«Une copie de travail» non achevée, une erreur, pour l’éditeur – dûment dédicacée pourtant par l’auteur lui-même au directeur de l’Express Christophe Barbier; une simple consultation d’archives ponctuée de quelques emprunts classiques, comme c’est la pratique -un rituel- pour des ouvrages biographiques, selon les dires de PPDA: les explications alambiquées et irrecevables d’Arthaud, la maison d’édition, conjuguées aux contorsions, non moins audibles, de Patrick Poivre d’Arvor, ne font qu’aggraver depuis hier soir l’affaire de plagiat, révélée par l’Express et dont l’ancien journaliste de TF1 est le cœur.
Pour avoir allègrement pillé -avec sans doute le concours d’un «nègre» de service – une biographie d’Hemingway, signée Peter Griffin, parue aux Etats-Unis, en 1985, aux éditions Oxford University Press et traduite en France, chez Gallimard, en 1989, PPDA se voit donc étriller. Et ses explications risquent de se révéler bien insuffisantes pour espérer éteindre l’incendie qui se propage. Il ne faut pas être grand clerc ce matin pour estimer que cet ouvrage, qui devait initialement sortir le 19 janvier en librairie, a désormais du plomb dans l’aile. Question : verra-t-il le jour? Je le pense définitivement encalminé.
Comme son auteur, que le monde des médias accable en rappelant ses errements passés. Le plus étonnant de cette affaire est son paramètre psychologique. Patrick Poivre d’Arvor, dont la carrière et la vie privée n’ont cessé, depuis son plus jeune âge, d’être passées au crible devrait pourtant savoir que, bien qu’il ait quitté TF1 et son trône du 20 heures, il demeure sous le feu des projecteurs: chacune de ses initiatives et chacun de ses projets sont regardés de près, épiés, à l’instar du billet, d’un vide sidéral, qu’il signe chaque matin dans France Soir et dont le caractère chétif lui vaut régulièrement quelques sarcasmes.
En s‘attaquant à ce monstre qu’est Hemingway, «Poivre» aurait dû redoubler de prudence, s’entourer de toutes les assurances dans le travail d’enquête réalisé par la petite main qui a dû l’assister et éviter, surtout, de tomber dans ce piège grossier qui a consisté en un joli copié-collé de morceaux choisis. Ardisson, en son temps, succomba également à la tentation pour l’un de ses livres, mais sut s’en relever en assumant, bravache, son «caviardage». Le déni de Poivre d’Arvor rend l’affaire miséreuse. C’est à croire, ma bonne dame, que la notoriété autorise tout. C’est imaginer benoîtement que les seules quatre initiales en lettres d’or de Patrick Poivre d’Arvor inscrites en couverture d’un ouvrage suffiraient, pour l’éditeur, à en légitimer le contenu. Tout cela est illusoire, enfantin et pour le moins grossier. L’excellent présentateur du journal de 20 heures de TF1, dont l’éviction fut vécue par lui comme un traumatisme, n’avait sans doute pas besoin de cela.
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janvier 5, 2011
son nom est déjà une hérésie..
janvier 5, 2011
Dommage pr PPDA que je trouve horripilant et attachant malgré tout… partagé donc entre le « bien fait » et la compassion…
Et je lis tjs M.Revel avec plaisir mais je suis sidéré de voir à quel point on peut écrire aussi mal alors que c’est son métier…
J’ose espérer que c’est de la négligence mais je finis par en douter…
janvier 5, 2011
Vous parlez de PPDA… sans doute… Il écrit trop, ça c’est sûr… Et les écrits restent. Son Hemingway risque, lui,de rester dans les bacs des libraires…
janvier 5, 2011
» Hemingway, la copie jusqu’à l’excès » 100 pages… Vous mes les copierez 100 fois… Si ça pouvait calmer un peu la boulimie de PPDA… Hélas !!!!!
janvier 5, 2011
Copie de travail ou Travail de copie ?
janvier 5, 2011
Ah les plagiats en littérature, vieille histoire.
Si cela pouvait pousser Gallimard à republier l’original… 😉
Il est introuvable. Surtout le volume 2…
janvier 5, 2011
Je suis tombé presque par hasard sur le Wiki de J-P Foucault de la télévision et il est écrit là, noir sur blanc, les noms des auteurs de ses ouvrages qui furent à l’époque de leur sortie vendu en attestant que leur auteur n’était autre que M Foucault en personne… Triste monde non ?
janvier 6, 2011
Pourquoi mettre des guillemets à « Poivre » puisque c’est son véritable patronyme. D’Arvor est un emprunt… Un de plus décidément!
janvier 10, 2011
PPDA, a été à bonne école chez TF1, propriété de BOUYGUES, le champion de l’entourloupe, chez eux tout est tronqué, les marchés publics, comme l’information :
Lettre ouverte à Nonce PAOLINI, pour lui demander pourquoi, sa chaîne à objectivité variable, n’a pas parlé de l’amende de 17,65 millions d’euros, dont vient d’écoper AXIMUM, qui comme TF1, appartient à BOUYGUES ???
http://rpubliquejetaime.typepad.fr/antidote_dmocratique_anti/2011/01/lettre-ouverte-%C3%A0-nonce-paolini-pour-lui-demander-pourquoi-sa-cha%C3%AEne-%C3%A0-objectivit%C3%A9-variable-na-pas-pa.html
Cordialement
Antidote Démocratique Antisarkozy