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Les médias lavaient-ils plus blanc hier?

par
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Il faut une nouvelle fois saluer l’initiative prise par le CSA de sanctionner désormais et de manière spectaculaire les chaînes de télévision prises en flagrant délit d’approximations ou de bidonnages. Comme je l’indiquai dans un post précédent, le Conseil Supérieur de l’audiovisuel a décidé d’imposer aux chaînes sanctionnées la publication à l’antenne des mises en demeure qui les visent. Tout comme les journaux sont soumis depuis des lustres à la règle du droit de réponse ou de la publication judiciaire; les chaînes françaises devront donc désormais battre leur coulpe et en faire la démonstration en diffusant le contenu du PV qui leur aura été adressé.Sont visées pour l’heure ou vont l’être, TF1, M6 et Canal+
 

 Si le CSA en arrive à ces extrémités c’est qu’il dit avoir constaté depuis quelques mois une multiplication de dérapages: de l’annonce prématurée de la mort du petit Younes, à l’utilisation d’images du tremblement de terre de San Francisco pour illustrer le  séisme de Haïti, en passant par des prises de vue de l’hémicycle de l’Assemblée Nationale plein à craquer, quand la réalité était tout autre. Et j’en passe. Cette accumulation de boulettes n’a qu’une seule et même origine pour les membres du CSA: Internet, dont la pression sur les médias audiovisuels, engagés dans une course au scoop frénétique, serait devenue insupportable.

Je suis naturellement en total désaccord  avec cette analyse. Car la presse écrite ou audiovisuelle n’a pas attendu l’émergence d’Internet pour provoquer des embardées. Je dirai même que les plus grands dérapages qui ont touché cette profession datent d’une époque où le Minitel et le magnétoscope étaient roi. Qu’Internet remplisse aujourd’hui un rôle d’amplificateur et tienne lieu de caisse de résonance, c’est certain. Affirmer qu’il influe sur le jugement et les réactions du CSA, c’est aussi vrai:  la moindre dérive d’une chaîne fait aujourd’hui les choux gras de la blogosphère, les gorges chaudes d’un Yann Barthes, sur Canal+, et les discussions des séances plénières de l’instance présidée par Michel Boyon. Un jour chassait l’autre : ce que l’on oubliait  hier s’installe durablement sur la toile et fait aujourd’hui le «buzz», au point que plus rien n’est pardonné aux chaînes prises en faute.

Car la profession ne lavait pas plus blanc, il y a 20 ans. Il est bien dommage retrospectivement que le CSA, la CNCL ou la Haute Autorité n’aient pas sanctionné de la même manière par le passé ceux qui se sont autrement fourvoyés. Que serait-il passé si cette règle nouvellement instituée avait existé au moment de Timisoara? Qu’aurait-on fait de PPDA au moment de l’affaire Castro? Qu’aurait-on décidé quand Guillaume Durand sur La 5 annonça la fausse mort de l’actrice Pauline Laffont? Et aurait-on poussé l’exercice pour s’interroger sur les partis pris d’une chaîne comme TF1, foulant au pied les règles les plus élementaires de ce métier en roulant pour Edouard Balladur durant la campagne présidentielle de 1995? Les questions liées à la déontologie ne datent donc pas d’hier et réduire les dérapages actuels du petit écran, qui restent finalement assez marginaux, à une course à l’info ne me paraît pas juste. Internet a bon dos. Mais le CSA le bon geste en se saisissant, même tardivement, d’un problème aussi vieux que la cathode.     
 

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6 Comments
  • cloix
    février 18, 2010

    exellent article,,,,,,,,,,,,,,bravo

  • Kost
    février 18, 2010

    Mr Revel, autant j’appréciais ce que vous écriviez, autant, maintenant, je suis déçu de votre comportement « journaleux ».

    Je vous signale que la France n’est plus sous occupation nazie et vous n’avez donc plus aucune raison de vous comporter comme étant à la solde de quelques censeurs que vous pensez servir.

    Au plaisir de ne plus vous lire. Parenthèse (connard.!.!)

  • THIERRY
    février 18, 2010

    pouvez vous répondre à cette question mr revel?
    Uu ami me soutient que 90% des journalistes en france votent à gauche
    est ce vrai mr revel?
    si oui pensez vous que l’info propagée dans nos médias soient crédidibles ou manipulées
    svp une réponse de votre part serait sport vu votre connaissance des médias
    salutations mr revel

  • fabrice balédent
    février 18, 2010

    Ce n’est pas la mort mais le fait que Pauline
    Laffont était vivante qui avait été annoncé sur la 5

  • anderea
    février 19, 2010

    oui et sans blouloche

  • Gustave
    février 26, 2010

    Recension de, Renaud Revel, « Les médias lavaient-ils plus blanc hier ? », 18 février 2010 15h03, immédias, http://blogs.lexpress.fr.
    Dans cet article, Renaud Revel s’interroge sur les récentes dérives des médias. Au cours de son investigation, il analyse « l’initiative » du CSA de « sanctionner désormais et de manière spectaculaire les chaînes de télévision prises en flagrant délit d’approximations » et d’erreurs. Il discute les raisons qu’invoque le CSA (internet et la course frénétique au scoop) et est «  naturellement en total désaccord  avec cette analyse ». Son argument : « […] la presse écrite ou audiovisuelle n’a pas attendu l’émergence d’Internet pour provoquer des embardées ». Il est finalement en accord avec le « le bon geste » du CSA qui saisit, « même tardivement, d’un problème aussi vieux que la cathode », même si les explications données aux dérapages ne sont, selon lui, pas les bonnes. Renaud Revel conclut finalement que les médias ne lavaient pas plus blanc hier.
    Rien donc de nouveau : « L’emprise que le champ journalistique et, à travers lui, la logique de marché, exercent [sur les autres champs], même les plus autonomes, n’a rien d’une nouveauté radicale : on pourrait sans peine composer, avec des textes empruntés à des écrivains du siècle dernier, un tableau tout à fait réaliste des effets les plus généraux qu’elle produit à l’intérieur de ces univers protégés. » (Pierre Bourdieu, « L’emprise du journalisme », Raisons d’agir, 1996, p. 80).
    On peut reprocher aux médias ce que Pierre Bourdieu dénonçait dans « L’emprise du journalisme » : le manque d’indépendance par rapport aux pouvoirs politiques et économiques, le manque de rigueur dans la vérification et le traitement des informations, la vie privée bafouée de certains individus. Il est autrement possible de déplorer qu’il n’existe pas de réel contre-pouvoir à ce « quatrième pouvoir », que ce dernier ne pratique que très rarement l’autocritique et reste sourd aux critiques extérieures, même justifiées, comme il ne reconnaît presque jamais les graves fautes dont il est l’origine.
    Les métiers de l’information sont nécessaires, mais on est en droit de se poser la question de leur bien-fondé lorsqu’ils manquent délibérément à leurs devoirs. Ce qui est triste est d’imaginer ce que les médias pourraient être en regard de ce qu’ils sont actuellement.
    Il est sans doute vrai d’affirmer qu’internet permet une circulation accrue des informations, notamment lorsqu’il s’agit des dérives du journalisme. Un plus grand nombre de personnes est touché, et l’effet de « masse », de « foule », de mouvement d’opinion que semble rendre possible internet joue un rôle dans la vie politique actuelle (il joue en quelque sorte le rôle d’un « constructeur » d’opinions).
    Arrêtons-nous sur cette notion de PERSONNE. Elle désigne l’homme en tant que sujet conscient et raisonnable, capable de distinguer le bien du mal, le vrai du faux, … C’est en ce sens que l’homme est le sujet de droits qui lui permettent de prendre des décisions qui engagent sa responsabilité.
    Or, on a peine à croire que cela soit aujourd’hui le cas.
    1. Il est clair que poser la question : a. « Sommes-nous capables de réellement percevoir ce qui est mal et ce qui est bien, ce qui est vrai, ce qui est faux ? » n’est pas sans intérêt. Cela revient à poser la question : « Savons-nous distinguer le vrai du faux, … ? » Deux interprétations possibles : b. Sommes-nous suffisamment « armés » pour le faire ? c. Nous laisse-t-on réellement le faire ? (les deux questions sont évidemment liées) d. Autrement dit, sommes-nous « libres » lorsque nous affirmons qu’une chose est bien ou mal, vraie ou fausse ?
    2. S’exprime tout de même aujourd’hui un « refus d’être dupe » : nous savons que les informations qui nous sont servies sont dans une large mesure de mauvaise qualité, de connivence avec les pouvoirs, que le pluralisme de l’information n’existe pas réellement, et nous savons que « d. » (voir plus haut) … Cette situation est peut-être plus préoccupante. Elle implique que l’acquisition d’un savoir n’entraine pas de réelles modifications de nos comportements.
    Les actions du CSA sont de celles qui n’ont que peu d’influence sur les comportements (des médias ; comme l’explique Renaud Revel : « les journaux sont soumis depuis des lustres à la règle du droit de réponse ou de la publication judiciaire », or il est clair qu’aucune modification sensible des attitudes et habitudes de la presse n’a été perceptible).
    Cet article est une énième preuve de la « servile » condition des journalistes : « Les questions liées à la déontologie ne datent donc pas d’hier et réduire les dérapages actuels du petit écran, qui restent finalement assez marginaux, à une course à l’info ne me paraît pas juste. Internet a bon dos ». On aimerait que Renaud Revel fixe plus précisément la « quantité autorisée de fautes », car, puisqu’elles restent « finalement assez marginales », est-il bien nécessaire de s’en préoccuper ? On aurait aimé que dans un article sur les dérives des médias Renaud Revel nous donne les clefs qui permettent de comprendre cette situation (« réduire les dérapages actuels […] à une course à l’info ne me paraît pas juste. Internet a bon dos »). Pas de maladie diagnostiquée. Par contre, le remède est connu («  Mais le CSA [a] le bon geste en se saisissant, même tardivement, d’un problème aussi vieux que la cathode »). En cela, la solution est inadaptée au problème puisque prévue « a posteriori ». Certes les dérives ne peuvent restées impunies, mais on se trompe si on pense qu’une « simple répression » modifiera les comportements. C’est un travail en amont qui est nécessaire.
    On aurait donc préféré que Renaud Revel se penche sur « l’emprise que les mécanismes d’un champ journalistique de plus en plus soumis aux exigences du marché […] exercent, d’abord sur les journalistes, [et ensuite sur les autres champs] » (Pierre Bourdieu, ibid., p. 80). En d’autres termes, de quel(s) dysfonctionnement(s) les dérives constatées sont-elles les symptômes ?
    Le problème est finalement que les informations soient plus « vraies », que leur véracité doit être vérifiée. Mais aussi, et surtout, que parallèlement à ce souci maniaque de précision se développe, chez les journalistes, une réelle volonté d’information, et donc de véracité, sur des sujets qui gagneraient à être traités. Seulement de cette manière peut prendre fin la captation de l’information et l’occultation de la vérité par une oligarchie de l’information. Bien évidemment, les journalistes ne sont pas les seuls responsables, ils répondent à une « censure invisible » qui dérivent des mécanismes du champ journalistique actuel. Ce champ étant grandement dépendant du champ économique, ce sont les interactions entre ces deux champs qu’il serait bon de (re)préciser. Ensuite, il faudrait se pencher sur la réelle volonté de changement des journalistes et de chacun d’entre nous. Il y en a qui sont évidemment plus responsables que les autres, et il faudra en tenir compte. Mais si l’on cherche les coupables, regardons avant tout dans un miroir.

    Article décevant, suivi de commentaires peu clairs et précis (KOST), non justifié (CLOIX), voire étranges (THIERRY).
    Quelques précisions sont-elles possibles ?