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Il n’est pas un rallié de la dernière heure, mais un fidèle de la toute première. S’il est une figure de l’audiovisuel qui n’a pas rejoint François Hollande sur le tard, avec la légion des courtisans fraichement convertis qui pullulent aujourd’hui, c’est bien Claude Sérillon. Voilà des années que les deux hommes – qui partagent un même sens de l’humour-  se fréquentent et s’apprécient : une relation discrète, dont l’ancien journaliste de France 2 n’a jamais fait la publicité.  

Secret de Polichinelle, Claude Sérillon a toujours été de gauche. Il était en charge de la revue de presse dans Antenne 2 Midi, en 1979, quand il en fut remercié pour avoir évoqué l’affaire des diamants de Bokassa, mettant en cause à l’époque le président Giscard d’Estaing.

Et c’est avec  l’arrivée de François Mitterrand à l’Elysée, en 1981, qu’il retrouve un poste de rédacteur en chef  à Antenne 2, ainsi que la présentation du journal de 23 heures. Puis c’est l’ascension. Appelé par Hervé Bourges, en 1984, il file à TF1 où il prend les rênes du journal de 20 heures, un JT qu’il présentera deux ans plus tard, sur l’A2.

Mais la politique n’est jamais loin et la droite, revenue au pouvoir, rattrape celui que l’on débarque de son siège en 1987 : Sérillon est puni pour avoir, cette-fois-ci, «maltraité » le préfet de police de Paris dans l’affaire Oussékine. Sanctionné, Claude Sérillon devra attendre 11 ans pour reprendre le même poste, en août 1998. Mais l’homme a son franc-parler : s’il est de gauche, il n’en demeure pas moins capable de positions tranchées. Ainsi, le 13 septembre 1999, il réalise une interview sans concession de Lionel Jospin, alors à Matignon, qui lui vaudra de sérieuses remontrances. En juillet 2001, Olivier Mazerolle, nouveau patron de l’information de la chaîne, lui retire le journal. Ainsi, il quittera France 2 un an plus tard, et postulera en vain quelques années plus tard à la présidence de Public Sénat, avant d’intégrer le pool de chroniqueurs de Michel Drucker, le dimanche sur France 2 : son cocon.

Puis vint la campagne de François Hollande…Au fil des semaines son nom est apparu et sa silhouette s’est discrètement  insinuée dans le sillage du candidat. Chargé de réfléchir et de travailler à la communication de celui qui s’apprête à rentrer à l’Elysée, Claude Sérillon fait parti du premier cercle: tout au long de ces derniers mois, il aura œuvré en coulisses, dans l’intimité, au plus près du couple Hollande-Trierweiler. Et son rôle ne devrait pas s’arrêter à ce statut de « Spin Doctor», puisque l’on évoque son éventuelle nomination à l’Elysée, où Claude Sérillon pourrait prendre en main les questions audiovisuelles et de presse écrite, poste qu’occupait jusqu’ici, aux côtés de Nicolas Sarkozy, l’ancien conseiller  de Patrick de Carolis à France Télévisions, Camille Pascal. A suivre…