La crise est là, et bien là, mais ne semble pas concerner les parlementaires des deux assemblées, qui ont voté l’an passé une augmentation du budget des deux chaînes, LCP et Public Sénat. Celles-ci se sont vues accorder, en effet, une majoration significative de leurs crédits, pour 2012 : respectivement, de 7,45 % pour LCP-AN et de 10,67 %, pour Public Sénat. Le montant global de la dotation est de 35,03 millions d’euros.
La France est ainsi le seul pays en Europe à disposer de deux chaînes parlementaires, financées sur les deniers publics, sans que cela ne choque personne. Agitée à de nombreuses reprises, l’idée d’une fusion, logique et indiscutable, entre ces deux antennes a vite été balayée par les présidents du Sénat et de l’Assemblée, trop attachés à leur joujou. Et les locataires successifs de Matignon n’ont jamais voulu se saisir de ce dossier, par peur de froisser ces mêmes parlementaires trop heureux de disposer, à demeure, d’un outil de communication dédié. Chacun chez soi. Résultat, on ne touche à rien et on continue à subventionner deux chaînes clonées à quelques centaines de mètres de distance, à vol d’oiseau.
Or ces deux antennes vivent à l’heure des grandes manœuvres, les mandats de leurs présidents respectifs, Gérard et Gilles Leclerc, expirant au printemps : le 7 juin pour le premier, à la tête de LCP et le 31 mai, pour le second, aux manettes de Public Sénat : Des candidats se sont d’ores et déjà déclarés et les auditions vont démarrées. Et à l’été, LCP et Public Sénat auront un nouveau patron. La routine…
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