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Les Français continuent de se défier des médias. A tort

par
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La dernière livraison du  sondage annuel réalisé par La Croix depuis 1987 sur la crédibilité des médias indique que les Français manifestent à l’égard de la presse écrite ou audiovisuelle une confiance légèrement accrue par rapport aux éditions précédentes, avec un léger bémol concernant la télévision. Il n’empêche, années après années, cette étude n’en démord pas : lecteurs, auditeurs et téléspectateurs continuent de se défier d’une profession dont ils ne cessent de stigmatiser les liens de consanguinité avec le pouvoir politique.    

Les journalistes sont toujours ainsi accusés d’être éminemment sensibles aux pressions des partis et du pouvoir en général, (avec 66 % de réponses en ce sens, soit une augmentation de 5 points par rapport à l’an dernier. Tout comme à celles de l’argent et des puissances économiques, (60 %, soit un point de plus).

Ces réactions sont décidément à la fois rageantes et surprenantes. Car  jamais la presse, aiguillonnée notamment par Internet, n’a été en effet aussi libre et aussi affranchie de ces puissances. Il n’est que de lire la presse dans son ensemble, à l’exception peut-être du Figaro, pour contacter à quel point la majorité en place et son chef de file, Nicolas Sarkozy, y sont méthodiquement critiqués ou étrillés. Il n’est que de regarder à la télé ou d‘entendre à la radio, y compris sur des antennes de service public, tel ou tel sujet ou commentaire, pour constater à quel point le traitement réservé au chef de l’Etat n’est pas forcément des plus tendre.

En vérité, jamais président de la République, sous la Ve, n’a enduré ce que subit Nicolas Sarkozy, sans que ce dernier d‘ailleurs n’ait tenté de brider ou de museler des médias qui s’en donnent à cœur joie. Les Français auraient-ils des œillères ou des boules Quies?  Pêle-mêle, chroniqueurs et journalistes ont tous subit à un moment l’ire de chef de l’Etat: de Stéphane Guillon à Christophe Barbier, de Laurent Ruquier à Franz-Olivier Giesbert, en passant par Arlette Chabot, David Pujadas, Patrick Poivre d’Arvor ou encore Alain Genestar, hier, seul journaliste débarqué de la direction d’un journal, Paris Match, pour crime  de lèse Sarkozy. C’est maigre
 
Les réactions de défiance des français se fondent en vérité sur des réalités et des impressions diffuses et souvent anciennes. Combien de fois a t-on entendu dénoncer l’influence des  «cardinaux de la pensée unique» et un système médiatique fait de renvois d’ascenseurs et de courtoisies croisées ? Vieille antienne. Il suffit d’évoquer le lien entre tel patron de presse ou journaliste et tel responsable politique, ou la relation entre tel oligarque d’une grande chaîne de télévision et un membre influent du gouvernement, pour jeter le discrédit sur toute une profession. Le lien qu’entretient le couple Ockrent-Kouchner avec Nicolas Sarkozy ou ceux existants entre Etienne Mougeotte, patron du Figaro, Martin Bouygues, propriétaire de TF1, et le même Sarkozy, continuent de faire d’infinis dégâts dans une opinion qui oublie que malgré ses relations d’amitié avec Nicolas Sarkozy, Martin Bouygues n’a pu empêcher l’arrivée en France d’une quatrième licence de téléphonie mobile, projet qu’il a sauvagement combattu…Peccadille me direz-vous? Pas pour le proprio de Bouygues Télécom, je vous l’assure. Et que dire de la nomination par le chef de l’Etat de Jean-Luc Hees à la tête de Radio-France, maison qui ressemble certains jours à une officine du PS et que Nicolas Sarkozy laisse en paix, malgré un agacement croissant… 

Révérence face au pouvoir, prudence devant l’argent…Ces critiques qui reviennent sans cesse sont vaines, non fondées et en définitif, caricaturales. C’est oublié qu’il y a en France 40 000 cartes de presse : 40 000 journalistes dont l’écrasante majorité œuvre avec l’indépendance chevillée à l’âme.     

Même Internet n’échappe pas à la critique et aux réserves dans ce sondage: seuls 35 % des personnes interrogées font confiance à l’information en ligne (contre seulement 23 % il y a cinq ans), ce qui est maigre. Et 30 % s’en défient, à savoir 6 % de plus que l’an dernier. Alors que, dans le même temps, plus de 22 millions d’internautes ont consulté un site d’actualité, adossé ou non à un média traditionnel. La Toile inquiète et ne convainc pas. Pour d’autres raisons ?  Approximation, instrumentalisation, manipulation…J’ai déjà entendu ces mots quelque part.   
 

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24 Comments
  • lola
    janvier 21, 2010

    vous êtes sûr que c’est le mot « défier » qu’il faut lire dans le titre ???

    ne serait-ce pas plutôt le mot « méfier » ????

  • lola
    janvier 21, 2010

    et aussi : le mot « tord » moi je l’aurais écrit avec un T et non un D

    me tromperais-je ????

    enfin ce que j’en dis moi….
    c’est quand même vous les journalistes même si vous n’êtes pas profs de français, hein…

    à bon entendeurs

  • bibi68
    janvier 21, 2010

    Je vous ai déjà alerté la semaine dernière sur le mot racolage que vous aviez écrit avec deux C.

    Et là, tort avec un D!

    Qu’est-ce qui vous arrive, Renaud. Vous avez perdu un pari avec un ami et vous devez faire des fautes d’orthographe dans chaque titre tout au long de 2010?!

    Bibi68

    Dîtes-moi, vous lisez les commentaires que vous laissent les internautes où alors vous vous en moquez que de l’an 40?

  • JCL
    janvier 21, 2010

    Hilarant!!! « Les Français continuent de se défier des médias. A tord ».

    Prochain article: « Les Français continuent de se défier des analphabètes ».

  • anderea
    janvier 21, 2010

    @RR:la confiance et la défiance sont comme les plaques tectoniques à force de se chevaucher et de pousser dans tous les sens finissent par provoquer des erruptions volcaniques de la pensèe et des tremblements du jugement

  • yavin
    janvier 21, 2010

    @Lola On peut tout à fait écrire « se défier » (de quelque chose) qui a pratiquement le même sens que se méfier de… C’est juste une autre formulation, un brin désuète, peut-être, mais correcte.

  • anderea
    janvier 21, 2010

    @d’accord Yan
    défiance est mère de sureté (Pour éviter d’être trompé, il faut ne pas donner légèrement sa confiance)
    *donc défiance et méfiance si je lis bien RR sont les 2 mamelles du français!
    (Approximation, instrumentalisation, manipulation…) c’est un peu le sentiment ça !
    un exemple proche des critiques :en désaccord avec un homme politique que je ne nommerais pas, la journaliste censureuse n’a passé que les posts ‘complimentents’ beaucoup se sont posés la question quand même .

  • gus
    janvier 21, 2010

    Comme si critiquer le gouvernement était une marque d’indépendance, cela veut simplement dire qu’on prend ses ordres d’ailleurs.
    L’Express vient de nous donner aujourd’hui encore une belle preuve de manque d’indépendance en ne publiant une information que lorsque que l’organisme attaqué a enfin admis ses torts.

    Tout le monde le savait sauf le journaliste de l’Express. C’est beau, l’indépendance.

  • Alex
    janvier 21, 2010

    « C’est oublié qu’il y a en France 40 000 cartes de presse : 40 000 journalistes dont l’écrasante majorité œuvre avec l’indépendance chevillée à l’âme. »

    C’est oublier que les journalistes sont censés maîtriser un minimum la langue française, avant de se poser en juge (et partie).

  • pierremark
    janvier 21, 2010

    Les Français continuent de se défier des médias. A tort.
    Docteur Pernaut et mister Sarkozy.
    Rigolo, non ?

  • hal
    janvier 22, 2010

    « Les Français auraient-ils des œillères ou des boules Quies? »
    …peut-être ne voient-il pas et n’entendent-ils pas les même choses que vous.
    En quoi l’opinion de millier de quidam, basée sur LEUR lecture des médias, serait-elle si peu valable par rapport à la votre ?… Parce que vous travaillez dedans ? Pas sur, en l’occurrence cela tendrait à vous enlever du recul plus qu’autre chose.
    Je ne dis pas que les gens ont raison de se défier des médias ; mais le fait est qu’ils ont peut-être DES raisons. Et plutot que de les fustiger, le mieux serait peut-être de chercher à les comprendre…
    En somme je trouve votre réaction épidermique et on ne peut plus subjective ; et c’est pas ça qui fera avancer le shmilblik ou re-donner confiance aux masses.

  • Manureva
    janvier 22, 2010

    Il est vrai par exemple que la campagne médiatique au sujet de la grippe H1N1 a été un succès formidable, où les journalistes dans leur grande majorité ont fait preuve de très grande indépendance vis à vis du discours officiel et alarmiste, et donnant bien sûr la parole aux ‘anti-H1N1’ de façon à ce que les français s’instruisent et fassent leur choix en toute connaissance de cause…

    Mr Revel, peut être une retraite de plusieurs mois dans un monastère bouddhiste pourrait vous faire du bien… Vous faut du recul, vous….

  • Yazo
    janvier 22, 2010

    Pas du tout d’accord avec vous Mr Revel ! Je suis du métier, et vous savez très bien que la pression du pouvoir est plus souvent diffuse et indirecte, le problème vient principalement de l’autocensure des journalistes qui doivent plaire à leur rédacteur, faire un papier ‘vendeur’ et dans l’air du temps, sinon pas de boulot ! La majorité des journalistes est sinon ‘indépendant’ disons free lance et la plupart vivent très mal de leur métier, alors quand il faut manger, les scrupules et l’indépendance d’esprit passent après (vous oubliez la pression économique et financière!). Et dans l’audiovisuel c’est encore pire ! A ce propos je m’étonne que vous n’enquêtiez pas sur le système de copinage en télévision, les faux appels d’offres, le manque total de transparence : les responsables des chaînes font travailler les ‘boites amies’ chez qui ils pourront se faire parachuter en cas d’éviction, ils donnent des cases à des journalistes people amis comme des sociétaires de la Comédie Française : indéboulonnables ! Aussi il ne faut s’étonner que le même discours et les mêmes invités envahissent les antennes. Bref c’est tout un système qui est opaque, avec ses règles tacites, qui ne laisse aucune chance à un journalisme indépendant s’il ne plie pas, sauf peut être sur Internet !

  • Gregory
    janvier 22, 2010

    Bonjour,

    par ce message, je vous informe de l’opération que je suis en train de faire.
    Je suis jeune diplomé, en recherche d’emploi, j’habite Nancy (ou Paris).

    Tous les sites médias sont au courant, des communiqués vont être diffusés sur Ozap, jean marc morandini…

    Je vends actuellement mes compétences sur ebay, en espérant faire le buzz…
    Voilà, je vous mets le lien :
    http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=250567975427

    Bien cordialement

  • footile
    janvier 22, 2010

    Je ne suis aucunement gêné par les journalistes partisans ; ce qui me dérange c’est lorsque ceux-ci prétendent être objectifs.
    Lorsque je lis le Figaro, je sais qu’il s’agit d’un journal de droite. Si je lis Libération je sais qu’il s’agit d’un journal de gauche. La presse d’opinion est tout à fait respectable et nécessaire.
    En revanche il est inacceptable d’avoir des chaînes publiques de radio ou de télévision prétendant être objectives et étant en fait de gauche (surtout france inter). La redevance ne doit pas permettre à une radio du service public de mener campagne pour un camp. Les chaînes publiques appartiennent à tous les français et doivent dont être au service de tous.

  • anderea
    janvier 22, 2010

    @footile vous avez de la chance de savoir parceque moi je ne sais plus !
    je vois des combines sympathisantes,aucune déontologie pour quelques uns ;mais un journaliste a t’il le droit d’être partisan et de le montrer? sert ‘il son journal, ses lecteurs , qui attendent une analyse objective.

  • Renaud Revel
    janvier 23, 2010

    C’est moins le procès du journaliste partisan qui me gène, car vous avez raison, on peut se poser la question de l’engagement de tel ou tel. Ce qui est en revanche trop fréquent c’est le procès en sorcellerie qui consiste à penser que la presse est forcément sous influence, forcément sensible aux interventions politiques et économiques: c’est un raccourci et une contre-vérité. Il y a dans ma profession des journalistes plus sensibles que d’autres aux attraits du pouvoir. Croyez-moi, ils sont rares. Mais il suffit d’un effet de loupe sur quelques unes de ces pratiques pour jeter le discrédit sur l’ensemble de la profession.

  • Renaud Revel
    janvier 23, 2010

    Les journalistes de service public ont ils plus de devoirs que ceux du privé? Vaste et jolie question que vous soulevez. Et je vais vous répondre, non! Car Il y a des règles intangibles dans ce métier: respect des faits, objectivité, équilibre de traitement…Que l’on bosse à TF1, à France 2,à Libération ou au Figaro. Vous avez raison de dire que le lecteur de Libé ou du Figaro sait ce qu’il achète. Mais ce que l’on peut regretter souvent à la lecture de ces journaux, c’est que souvent la distinction entre le fait et le commentaire, (vieille règle de la presse anglo-saxonne), n’est pas toujours de mise. Et que le lecteur est souvent entraîné dans des considérations subjectives qui vous éloignent de la réalité objective de l’information.
    Je pense à ce titre que les chaînes de service public se sont montrées bien plus rigoureuses que ne le fut TF1 durant la campagne de 1995, qui vit cette chaîne, à l’influence certaine,rouler comme un seul homme et de manière très partisanne pour Balladur, souvenez-vous.Et personne je crois ne trouve à redire au traitement de l’info sur France 2 aujourd’hui. Reste le cas de France Inter. Peut-on tolérer une telle mise en pièces de Sarkozy? J’aurai tendance à; vous rejoindre en estimant que l’objectivité et la nuance sont les deux mamelles de ce métier. A bientôt

  • Renaud Revel
    janvier 23, 2010

    Merci, c’est bien noté. Bonne chance.

  • Renaud Revel
    janvier 23, 2010

    La paupérisation du métier est une réalité cruelle. Mais elle n’implique pas nécessrement des compromissions. Certes, les pressions sont multiples, sous-terraines et complexes, mais il est de la responsabilité de chacun d’y résister. Tout est question de nature et de colonne vertrébrale. J’ai pris pour ma part beaucoup de coups dans ma carrière, quelques risques, (modestes) aussi en refusant de plier sous les oukases, politiques ou économiques. Cela m’a valu quelques avoinées mémorables et quelques contrôles fiscaux douloureux .C’est ainsi, mais pardonnez l’emphase du propos: l’indépendance ne se négocie pas.

  • Renaud Revel
    janvier 23, 2010

    Certes, mais reste la réalité cruelle des chiffres!! Je veux bien que vous considériez que tout cela n’est qu’éculubrations de ma part, mais ce sondage traduit très clairement une défiance des français à l’égard des médias incontestable.

  • Renaud Revel
    janvier 23, 2010

    Merci

  • fabien
    janvier 24, 2010

    Cette défiance est largement justifiée. Le cas de Jérôme Bourreau-Guggenheim illustre bien mieux la réalité actuelle, que les supposées difficultés rencontrées par des amuseurs de la télévision ou de la radio (ne pas être aimés du pouvoir, ça leur donne leurs galons d’amuseurs). Il suffit plutôt de voir la violence des réactions des journalistes face à Peillon : ce dernier n’a pas été malin, mais la panique déclenchée par son boycott en dit long sur ce petit monde politico-médiatique qui reproche à un politique d’avoir menti à des journalistes..au motif qu’il ne souhaitait pas respecter le format convenu « entre eux ».
    Il y a quelques journalistes qui tiennent bon, il faut le reconnaître, ce n’est pas A Chabot ni PPDA, il ne faut pas se moquer du monde !! JM Aphatie, Audrey Pulvar osent encore faire leur travail. Mais c’est une minorité qui fait ressortir la médiocrité de beaucoup d’autres. Que les médias s’estiment injustement évalués, rien d’étonnant. La solution passe par un peu plus de preuves d’indépendance. Quand j’ai lu l’éditorial de G Carreyrou sur le cas jean Sarkozy, je n’en suis pas revenu :
    http://www.francesoir.fr/politique/2009/10/14/jean-sarkozy.html#comments.
    Ce n’est pas la presse,ni la télévision, ni la radio qui font désormais l’opinion. Tant pis pour eux, trop occupés à flatter les puissants pour en partager les avantages (ce n’est pas C Ockrent qui dira le contraire !!), tant mieux pour les citoyens, lucides sur ce théâtre médiatique soumis aux metteurs en scène des pouvoirs économiques et politiques.

  • fabien
    avril 18, 2010

    Dernière illustration des pressions réelles sur la presse: « Le scandale de la France contaminée », de l’émission Pièces à conviction. Il a été diffusé début 2009 malgré la pression d’AREVA. En fin de reportage un ministre prend des engagements fermes et définitifs: des mesures seront prises pour intervenir sur des poubelles radioactives, et ce, dans un délai d’un an. Nous sommes en avril 2010, et bien sûr rien de fait par les pouvoirs publics.Elise Lucet avait donné rendez-vous à cette échéance. Mais là encore,rien de prévu sur ce thème, censuré désormais par la direction de FRANCE3. Le reportage a reçu un prix, c’est déjà ça 🙂
    Mais si je donne cet exemple, c’est surtout pour rappeler que deux journalistes de cette émission sont encore, et depuis fin décembre, séquestrés en Afghanistan . Et bizarrement le gouvernement semble ne pas faire d’efforts, ou plus grave , considère que les fautifs sont les journalistes.
    Il existe donc une presse indépendante, mais elle souffre !!