Le numéro 2 des programmes de TF1 , Jean-François Lancelier, devient amiral. Tandis que l’ancien numéro 1, Laurent Storch (photo), se voit raboter d’un cran et passe sous la coupe du premier.
Tirant les enseignements d’une année de crise, sur fond de chute d’audience, le PDG de TF1, Nonce Paolini, s’est donc offert une révolution de palais. Un réaménagement attendu depuis quelques semaines et rendu inévitable par deux accidents industriels récents: l’arrêt en catastrophe de Carré Viiip, ce programme de télé-réalité encalminé et retiré en catastrophe de l’antenne. Et les scores médiocres enregistrés par le mariage du siècle à Londres, qui a vu France 2 damer le pion à sa consœur: une première pour ce type d’événement.
Reste à savoir, une fois cette tête tombée, ce que sera la feuille de route du nouveau promu. Avec cette question : Comment rebâtir l’identité d’une chaîne dont l’image s’est détériorée? Recettes épuisées, surabondance de séries américaines, essoufflement d’une génération d’animateurs, mais bonne santé de la fiction, l’amiral Lancelier, (qu’assistera en coulisses, Philippe Balland, un ex-responsable des jeux et des divertissements de TF1 de retour au bercail, après quelques années passées à Europe 1), a du pain sur la planche.
Reste l’autre chantier, non moins problématique: l’information. Nonce Paolini mûrit ses réflexions et peaufine sa réforme. S’accompagnera-t-elle, là aussi, de profonds et radicaux changements? Des têtes tomberont-elles, comme on le murmure? Réponse d’ici à la fin de l’été.
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mai 5, 2011
Comment s’étonner de cette évolution ? TF1 mettra des années à se remettre et s’en remettra-t-elle? – de ces années Le Lay qui a carbonisé s
mai 5, 2011
TF1 est une boîte finie qui n’a anticipé aucune des évolutions des médias : ni internet, ni la tnt, ni les chaînes dites du cable, rien. Aujourd’hui, sa seule action, c’est de payer très cher des séries américaines et d’inventer des émissions qui ne marchent pas. Cette vieille maison ne s’est pas remise des années Le Lay qui a carbonisé sa boîte en la coupant de toutes ses forces créatrices. Quand on pense que ce type avait à ses pieds 35 % de part de marché (cas unique en Europe) et qu’il n’en a rien fait ! Malheureusement, depuis son départ, alors que tout était à refaire, rien n’a changé, les équipes sont restées les mêmes : vieilles, médiocres, méprisant le téléspectateur, et comptant même un bonhomme chez qui on a retrouvé un cadavre et qui n’a jamais été jugé ! ça en dit long…
mai 9, 2011
Comportement classique d’un leader qui, surfant sur son (indécent) succès, a du mal à se remettre en question et à anticiper le changement qui mettrait à mal les certitudes du moment.
Qui plus est parce qu’il accumule un excès de gestionnaires de tout poil pour optimiser le fonctionnement de sa lourde organisation, ce qui finit par tuer dans l’oeuf l’esprit de création et d’impertinence.
Rajoutons des dirigeants très bien payés, notamment par des plans exorbitants de stock-options dont la valeur est liée au cours de bourse, et comme le marché a horreur de l’incertitude et du changement quand tout va apparemment bien.
Finissons par un actionnaire industriel(Bouygues) peu familier de la spécificité d’un média, qui fait confiance à un de ses dignes représentants (Patrick Le Lay) pour assurer l’ordre et l’efficacité, et qui n’a pas le moyen de s’assurer si sa stratégie long terme est des plus pertinentes.
mai 5, 2011
@BERLERIEUX
ah oui c’est vrai ça, quid de la partie fine qui a mal tourné ?