Les socialistes ont vigoureusement protesté, ce matin, au sujet d’investigations qui auraient été menées sur la compagne de François Hollande, la journaliste Valérie Trierweiler, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant affirmant que l’enquête n’était pas « avérée » et qu’il déposait plainte contre l’Express, journal à l’origine de l’information.
Favori des sondages pour la primaire socialiste qui commence dimanche, François Hollande a jugé que les faits, s’ils étaient avérés, constitueraient une « intrusion inacceptable ». Selon L’Express, toujours, « des sources policières concordantes, à plusieurs niveaux hiérarchiques » affirment que « des policiers de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (ndlr: DRPP, ex-Renseignements généraux) ont reçu l’ordre d’enquêter » début 2011 sur Valérie Trierweiler. L’hebdomadaire ajoute qu’il « s’agissait d’établir une notice biographique fouillée » sur la journaliste politique, « y compris sur son réseau relationnel ».
Voilà pour les faits. La réaction, attendue, de Claude Guéant, ne surprendra personne et les dénégations du ministre de l’Intérieur ne convaincront personne, non plus. Pour une simple et bonne raison que l’espionnage de personnalités, journalistes ou non, est une hélas pratique trés ancienne, devenue presque courante : divulguée au cœur de l’été, la mise en fiche des facturations détaillées (fadettes) d’appels téléphoniques passés par deux journalistes du Monde en charge de l’affaire Bettencourt, a démontré que jusqu’au sommet de la hiérarchie policière et judiciaire ces pratiques étaient on ne peut plus monnaie courante. Aussi quand d’aucuns s’étonnent dans les rangs de la majorité qu’une enquête ait été diligentée sur la compagne de celui qui s’apprête à emporter l’investiture du PS en vue de la présidentielle, on sourit. Voilà des décennies que les Renseignements Généraux, aujourd’hui digérés au sein de la DCRI, mette en fiche la terre entière. L’un de ces fonctionnaires, avec lequel j’étais en relation, s’amusa un jour à me montrer la mienne: une feuille dactylographié truffée d’erreurs, où figuraient des éléments biographiques disparates accompagnés d’annotations tout aussi burlesques.
Or avant que n’éclate l’affaire DSK, on savait que les limiers de cette même DCRI s’intéressaient de prés à celui qui était alors le grand favori des sondages. Sa vie privée faisait l’objet d’investigations fouillées et son épouse, Anne Sinclair, également. Faut-il s’étonner dés lors que François Hollande, dont le profil et parcours n’offrent guère d’aspérité ou de grain à moudre, attisent la curiosité ? A-t-il un maillon faible? Par quel bout l’attraper? Comment dépolir l’image de celui dont on peine à trouver la faille et dont la compagne est peut être une Première dame en puissance ? Il faudrait être d’une extraordinaire naïveté pour imaginer qu’à l’aube d’une campagne présidentielle d’une extrême violence les méthodes les plus classiques ne soient pas employées. Et que celui qui apparait d’ores et déjà comme l’adversaire le plus dangereux qu’aura à affronter Nicolas Sarkozy en 2012, ne fasse pas l’objet d’une attention toute particulière. Une chose est sûre, cette agitation semble confirmer une chose: Hollande est bel et bien en passe d’emporter, haut la main, ces fameuses primaires.
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octobre 5, 2011
Aucune preuve. Le nouveau journalisme: il parait…, ma concierge m’a dit…,
Avez vous un compte rendu de l’enquête ? Non. Juste des sources. Qui vous dit que vous n’avez pas été intoxiqué par des policiers de gauche ?
Vraiment bizarre ce que vous êtes devenu à l’express.
octobre 7, 2011
Moi j’attends de voir comment le candidat Hollande,après avoir subi un traitement médiatique empressé ,digne de celui de l’ex-vrai-faux promu DSK ,celui qui a failli nous être imposé…………..va se planter!
En attendant ,les lunettes signées de sa belle valent bien la vieille paire de Ray-Ban de Sarko ,remisée temporairement au placard de la phobie de ses adversaires .