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Audiovisuel: le retour des vieilles chimères du PS.

par
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Je l’ai déjà évoqué dans un précédent post: le Parti Socialiste et l’équipe de campagne de François Hollande, viennent de rouvrir le dossier de l’audiovisuel, avec la volonté de réformer une nouvelle fois ce secteur. Et déjà, affleurent dans la phraséologie socialiste des clichés qui en disent long sur la méconnaissance de ceux qui se targuent de vouloir dessiner les contours d’un paysage télé revu et corrigé.

 

L’un des aspects les plus caricaturaux de la réflexion concerne ce que les éminences grises de François Hollande désignent comme ces  groupes industriels qui dépendent des commandes de l’Etat et dont il faudra brider les ambitions, en instaurant des seuils de concentration.

 

Kesako?  De quoi parle-t-on en effet? Quels sont-ils ces mastodontes qui règnent sur les médias de ce pays et dont l’activité est dépendante de commandes publiques? Amusons-nous un instant et commençons par Lagardère? Balloté par la crise et absent de la télévision, le groupe d’Arnaud Lagardère, présent dans les métiers de l’édition, de la radio ou de la presse magazine, n’entretient aucun lien avec l’Etat. Et ce ne sont pas les 7,5% qu’il détient dans le consortium européen, EADS, qui modifient le raisonnement. Lagardère n’a rien à voir dans le tableau.

 

Vient ensuite, le groupe Vivend: Téléphonie mobile, avec SFR, disque, jeux vidéo, télévision, à travers Canal+, l’empire de Jean-Bernard Lévy, qui réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires à l’étranger, n’a que faire aussi de l’Etat, avec lequel il n’entretient aucuns liens de nature économique.

 

Poursuivons avec Vincent Bolloré : cet industriel, familier de Nicolas Sarkozy, ne doit rien, non plus à l’Etat. Matières premières, activités  portuaires, publicité, (avec Havas), développements dans la voiture électrique…l’homme d’affaire breton développe depuis 30 ans une entreprise patrimoniale, auquel l’Etat n’a jamais participé, de près ou de loin.

 

Vient le groupe Bouygues, géant du BTP et propriétaire de TF1. On souhaite bonne chance aux limiers du PS pour étudier les milliers de contrats passés depuis plus d’un demi-siècle, par ce groupe avec des collectivités locales, ( régions et municipalités), de tous horizons et de tous bords politiques! Bouygues, qui ne vit en aucun cas, lui aussi, des commandes de l’Etat, a développé des activités industrielles, (téléphonie, télévision…),  sans avoir à dépendre des tiroirs-caisses du pouvoir en place. Jamais. Mieux Martin Bouygues a combattu ces derniers mois  l’appareil d’Etat de ce pays pour empêcher l’éclosion d’un quatrième opérateur sur le marché de la téléphonie mobile. Avec le succès que l’on sait.

 

Passons sur Bertelsmann, propriétaire de M6 : ce géant allemand des médias est un pur-Player.

 

Et attardons-nous sur Dassault. Quel empire médiatique! A son actif, un seul journal, un seul, le Figaro! Et à part ça ? Rien.  Si l’on regarde ce que l’Etat a apporté à Serge Dassault, fidèle soutien de Nicolas Sarkozy depuis 5 ans, en termes de commandes publiques, c’est tout simplement famélique: Il aura fallu attendre presque une décennie pour que ce groupe décroche, enfin,  hier et en Inde, avec le Rafale, son tout premier contrat d’importance.

 

Ce rapide tour du propriétaire suffit ainsi à réduire en miettes les raisonnements, fantasmagoriques et à l’emporte-pièce, de responsables politiques qui nous dépeignent, à gauche, un entrelacs de puissances médiatiques tenues bride courte, sur le plan économique, par le pouvoir.  Tout cela ne tient pas et les têtes pensantes du PS devront sortir de ces clichés et raccourcis s’ils ne veulent pas sombrer dans l’idéologie et le ridicule.

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8 Comments
  • raleuretraleuse
    février 1, 2012

    Monsieur,
    rappelez-vous, à chaque fois (le pire était en 1981 et 1982) que la gauche prenait le pouvoir, les têtes tombaient.

  • MarieC
    février 1, 2012

    Très bon article, intéressant et documenté ; merci de remettre les choses à leur place.

    Je ne comprends pas (ou plutôt si, je comprends trop bien) pourquoi la gauche met toujours en exergue dans des trucs incroyables, ces grandes entreprises pourvoyeuses de milliers d’emploi et créatrices de richesses ; que serait l’économie de notre pays sans elles ? Pourquoi toujours monter les gens les uns contre les autres ?

    Il faut se méfier de ceux qui voient des loups partout, car ils pensent toujours que les autres font comme eux ; peut-être est-ce une habitude de la gauche de passer des contrats publics avec ceux qui leur rendent des services…

  • Sam
    février 1, 2012

    Je suis d’accord avec vous sur le fond mais sur le cas dassault vous êtes quand même de mauvaise foi: le premier (et unique pour l’instant) acheteur du rafale c’est l’état français, qui en a commandé le nombre nécessaire pour faire survivre ce programme, soit bien plus que ce dont avaient besoin les militaires (qui auraient apprécié entre autres plus de drones et moins d’argent sur le rafale).

    Mais cela me renvoie du coup à mon commentaire sur un billet précédent vos confrères qui ont fait les carpettes devant sarkozy la semaine dernière: si l’état ne les tient pas en ayant la mainmise sur les médias de ce pays, qu’est-ce qui les empêche donc de faire leur métier correctement?

  • jeanmi
    février 1, 2012

    Hollande ne va pas tarder à se souvenir que sa compagne travaille sur Direct 8, la chaine de Vincent Bolloré!

  • MireilleLoretta
    février 2, 2012

    Pour un journaliste bien informé, vous semblez faire preuve d’une étrange cécité sur les rapports entre le pouvoir en place et les médias.
    Faites une petite recherche internet et vous trouverez des centaines de cas qui invalident votre propos.
    Vous pouvez aussi consulter le Canard Enchaîné, qui lui ne vit pas de la publicité.
    Un seul exemple : le groupe Bouygues et le « Pentagone Français » mérite des investigations.
    Mediapart a aussi publié des articles sur les intérêts de Bolloré en Afrique qui méritent plus qu’un « circulez, y a rien à voir ».

  • thierry
    février 2, 2012

    enfin les médias n’ont jamais été aussi à gauche qu’aujourd’hui
    que veut de plus le parti socialiste??
    nos médias ressemblent aux pays de l EST des années 60 où la propagande était ..REINE

  • Martino
    février 3, 2012

    Quelle curieuse soi-disant analyse et plaidoyer en faveur des puissants groupes évoqués. À croire que ces puissants lobbies n’existent pas et n’interviennent pas dans les ministères voire plus haut !

    Ou bien il s’agit d’hypocrisie, ou bien il s’agit d’une considérable naïveté… Deux fautes lorsqu’on appartient à ceux qui délivrent l’information censée être neutre et sans parti-pris.

    Il est trop facile d’effacer d’un trait ou d’une ligne, la construction de ces puissants groupes quasi industriels dont l’État a concédé bien des privilèges depuis 30 ans car cela détermine toutes ces « vilaines habitudes » qui se poursuivent aujourd’hui :

    * Lagardère dans le juteux marché des armes, tout comme Dassault avec l’empire de Robert Hersant et la Socpresse, ont savamment construit leur réseau d’influence jusqu’à contrôler la presse et les médias (qui se souvient de l’épisode lamentable de La Cinq où Hersant était présent aussi à une époque ?).

    * Vivendi, il y a quelques années, c’est la Générale des Eaux. Grand pourvoyeur de distribution d’eau qui dans le passé était un service réellement public. Ensuite, ce sont les mêmes concessions obtenues de gré à gré avec les politiques, pour le financement des réseaux câblées. Ensuite, ce sont les radios et chaînes TV dont l’État a adroitement libéré les ondes à leur profit… Comme le premier réseau TV privé, Canal+, en l’occurrence, pour le futur Vivendi.

    * Idem pour la Lyonnaise des Eaux pour M6, dont le gouvernement Chirac a « récupéré » un réseau TV national précédemment dévolu à Publicis pour TV6.

    * Prétendre que l’État français n’est jamais intervenu pour favoriser le développement des activités du groupe Bolloré notamment en Afrique est également risible.

    * Bouygues dont le nombre de commande d’État de BTP sous Chirac, Balladur et Sarkozy sont légion.

    Prétendre que l’État n’est en rien dans le développement considérable de ces entreprises est mensonger. Imaginer qu’il n’existe plus un seul lien d’influence entre ces groupes qui génèrent chaque année plusieurs dizaines de milliards d’euros est aussi ridicule que de penser que les centaines de millions versés à l’industrie pharmaceutique pour l’épisode du fameux vaccin grippe A relevaient du bien public.

    La seule question à se poser : quels sont les groupes français et étrangers qui ont réellement financé la campagne de 2007. Réponse : ceux qui en ont bénéficié depuis.

  • Re-fail
    février 3, 2012

    Et puisqu’il est ici question de conflits d’intérêt, précisons que le groupe Vivendi, l’un de ceux qui fait l’objet de ce vibrant plaidoyer de la part de l’ineffable Renaud, est par ailleurs l’employeur de Madame Revel. On ne mord pas la main qui vous nourrit…