Journaliste doué, fantasque, impétueux et quelque peu sanguin, Christophe Hondelatte, «a la réputation de ne jamais mentir», confie sobrement l’un de ses employeurs : direct, carré et sans détours, le journaliste de RTL n’a pas pour habitude de louvoyer. Aussi quand il met les pieds dans le plat la semaine dernière, en confiant que Nicolas Sarkozy lui aurait dit un jour, en tête-à-tête, que la « couverture » de son divorce par France Télévisions, en 2007, n’avait pas été digne et qu’il en rendait responsable l’ancienne directrice de l’information de France 2 et de France 3, limogée il y a quinze jours, Arlette Chabot, on ne peut douter de la véracité de l’anecdote.
On savait que la journaliste n’avait pas les faveurs du chef de l’Etat : non pas pour des raisons politiques, (Chabot n’a jamais été une opposante), mais parce qu’il était de notoriété publique que le courant ne passait pas entre les deux personnes. On savait que ses jours étaient comptés et que sitôt installé à la présidence de France Télévisions, Rémy Pflimlin n’aurait pas d’autre choix, _sauf à faire preuve d’une indépendance farouche_, de la placer dans un corner, l’obligeant à renoncer à ses fonctions. Mais on ne pensait pas que le traitement de la vie privée du président de la République était en grande partie à l’origine de ce désamour et que cet épisode s’était enraciné comme du chiendent dans la mémoire d’un Nicolas Sarkozy qui n’avait ni oublié, ni pardonné.
Si l’on peut admettre que le chef de l’Etat ait peu apprécié, au nom du principe, la couverture de son divorce par un média comme France 2, c’est l’ensemble du monde de l’audiovisuel qu’il aurait fallu blâmer, la vie privée du président de la République ayant fait des semaines durant les choux gras de l’ensemble de l’audiovisuel et pas seulement. Accabler Arlette Chabot et France Télévisions est d’autant plus inconvenant qu’ayant longtemps instrumentalisé sa vie privée à des fins politiques, (des couvertures de Paris Match à l’escapade de l’été 2007, à Disneyland, sous les flashs des photographes), Nicolas Sarkozy est largement responsable de la déferlante médiatique qui s’ensuivie, ayant lui-même ouvert la boite de Pandore. Que n’aurait-on dit si France Télévisions, à l’époque des faits, avait décidé de taire ce que la totalité des médias de ce pays commentaient ? Qu’aurait-on entendu ! On devine d’ici, le procès fait à des chaînes de service public soupçonnées d’autocensure et accusées de céder à la pression de leur actionnaire.
septembre 6, 2010
Ce qui m’étonne plus que le « scoop » médiactico-politique, c’est cette soudaine envie que Christophe Hondelatte manifeste pour balancer depuis une semaine. aujourd’hui sur l’affaire Chabot/Sarkozy. Ce que vous oubliez de préciser c’est qu’il a fait ces confidences dans une émission consacrée aux média sur la confidentielle TPS Star et que, curieusement, c’est sa sortie sur Yannick Noah (traité de branleur), dans la même émission qui a fait le buz la semaine dernière. Est-ce l’arrivée d’une nouvelle direction à la tête de FranceTélévisions et d’un nouveau directeur des programmes (Y Bigot) à RTL qui excite (fait peur à ?) notre diva des ondes. Quant au côté « il ne ment jamais », permettez moi d’émettre quelques réserves. Ne serait-ce qu’au vu de toutes les casseroles qu’il traîne ou d’une vie privée pour le moins…capricieuse.
septembre 6, 2010
Je suppose (Enfin je veux le croire) que c’est par tact que ses « chers » confrères n’osent pas énoncer la principale raison de l’éviction de la pourtant très malléable (face au pouvoir en place) Arlette Chabot: Un potentiel érotique très restreint.
Une femme, dans le petit monde de Sarkozy doit être lookée comme un mannequin, pour « accompagner », faire passer le message… Les physiques « rugueux » n’ont plus leur place à l’écran, à fortiori dans les plans où figure le gracieux président (La mochitude est permise pour les grands chefs).
Michel Houellebecq a parfaitement décrit ce lissage physionomique généralisé, dans toutes les sphères d’activités. Les chaînes d’infos servant de filtres testeurs aux impétrants…
septembre 7, 2010
Tout le monde a oublié qu’avant le divorce, trois mois avant, à la fin du défilé du 14 juillet, on a vu sur France 2 Cécilia rabattre sèchement la main de Sarko.
C’est ce qu’il ne lui pardonne pas.
février 20, 2011
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