« Guillaume Durand a fumé la moquette », « Franz, qui se définit dans son dernier livre comme une sorte de salaud ou de traître qui balance tout le monde, est d’abord et avant tout un comique… » Cela faisait longtemps que deux figures du journalisme ne s’étaient pas joyeusement étripées, s’envoyant à la figure de jolis noms d’oiseau. D’un côté, le patron du Point, Franz Olivier Giesbert, de l’autre ce touche à tout véloce et d’une grande franchise de ton, qu‘est Guillaume Durand.
C’est dans les colonnes du magazine Médias, (voir post précédent), que ce dernier est allé harponner son confrère de quelques philippiques assassines. Et c’est sur LCI que FOG lui a répondu, en termes tout aussi carrés. Mais pour le commun des lecteurs ou des téléspectateurs, cet échange musclé reste un vrai mystère : Pourquoi ces deux journalistes, animateurs d’émissions, s’étripent-ils de la sorte? Qu’est-ce qui a pu bien se passer pour que ces deux journalistes, qui entretenaient jusqu’alors des relations cordiales et plus encore, en viennent à s’affronter dans les médias?
Explication.
Entre ces deux hommes, tout s’est dégradé au cœur du printemps quand les dirigeants de France Télévisions ont pris la décision de supprimer leurs émissions respectives. D’un même pas, d’une même voix, Franz Olivier Giesbert et Guillaume Durand, dénoncent alors une sanction injuste et ils soupçonnent le PDG de France Télévisions, Rémy Pflimlin d’arrières pensées politiques. Le patron du Point n’est plus en cour à l’Elysée où ses écrits sur Nicolas Sarkozy irritent et le mot est faible.
Quant à Guillaume Durand, sa proximité avec Dominique de Villepin serait à l’origine de son éloignement des plateaux. Foutaises, réplique « France Télés » où l’on invoque plutôt l’essoufflement et les audiences poussives de leurs deux émissions, Semaine critique et Face aux français et la necessité de renouveler le fond de grille de France 2 …
Et le ton monte. Main dans la main, les deux bannis de France 2 font campagne, dénoncent l’ostracisme dont ils se disent victimes et stigmatisent un procès en sorcellerie. Mais en coulisses, les choses sont plus complexes et la force de frappe de l’un, Giesbert, n’est pas celle de l‘autre, Durand.
Indubitablement, France Télévisions et son PDG sont décidés à offrir au premier, – dont le journal pèse d’un poids certain dans le paysage politico-médiatique-, une compensation. Celle-ci doit prendre la forme d’une nouvelle émission programmée sur France 5 à la rentrée, en lieu et place de celle de Daniel Picouly envoyée à la casse. Difficile en effet de maltraiter à un an de l’élection présidentielle le patron d’un journal, dont on ne sous-estime pas la puissance de frappe et la capacité de nuisance. Même à l’Elysée, l’affaire Giesbert ne laisse pas indifférent…A cela s’ajoutent de bonnes relations entretenues de longue date entre le directeur de la publication du Point et le PDG de France Télévisions, Rémy Pflimlin, qui remontent à l’époque où ce dernier dirigeait Prestalis, la société de distribution de la presse française.
Guillaume Durand, combien de divisions? Là est son problème. Solitaire et ne disposant d’aucuns leviers, le second sera donc sacrifié, quand le premier signe la paix des braves avec le PDG de France 2 et de France 3. Electron libre et nomade du Paf, celui qui officie sur I>Télé et Radio Classique a soudainement le sentiment d’être le dindon d’une farce qu’il n’apprécie guère.
Et c’est donc le divorce : les deux alliés d’hier se déchirent. Si FOG ne comprend pas la sortie de Durand, ce dernier n’accepte pas les conditions du rétablissement de son confrère.
Une chose est certaine: Il y a fort à parier que l’interessé ne conviera pas FOG à sa table, sur Paris Première, à la rentrée, où il doit reprendre l’émission Le Dîner, un programme autrefois animé par Thierry Ardisson. Il risquerait, en effet, d’y voir un peu de vaisselle cassée….
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juin 27, 2011
Franz-Olivier Giesbert est un bon collègue. La preuve: http://vanessa-schlouma.blogspot.com/2011/06/un-bon-collegue-franz-olivier-giesbert.html
juin 27, 2011
Giesbert et Durand sont deux médiocres dont les émissions consternent quand elles n’endorment pas.
Le scandale n’est donc pas que le 2nd soit placardisé, mais surtout que le 1er retrouve du boulot à la télé(poubelle).
On se console en se disant qu’on ne reverra pas tout de suite Mme Levy. Ouf !