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Les fidélités qatariennes de Jean-Luc Lagardère.

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La montée en puissance d’investisseurs du Qatar dans le capital de Lagardère, (devenus le premier actionnaire du groupe, avec 12,8% du capital), intrigue la place financière. Que viennent faire les qataris au sein de cet empire à la santé flageolante et dont une prise de contrôle est strictement  impossible pour des raisons techniques, (liées aux statuts très particuliers qui régissent sa gouvernance), et politique, avec la présence de Lagardère dans le capital d’EADS ou à la tête de médias hautement sensibles et symboliques, comme Europe 1 ou Paris Match ?

En investissant quelques malheureux 50 millions d’euros, – une goutte d’eau dans l’océan des pétrodollars-, dans le capital de ce groupe familial, les qataris n’ont pas vocation à faire fortune : la dilapidation d’actifs du groupe d’Arnaud Lagardère, qui s’est séparé depuis un an, notamment, de sa branche magazine à l’international, et qui négocie, par ailleurs, sa sortie de Canal+, n’est pas fait pour doper le cours de bourse d’un groupe en difficulté qui, a réduit sa voilure.

C’est ainsi qu’il faut sans doute aller chercher ce coup de pouce des milliardaires du Qatar dans les méandres des relations très anciennes que Jean-Luc Lagardère, l’ancien timonier et figure tutélaire de ce groupe, entretint de son vivant avec les émirats, à travers ses activités à la tête de Matra armement d’abord, et au fil d’une passion partagée, ensuite: les chevaux. 

On le sait : Jean-Luc Lagardère a toujours été un fervent passionné de chevaux de course. Outre qu’elle lui coûta très cher, cette passion lui valut d’être mis en examen, en 1996, pour abus de biens sociaux, la justice soupçonnant l’industriel de puiser dans les caisses du groupe pour financer son hobby. Or à l’époque, ce capitaine d’industrie, plein de panache, sillonnait les champs de course de la planète et fréquentait les nababs d’un marché tenu par quelques fortunes et familles : Des frères al-Maktoum, de Dubaï, au prince Khaled Abdullah, de la famille royale saoudienne, en passant par l’Aga Khan, chef religieux des ismaéliens, jusqu’aux Wertheimer, propriétaires de Chanel et Wildenstein… 

Depuis leur entrée sur les hippodromes, au début des années 80, les rois mages de Dubaï, du Qatar et des Emirats arabes unis, ont ainsi englouti des dizaines de milliards d’euros dans les plus belles «origines» du globe. Avec près de 2 000 chevaux dans le monde, dont la moitié à l’entraînement aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Australie et en France, les Maktoum dominent ainsi toujours la planète course. Cette semaine encore, il se murmurait que les qataris d’Oxylane pourraient investir dans «Horse Land », un projet porté par un promoteur immobilier de Lille, mais qui pas n’a pas encore vu le jour faute de financement suffisant. Deux ans que l’ouverture est sans cesse retardée…

 

Propriétaire d’un yearling en 1966, Jean-Luc Lagardère est parti de quelques juments bien nées pour bâtir son imposante écurie. Avec le rachat du haras de François Dupré, en 1981, le patron gascon passe de l’artisanat à l’industrie. Les quelque 320 hectares de pâturages du haras d’Ouilly, dans le Calvados, sont réputés pour avoir produit une kyrielle de champions. Plus encore peut-être que ses victoires, Lagardère revendiquera longtemps, haut et fort, sa position de «premier éleveur français», avec 150 chevaux Jusqu’à accepter de prendre la présidence de France Galop, une institution qui organise et contrôle l’ensemble des courses en France: la passion deviendra sacerdoce.

Mais à la mort de ce dernier, ce patrimoine partira en fumée, avec sa vente aux quatre vents par son fils et héritier, Arnaud Lagardère, qui fera table rase. Mais reste les liens avec ceux-là mêmes qui ont côtoyé de près, au fil de plus de deux décennies, la famille Lagardère,un nom connu et respecté dans les émirats, dont les dignitaires passent par Paris au coeur de l’hivers pour le Qatar Prix Jean-Luc Lagardère, l’une des courses les plus huppée de l’année.

Lagardère ? Une marque liée à celui qui fut le premier ambassadeur de la France dans cette petite région du monde, où l’industriel disposait alors d’un éventail de relations époustouflantes. Disparue le 14 mars 2003, le souvenir de cette figure de l’establishment y reste vivace. Et la présence des qataris dans le giron de Lagardère n’y est sans doute pas étranger.      

 

 

 

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2 Comments
  • Charlton
    mars 21, 2012

    Bonjour et merci pour cet article intéressant qui montre une fois n’est pas coutume les liens grandissants entre le Qatar et l’industrie française.
    Petite précision concernant l’élevage de pur sang de M. Lagardère: il n’a pas été dispersé aux quatre vents à la mort de ce dernier, mais racheté (ainsi que le haras d’Ouilly)par Son Altesse l’Aga Khan.

  • FC
    mars 29, 2012

    Il faudrait creuser un peu plus vos sources : « les qataris d’Oxylane » est une erreur.

    Oxylane n’est pas un groupe Qatari, mais un réseau d’entreprises Françaises !!