jamais été utilisée », peut-on lire alors sur les sites d’infos Internet, qui ont joué dans cette affaire un rôle de chambre d’écho. . . .
Ni une, ni deux, la ronde infernale redémarre et les médias embrayent comme un seul homme: d’un seul coup cette salle de bain devient lune affaire d’État et le lieu d’une danse du scalp, avec un Nicolas Sarkozy transformé en Louis XIV. ,
Jusqu’à ce que l’infatigable chef de meute de l’Elysée et parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, que plus personne n’écoute, et c’est parfois dommage, à force de le voir aboyer, fustige la «malhonnêteté intellectuelle» et les «mensonges» des commentateurs, en précisant, à très juste titre, que le coût de la fameuse douche recouvre en réalité l’aménagement de huit salons privés, avec cabinet de toilettes, pour les chefs d’Etat présents à ce sommet. Ce qui figure très clairement dans le rapport de Philippe Seguin, quand on le lit avec un peu d’attention.
Plus vite, plus loin, plus fort…Soumis à la concurrence d’Internet qui nourrit la Toile d’informations déversées à jet continu, les médias classiques ont donc pris le pli. Soumises à la pression de la concurrence des chaînes d’infos et des sites spécialisés, radios et grandes télés prennent moins le temps de vérifier, happées par l’urgence et talonnées par la concurrence qui met, elle aussi, les bouchées doubles: par crainte de se voir accuser de passer à côté de la plaque et d’une information capitale, les médias dégoupillent!
S’ajoutent à cette course effrénée, une lente paupérisation du métier qui voit des rédactions, des agences d’information, comme l’AFP, autrefois cathédrale du journalisme, travailler à flux tendu, avec de moins en moins d’effectifs et de moyens.
C’est ainsi que le métier est en bien des endroits à bout de souffle. C’est là l’un des périlleux travers de notre profession, qui voit les groupes de presse, écrite et audiovisuelle, tordre les coûts, courir après les marges, se passer de plus en plus de reporters de terrain, de correspondants et d’envoyés spéciaux, d’experts et de vieux et bons routiers de ce métier, par simple souci d’économie et de rentabilité. Moins de monde, moins d’argent et des troupes moins aguerries, le jeunisme est à la mode et les «cost killers» règnent en maitre dans les groupes de médias.
Qu’observe t-on, d’ailleurs, depuis quelques années, dans ces entreprises, au sein des rédactions? La lente montée en puissance des comptables et des financiers, qui prennent le pouvoir au détriment des journalistes. Je ne suis pas sûre que cela soit une bonne nouvelle pour notre métier et pour la démocratie, pardonnez l’emphase. Car le pluralisme de l’information sous-entend des entreprises de presse certes prospères, mais composée de journalistes sereins et dotés de moyens. Mais voir une profession balancer sur les antennes, à la va-vite, la mort d’un gamin me semble un bien mauvais symptome.
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octobre 31, 2009
Bravo,
Enfin un commentaire qui tient la route !
octobre 31, 2009
Manque de grands patrons de presse
Rédacteurs en chef trop souvent à la botte de l’actionnaire
Journalistes qui refusent de faire des vagues et demander des comptes aux deux premiers cités
Trop d’importance accordée à l’audience, au nombre de clics et de commentaires…
Info finalement bodybuildée aux stéroides. Beaucoup de forme, peu de travail de fond. Dommage, car je suis convaincu qu’on peut faire du solide pour le plus grand nombre.
octobre 31, 2009
que faisait ce petit Younes dans les douches de Sarkosy avec Frédéric Lefebvre ? encore un jeune qui veut se faire remarquer …
octobre 31, 2009
F.lefèvre n’a pas son egal pour parasiter des interwees ;ne me dites pas que vous ne l’avez pas remarqué!il parle en même temps avec un ton au-dessous ce qui parasite complétement le dialogue..
*c’est curieux qu’en cette période de troubles et d’instabilité que des gens aussi peu recommandables aient voix au chapitre dans ce gouvernement;dans un autre temps on ne les aurait même pas remarqué.
*(chômage)une autre usine américaine déménage :une de plus!
A savoir si c’est le même cabinet d’avocats américain où C.Lagarde a gardé des parts ,qui va traiter le problème…
canal + avait de bons intervenants dont C Barbier mais c’est dommage que par manque de temps on sabote le sujet.Je préfère qu’une émission soit plus spécifique or c’est un peu ce que fait la presse ,on veut tout traiter .
RR sur marianne j’ai lu votre apologie ironique mdrrrrrrr^_^
octobre 31, 2009
1 je ne connaissais pas le concept du virage à 190 degrés 😉
2 si plus personne n’écoute ce pauvre Lefebvre, c’est tout de même sa faute, non ? sa capacité à dire « blanc » du lundi au mercredi et de taquiner le « noir » pour le week-end (selon les injonctions du Maitre) remplit le bêtisier des journalistes mais ne fait guère avancer le débat.
Bonjour chez vous
octobre 31, 2009
@jean
le problème de Flevèvre est qu il dit tout et son contraire dans la même phrase
et Besson il n’est pas mieux juste qu il occupe le terrain
octobre 31, 2009
Je laisse à Philippe le soin des compliments.
« Un commentaire qui tient la route », sans doute pas. « Enfin », non. Ce commentaire n’est qu’une vague resucée mal détournée du petit texte de Pierre Bourdieu, Sur la télévision (Paris, Éditions Raisons d’agir, 1996), retranscription de deux téléconférences diffusées également en 1996. Vague resucée parce que la pertinence en est bien moindre. L’analyse manque cruellement de finesse. La conclusion laisse à désirer.
Quelques points sont discutables.
1.
« Je ne suis pas sûr que cela [« La lente montée en puissance des comptables et des financiers, qui prennent le pouvoir au détriment des journalistes »] soit une bonne nouvelle pour notre métier et pour la démocratie, pardonnez l’emphase. »
Cette montée n’est en effet pas une bonne nouvelle. Les craintes des journalistes à ce sujet ne sont pas illégitimes. Toutefois, l’équation « presse = démocratie » apparaît douteuse. En effet, « cette dernière [la presse] dispose d’un atout de poids dans le débat public. […] « Un journal qui disparaît, c’est un peu de démocratie qui meurt. » L’énoncé est pourtant absurde, burlesque même. Se rendre à un kiosque suffit pour constater que des dizaines de titres pourraient cesser d’exister sans que la démocratie en pâtisse. Les forces de l’ordre idéologique perdraient même dans l’affaire quelques-uns de leurs commissariats. » (Serge Halimi, « Notre combat », Le Monde diplomatique, n°667, octobre 2009, p. 1). Je suis de ceux qui pensent que les groupes de presse dominants ont plutôt, depuis bien des années, fait obstacle à une amélioration de cette démocratie qu’ils prétendent chérir.
2.
Pourquoi Renaud Revel choisit le raccourci « presse [n’importe laquelle pourrions-nous comprendre] = démocratie » ? Simplement parce qu’une autre réduction en est l’origine, « démocratie = pluralisme médiatique ». Or, c’est bien loin d’être le cas. La démocratie est bien loin de se réduire à cette formule pluraliste de l’« égale validité ». Ce n’est pas parce que le citoyen voit le nombre de ses options de choix augmenter que la démocratie progresse. Rappelons-nous : « [il] fallait défendre l’évident, le bêta et le vrai. […] « La liberté, c’est la liberté de dire que deux et deux font quatre. Si cela est accordé, tout le reste suit ». » (George Orwell, 1984, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Folio », 1950, p. 119). Si donc le nombre des journaux affirmant que « deux et deux font cinq » augmente, où est le gain de liberté, et donc, selon nous, de démocratie ? La démocratie est-elle quantitative ou qualitative ? Il semble qu’actuellement, et depuis un certain temps déjà, elle soit quantitative (« Car le pluralisme de l’information sous-entend des entreprises de presse certes prospères, mais composée de journalistes sereins et dotés de moyens. » La qualité de l’information est une fois encore associée à son pluralisme, pluralisme qui n’est en aucun cas l’élément assurant la qualité de l’information, nous y reviendrons).
Actuellement, la démocratie subit les affres de cet obscurantisme. Ainsi se réduit-elle uniquement à la pluralité des avis (bien souvent les mêmes), et à la liberté d’expression (quelle que soit l’expression de cette liberté). L’absurde côtoie donc l’idiot sans que « l’évident, le bêta et le vrai » puissent prévaloir. Il n’est pas question de remettre en cause la liberté d’expression elle-même.
Expliquons-nous. La démocratie ne se réduit pas au fait de pouvoir la critiquer. De cette manière, « liberté d’opinion = démocratie » est une affirmation de portée très limitée. La démocratie n’est pas, avant tout, la liberté d’opinion. Nous ne pouvons affirmer à la fois une chose et son contraire. Autrement dit, si quelqu’un donne une information qui se révèle fausse, il est louable que cette erreur soit notée et reconnue. La liberté d’opinion est bien sûr un des éléments principaux de la démocratie. Mais la réelle question est celle, comme le dit Alain Badiou, de savoir, dans le cas de la démocratie, qui exerce réellement le pouvoir et qui est à l’origine des décisions collectives. Et Badiou de poursuivre : « Si la liberté d’opinion doit se payer de ce que, premièrement, une écrasante majorité des moyens d’information et de propagande appartiennent aux rois du béton, de l’aviation ou des armes de guerre, et si deuxièmement elle doit se payer d’inégalités monstrueuses, cela prouve qu’elle doit être replacée dans un tout autre contexte. » (Raphaël Enthoven, « Les pathologies de la démocratie, 2/5 », France Inter, émission du mardi 5 février 2008). Cette remarque semble tout à fait juste.
Il faut malheureusement hâter le raisonnement. Mais la question qui se pose est celle d’une volonté de savoir, d’une volonté de vérité. Winston Smith, le héros du roman 1984 de George Orwell pose, lui, cette équation : « vérité = liberté ». Voulons-nous savoir ? La vérité est-elle souhaitable (ce qu’affirme Winston Smith) ? Tout le monde répondra par l’affirmative. Malheureusement, la vérité fait partie de ces notions que l’on ne cesse d’honorer et de maltraiter. L’illusion et les croyances fausses ne sont-elles finalement pas préférables ? Ainsi, doit-on promouvoir le faux ? Ou du moins occulter le vrai (de quelque manière que ce soit) ?
Il ne semble pas qu’il faille coûte que coûte délaisser la question du savoir, de la connaissance et de la vérité : « En présence de la perspective du déclin [ici, du savoir, de la connaissance et de la vérité] et de la catastrophe finale, on peut, me semble-t-il, adopter au moins quatre attitudes différentes :
1.Considérer qu’ils sont inévitables et que tout ce que nous pourrions envisager de faire pour les empêcher est indifférent.
2. Considérer qu’ils constituent le but réel que nous devons chercher à atteindre, ce qui a pour conséquence que toutes les actions de diversion ou de retardement auxquelles on pourrait songer sont, de ce point de vue, condamnables (paradoxe de la pensée anthropofuge).
3. Considérer qu’ils ne sont pas du tout inévitables et certainement pas » scientifiquement » prédictibles, et que nous pouvons les empêcher par une action rationnelle et concertée.
4. Laisser aller les choses dans le sens où elles semblent effectivement aller de façon à peu près inéluctable, en comptant sur les impondérables qui pourraient éventuellement dérégler les mécanismes et modifier la direction.
Cette dernière attitude est, probablement, de beaucoup la plus confortable et la plus répandue. Elle est aussi, me semble-t-il, la moins cohérente et la plus superficielle. »(Jacques Bouveresse, Essais II. L’époque, la mode, la morale, la satire, textes rassemblés et organisés par Jean-Jacques Rosat, Marseille, Éditions Agone, coll. « Banc d’essais », 2001, pp. 23-24).
Une autre question est alors celle-ci : doit-on accepter, sans vérification de leur véracité, les informations que nous communique l’« oligarchie pluraliste » des médias ? Informations qui frappent pas leur uniformité, leur manque de pertinence, et le faible nombre de faits qu’elles concernent. En réalité, il semble qu’une part du « champ journalistique » (Pierre Bourdieu) ait accepté ce système sans trop se poser de questions.
3.
Ainsi la presse semble faire peu de cas du souhait de Winston Smith, de sa soif de vérité, et par là même de liberté. De nos jours, il y a trop de cas où il n’a pas été jugé nécessaire de défendre la liberté « de dire que deux et deux font quatre ». Et a contrario, il a trop souvent été permis de dire que « deux et deux ne font pas quatre », ou que « deux et deux font cinq », ou bien que cette question n’a que peu d’importance.
Le pluralisme et la liberté d’opinion et d’expression sont détournés et brandis comme justification de la possibilité de dire n’importe quoi. Le pluralisme n’existe pas dans les faits (on confond pluralisme et grand nombre) : plusieurs voix, voire la quasi totalité d’entre elles, disent la même chose. Le pluralisme n’est alors en aucun cas la garantie d’une information de qualité. Lorsqu’une critique juste et justifiée leur est adressé, la liberté d’opinion sert de couvert. Cette attitude mène à un relativisme stérile et dangereux.
Un exemple. Renaud Revel : « J’ai appris au fil des ans à découvrir BHL, bien au delà de certains clichés racornis. L’homme est entier, fidèle et d’une très grande fiabilité, dans les promesses qu’il vous fait et les explications qu’il vous donne: ce qui se fait rare de nos jours. » (Renaud Revel, « Le dernier (et juste) combat de BHL », le 10 septembre 2009 12h35, http://blogs.lexpress.fr/cgi-bin/mt-search.cgi?search=bhl&IncludeBlogs=113). Plus loin est affirmé que Bernard-Henri Lévy montre un « […] acharnement à vouloir vous faire entrevoir la vérité […] ». Renvoyons ici au dossier « L’imposture de Bernard-Henri Lévy » du Monde diplomatique (http://www.monde-diplomatique.fr/dossier/BHL), et à « La critique du Testament de Dieu de Bernard-Henri Lévy (1979) » de Pierre Vidal-Naquet. Cette dernière est un court inventaire paru dans le Nouvel Observateur des erreurs (par exemple, Himmler est au procès de Nuremberg alors que celui-ci s’est suicidé le 23 mai 1945) que contient le livre de Bernard-Henri Lévy. Qu’un homme (Renaud Revel) qui prône une information plus « vraie » en côtoie d’autres pour qui la vérité importe assez peu pose question.
Le problème est donc que les informations soient plus vraies, que leur véracité doit être vérifiée. Mais aussi, et surtout, que parallèlement à ce souci maniaque de précision se développe, chez les journalistes, une réelle volonté d’information, et donc de véracité, sur des sujets qui gagneraient à être traités. Seulement de cette manière peut prendre fin la captation de l’information et l’occultation de la vérité par une oligarchie de l’information. Un pluralisme est souhaitable si l’information est de qualité. Non, il n’est pas possible de « pardonner l’emphase ».
novembre 1, 2009
que d’ honneur vous lui faites à RR!
la démocratie est quand même détournèe ,rapinèe :elle a evoluè à l’envers façon corset des dames sous louis xiv ne vous déplaise..
novembre 1, 2009
Chère Andrea,
Pourriez-vous préciser votre commentaire ? J’ai peur de ne pas vous avoir suivie et je n’aimerais pas vous avoir mal comprise.
En vous remerciant.
novembre 1, 2009
:@Gustave
Je suis d’accord avec votre analyse..
*je fais référence aux corsets des dames qui étaient lacés dans le dos pour avoir la taille fine :donc il fallait une aide pour l’attacher
or Coco Chanel a libéré les femmes de ces carcans..
mon sentiment sur la démocratie après une certaine évolution ressemble à ce corset que le gouvernement nous fait lacer dans le dos ..
novembre 1, 2009
Renaud… Franchement…
Le lien vers la cour des comptes dans votre article… http://www.cour-des-comptes.lu/ c’est la cour des comptes du Luxembourg…
Dans un articles où vous écrivez que les journalistes vivent dans l’urgence et ne vérifient pas ce qu’ils écrivent.
Ironie quand tu nous tiens… 😀
novembre 2, 2009
@ MR REVEL
Le journaliste français est tellement ANTI SARKOSYSME PRIMAIRE que votre crédibilité journalistique est devenue nulle!!
embêtant!!!
novembre 2, 2009
Cher Thierry,
L' »anti sarkozysme primaire » est on mot-valise, ayant donc peu de substance. Il est surtout un outil digne » […] des procédés de la fourberie stalinienne. Pris la main dans le sac, le voleur crie au voleur. » (Cornelius Castoriadis, « L’industrie du vide », Le Nouvel Observateur, 9 juillet 1979).
Adresser cette critique à Renaud Revel me semble ici injuste. Tout simplement parce que, comme j’ai pu le montrer, il participe du même système (médiatico-politique) que Nicolas Sarkozy.
De plus, il n’apparait pas clairement dans cet article d' »anti sarkozysme primaire ». L’auteur fait remarquer les fautes professionnelles des journalistes qui ont mené à une nouvelle chasse médiatique au président.
Mais votre propos souffre d’une faiblesse : comment distinguez-vous les propos d’un opposant à Nicolas Sarkozy d’un acte d' »anti sarkozyme primaire » (renommons le ASP) ? Si par exemple, j’en viens à produire un critique rationnelle et justifiée (énoncé 1 : la présidence use de l’idéologie, que Louis Althusser stigmatise comme étant celle de la classe dominante, où se reflète le réel, qui s’insinue partout dans la structure de la société ; il est alors, dans ce cas, impossible de lui assigner une fonction sinon celle de « représenter » le réel à et dans la conscience des hommes. Le maintien de la domination ne passe plus alors uniquement par la répression (l’ordre maintenu par l’État), mais par des appareils idéologiques qui fonctionnent sur le mode de la persuasion (rendant le recours à la violence moins nécessaire et visible), ce que l’on nomme les Appareils Idéologiques d’État, unis par une même idéologie. Partant, il apparaît alors deux façons de faire de la politique, selon qu’on est au pouvoir ou qu’on y est pas) des agissements politiques comme médiatiques du président de la République, entré-je dans la catégorie de l' »anti sarkosysme primaire » ? Ou trouverez-vous la critique justifiée ? Probablement pas, car vos opinions politiques (nous y reviendrons) ne vous le permettraient pas.
Si j’affirme par exemple : « Les diverses, voire toutes, politiques de Nicolas Sarkozy représentent une concentration oligarchique du capital et des pouvoirs politiques (qui ont tendance à se confondre dangereusement) » (énoncé 2), suis-je un ASP ? Ou bien un « opposant réfléchi » au régime oligarchique de la présidence. Si je mets en avant, avec peu de finesse, les travers d’une présidence à la dérive, suis-je un ASP ?
Si, après avoir approfondi mon « énoncé 2 », les preuves que j’ai récoltées appuient mon sentiment premier, ne suis-je plus un ASP ?
Ou, si, dès le travail de vérification des informations qui m’ont conduites à mon « énoncé 2 » achevé, je choisis de critiquer la politique séguélienne du « si à 50 ans on n’a pas une Rolex, c’est que l’on a raté sa vie » sans arrondir les angles (exemple : « Jacques Séguéla est un abruti à la botte du capital tout comme notre président »), en mettant en avant cet avilissement symbolique (énoncé 1) de certaines classes sociales, suis-je un ASP ?
En bref, votre critique peut avoir deux motivations
1.
Vous êtes un AS (sans le primaire donc) que l’ASP insupporte car, tourné en ridicule par les médias, il renforce l’image présidentielle de martyr.
2.
Vous êtes partisan de Nicolas Sarkozy. Auquel cas, votre « critique-mot-valise » n’a que peu d’intérêt, jetée comme un contre-maléfice injuste (le voleur qui crie au voleur et la fourberie stalinienne).
Bien à vous.
novembre 3, 2009
@RR
@Gustave
je plussoie
*moi j’ai une information vraie hélas :un retraité bayonnais tue son épouse puis se suicide .On en en parlait peu jusqu’a présent
j ‘ai déjà dit quelque part que ce gouvernement avait engendré un mode de vie mortifère
novembre 16, 2009
Très bon commentaire, suis d’accord avec votre analyse. Le jeunisme gangrène les rédactions. Auj les patrons ne regardent plus la qualité par l’expérience, mais les économies qu’ils feront en embauchant des jeunes. Ce qui amène des résultats dramatiques.
Par ailleurs la course à l’info n’est pas nouvelle, mais aujourd’hui elle est accélérée en effet par internet et les chaines info
novembre 18, 2009
Un ami anglais me lachait l’autre jour, alors que nous discutions du coût d’une opération média:
« who pay peanuts get monkeys »… je ne sais si c’est de lui ou une expression anglaise courante mais c’est bien vu 🙂
novembre 4, 2011
Just want to share something. I need to submit my blogs to blog sites with so many people reading blogs. That’s what I need most..