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Carrée, franche et d’un abord sympathique, Véronique Cayla va prendre la tête d’Arte. C’est en tous les cas le choix de Nicolas Sarkozy qui entend imposer ce nom au Conseil de surveillance de la chaîne, qui doit se réunir le 28 octobre prochain.

Voilà qui met un terme à un feuilleton audiovisuel qui commencait à s’éterniser et qui avait vu différents candidats postuler à la succession de Jérôme Clément: de l’ancien directeur de France Culture, David Kessler, à l’ex directeur général de France 5, Jean-Pierre Cottet, en passant par la productrice et protégée de Carla Bruni, Fabienne Servan-Schreiber.

Véronique Cayla, 60 ans, qui avait succédée à Catherine Colonna, l’ex conseillère de Jacques Chirac à l’Elysée, à la tête du Centre National du Cinéma, est une experte du 7e art et de l’audiovisuel qui a fait ses armes aussi bien dans le secteur public (Conseil supérieur de l’audiovisuel, Vidéothèque de Paris) que privé (MK2, la société de production de Marin Karmitz). 

Diplômée de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris, elle est aussi titulaire d’un troisième cycle en urbanisme. Entrée au ministère de la Culture en 1973, elle a d’abord travaillé au Fonds d’intervention culturelle, puis dans les cabinets de Michel Guy (secrétaire d’Etat à la Culture) et de Jean-Philippe Lecat (ministre de la Culture de 1978 à 1981), dont elle a été la conseillère cinéma.
Nommée en 1982 à la Vidéothèque de Paris (devenu depuis le Forum des Images), elle en devient directrice générale en 1989, avant de passer en 1992 à la direction générale du groupe cinématographique MK2.
Nommée en janvier 1999 membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), elle devient en 2001 directrice générale du Festival de Cannes.
Parallèlement à ses fonctions à la tête de ce Festival, elle a réalisé en janvier 2005 pour le ministère de la Culture un rapport sur les relations entre les télédiffuseurs et la filière musicale.

Voilà un beau parcours. Reste à l’intéressée à imprimer sa marque sur une chaîne dont Jérôme Clément était à la fois la figure tutélaire et l’inamovible patron. Un homme qui aura indubitablement fait le succès et l’image de cette chaîne dont il était le président depuis sa création: Le plus long mandat de l’audiovisuel en France.