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Les médias face à l’onde de choc Hollande.

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Quelles seront les conséquences de l’élection présidentielle sur le monde des médias, écrits et audiovisuels ? Quel sera le visage de ce marché, sachant que beaucoup s’attendent à de profonds changements dans les mois qui viennent: des changements qui pourraient être encore plus importants dans l’hypothèse d’une victoire de François Hollande le 6 mai. Presse, télévision, les rumeurs vont en effet bon train : revue de détail….

 

La presse d’abord. Jamais ce secteur n’avait été autant parcouru de bruits divers et insistants, qui annoncent tantôt des bouleversements à la tête de certains titres, tantôt, la vente d’autres.

 

Et c’est le Figaro qui fait l’objet des spéculations les plus intenses, avec les très fortes spéculations autour du départ du patron de la rédaction de ce quotidien, ancré à droite, Etienne Mougeotte. Bien que confirmé pour l’heure à la tête de ce titre, qui aura mené campagne contre François Hollande et fait le lit, cinq années durant, de Nicolas Sarkozy, l’ancien numéro 2 de TF1 est en position plus qu’instable. On imagine mal en effet, Serge Dassault, dont le groupe entretient des relations ténus avec l’Etat, – son premier ambassadeur à l’étranger,  notamment à travers le projet Rafale-, ne pas décider d’une inclinaison  de la ligne éditoriale de son journal à la faveur d’une élection de François Hollande.

Or Etienne Mougeotte, dont on sait les liens avec Nicolas Sarkozy, fait figure de symbole : ainsi, son départ semble, à terme, inéluctable. Différents noms ont été cités par la presse pour le remplacer, dont ceux du directeur de la rédaction du Figaro Magazine, Alexis Brézet et des patrons du Point et de L’Express, Franz-Olivier Giesbert et Christophe Barbier, sans qu’aucune de ces pistes ne soit vraiment étayée. J’en sais quelque chose pour bien connaitre le troisième personnage cité et fais ici le pari que Serge Dassault nous réserve une surprise.

 

L’autre très forte rumeur du moment concerne Le Point. Propriété de l’industriel François Pinault, cet hebdomadaire pourrait être mis en vente dans les prochains mois. Cela fait des années que cette hypothèse rode dans l’esprit de son propriétaire, lequel avait toujours différé sa décision en raison des échéances politiques : à la demande de Jacques Chirac, dont il a toujours été proche, d’abord. Et de celle de Nicolas Sarkozy, ensuite, dont il s’était rapproché en 2007. Cette page vraisemblablement refermée le 6 mai prochain, le groupe Pinault se séparerait de son jouet. A l’affût du Point, des groupes de presse étrangers, dont un Allemand, dit-on. Springer, Bertelsmann ?

 

Et qu’en sera-t-il de L’Express, par ailleurs? Là aussi, des rumeurs de vente avaient un temps trainé, au plus fort de la crise économique. Mais il semble que la bonne santé économique du titre, – qui a fait une bonne année 2011 sur le plan comptable- ait eu pour effet d’éteindre pour un temps ces rumeurs. A suivre.

 

Autre titre qui devrait lui aussi faire l’objet de spéculations : Les Echos. Vendre, ne pas vendre ? Voilà des mois que son propriétaire Bernard Arnault semble hésiter. Or cet actif,  non stratégique dans l’empire LVMH, n’avait jusqu’ici qu’une seule utilité pour l’entrepreneur: répondre aux vœux de Nicolas Sarkozy qui considérait, en 2007, que ce prestigieux quotidien libéral, dont les ventes n’ont cessé de décliner depuis quelques années, était un précieux relais auprès des sphères économiques du pays et un soutien à l’approche des échéances électorales. Il y a fort à parier que les rumeurs de cession de ce quotidien vont repartir de plus belle.

 

Mais que dire de l’audiovisuel ! Sur fond de réformes organiques, ça va tanguer dans le Paf. François Hollande l’a promis: un projet de loi cadre va être pondu d’ici la fin de l’année. Et il verra d’abord l’abrogation de la loi Sarkozy instituant la nomination des PDG  de Radio-France et de France Télévisions par le chef de l’Etat. Ainsi qu’une réforme du mode de désignation des membres du CSA. Mais au-delà du processus législatif qui découlera de l’élection présidentielle, c’est l’ensemble du paysage télé qui devrait être traversé de secousses.

On imagine mal ainsi TF1 rester en l’état et ne pas tirer les enseignements du revers encaissé tout au long de la campagne présidentielle, revers qui a vu France 2 lui damer le pion en termes d’audiences. On imagine mal également son propriétaire Martin Bouygues ne pas exiger quelques réaménagements de fond.

Mais je vais m’arrêter là. Je ne vais pas évoquer le sort de Laurence Ferrari, puisque la dernière fois que j’ai abordé cette question tabou, les dirigeants de TF1 ont déclenché le feu nucléaire et écrit à mon bien aimé directeur, qui a du se fendre d’une réponse polie. Je ne vais pas aborder, non plus, les inévitables retouches qui devraient concerner la ligne éditoriale d’une chaîne toujours dominante, mais en perte de vitesse avec l’avènement de la TNT. Je ne crois pas avoir connu une seule période de sérénité avec cette chaîne qui, retranchée derrière ses herses, depuis sa privatisation en 1987, a toujours été convaincu que le journaliste était un ennemi et que TF1, la mal aimée du Paf, était la cible de complots visant à la déstabiliser. Et je ne dirai pas un mot, non plus et pour finir, sur les projets et réflexions de Martin Bouygues à l’égard de cette même chaîne de télévision: pour avoir récemment écrit quelques lignes sur cet industriel, proche de Nicolas Sarkozy, dans les colonnes de mon journal, j’ai été élégamment rayé de la liste des journalistes de L’Express, conviés à déjeuner, fin mai, avec ce dernier. Sans  commentaires…

 

Venons-en à France Télévisions. Là aussi, ça va chahuter. Encalminé dans des problèmes budgétaires dantesques, consécutifs à la suppression de la pub avant 20 heures et à un assèchement des ressources publiques, crise oblige, Rémy Pflimlin est en terrain mouvant. Il serait illusoire de se fier aux déclarations de bon aloi, et à minima, d’un François Hollande qui bien qu’il s’en défende publiquement, portera le fer. Il suffit pour cela de tendre un peu l’oreille au sein de son premier cercle, où le discours est sévère à l’égard du patron de France 2 et de France 3 : rendez-vous sera donc pris avec ce dernier d’ici la fin de l’année et un bilan sera tiré par les différentes commissions parlementaires des deux assemblées, qui vont hériter du dossier.

On peut trouver le rituel détestable -et il l’est-, mais il y a trop d’hostilités, trop de vieux reflexes, dans les rangs du PS et dans l’entourage de Hollande, à l’égard de celui dont le bilan est étrillé, pour s’imaginer que rien ne se passera. Chaque alternance politique s’est traduite pour l’audiovisuel public par de fortes secousses telluriques et l’aréopage de professionnels de l’audiovisuel qui gravitent, en pâmoison, autour du candidat PS n’est pas pour rien dans cette sourde campagne de déstabilisation de Rémy Pflimlin qui a démarré.

 

Terminons avec Canal+ et la question clé d’Al Jazeera. On ne saura jamais vraiment pourquoi Nicolas Sarkozy a autorisé le patron de la Ligue Nationale de Football, l’imprévisible et surréaliste Frédéric Thiriez, à laisser entrer en force les qataris sur le marché des droits télés de la Ligue 1. Au risque de déstabiliser le premier groupe audiovisuel privé européen, ce qui est fait.

Ou plutôt, on subodore que décidé à punir une chaîne qu’il a toujours considéré comme lui étant hostile, – à travers les Guignols de l’info ou le Petit journal-, Nicolas Sarkozy, qui a toujours entretenu des liens étroits avec les émirats, a sans doute voulu réduire l’omnipuissance  de la chaîne cryptée.

Je me souviens encore des propos publiques de Nicolas Sarkozy en 1993, quand ministre du Budget et de la Communication il nous martelait son souhait de voir émerger en France de grands groupes audiovisuels susceptibles de damer le pion aux géants anglo-saxons : un vœu pieux. Prés de 20 ans plus tard, il aura entrebâillé la porte à des intérêts qui mettent aujourd’hui en danger le fleuron de notre patrimoine audiovisuel : des qataris qui sont par ailleurs en passe de prendre le contrôle du groupe Lagardère, dont ils sont déjà le premier actionnaire. Joli gâchis

 

Que fera donc François Hollande face à ce qui constitue l’une des plus belles aberrations de ces dernières années? Appliquera-t-on à l’audiovisuel ce que l’on prône depuis peu, à gauche comme à droite, pour l’industrie: la préférence nationale? Et quand cessera-t-on de se tirer une balle dans le pied en fragilisant les rares groupes audiovisuels moteur d’un secteur aujourd’hui en crise? Il est à souhaiter que la nouvelle majorité, issue du scrutin le 6 mai, revoie la copie d’un Nicolas Sarkozy qui aura joué aux apprentis sorciers avec le Paf.

 

 

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3 Comments
  • GLudo66
    mai 1, 2012

    et Radio France ???? personnellement, et à titre purement hygiénique, je souhaite un limogeage sans ménagement des deux tristes sires Hees & Vals.

  • Il est ou le correcteur?
    mai 1, 2012

    Relations tenus avec l’Etat… Renaud Revel connait il le sens des mots? De plus ‘relation’ est encore un mot feminin, a mon avis

  • phoenix
    mai 1, 2012

    Vous nous brossez un programme apocalyptique et assez peu crédible. Dans l’audiovisuel public, je ne crois absolument pas à un départ anticipé de Pflimlin et de Hees. ils finiront leur mandat de cinq ans.
    Jamais un PDG n’a été débarqué avant l’heure depuis Philippe Guilhaume. Si c’était le cas, Hollande se renierait d’une manière jamais égalée. Je n’y crois pas. Il veut surtout prendre le contre-pied de ce qui a été fait ces dernières années, peu importe ce qui se dit dans son « premier » cercle.