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Le secrétaire général de l’ UMP , Jean-François Copé , s’en est pris vendredi aux médias « complaisants » qui ont noué selon lui « une alliance objective » avec François Hollande pour « brûler » Nicolas Sarkozy.

« Je veux dire les choses et je ne vais pas continuer de tolérer un tel déni », a dit Jean-François Copé lors d’un déplacement aux côtés du député-maire du XVIe Claude Goasguen, à des militants dans un restaurant chic de cet arrondissement.

Selon lui « il n’est pas normal que lorsque M. Axel Kahn explique que notre rassemblement au Trocadéro était comparable à Nuremberg cela n’ait pas fait une affaire médiatique majeure, alors que le moindre des mots malheureux que nous pouvons prononcer donne lieu à des scandales d’Etat ».

« On a bien vu ce qui s’est passé dans cette campagne, on est pas à la masse », a-t-il poursuivi au micro, « il y a une alliance objective entre des médias qui voulaient brûler celui qu’ils avaient adoré et M. Hollande ».

« Nous avons assisté à un véritable déni de démocratie, j’ai vu de mes yeux des reportages à la télé, des commentaires de journalistes qui étaient systématiquement dans le même sens. Moi je m’en fiche qu’on dise du bien de Hollande mais il n’est pas normal qu’on soit à ce point dans le négatif à chaque fois qu’on parle de Nicolas Sarkozy » a-t-il ajouté.

Un militant a alors demandé: « pourquoi ne pas en tirer des enseignements (contre les médias) ? » « Tout simplement parce que ça n’est pas, hélas, du domaine de la loi », a répondu M. Copé, « c’est du domaine des patrons de rédaction, il n’est pas normal qu’il y ait une telle complaisance ».

Cette charge de François Copé contre des médias accusés d’avoir « roulé » pour François Hollande n’est pas d’une grande habilité: Comme si les journalistes étaient responsables de la chute de Nicolas Sarkozy dans les sondages depuis des mois et de la dégradation de son image dans l’opinion…On le sait et je l’ai à maintes fois écrit ici: la télévision n’a jamais fait une élection et la presse n’aura que très faiblement pesé dans ce scrutin. Et s’il est vrai q’un grand nombre de médias de ce pays semblent avoir succombé à un « effet Hollande », comme ils avaient succombé en 2007 à Nicolas Sarkozy, considérer, comme le fait Jean-François Copé, que les journalistes auraient appliqué à cette campagne un traitement sélectif est tout simplement faux. A l’exception de quelques rares médias, comme Libération, Marianne ou France Inter, qui ont eu Nicolas Sarkozy dans leur collimateur, l’immense  majorité aura traité cette élection avec équilibre. Et si divorce il y a eu avec le chef de l’Etat, c’est d’abord en raison de la manière avec laquelle celui-ci s’est coupé d’une profession qu’il aura souvent molestée, rudoyée. Alain Minc a raison quand il dit que François Hollande, s’il est élu ce soir, se heurtera à son tour au « mur médiatique ». Je ne donne pas deux mois à ce dernier pour être la cible de premières critiques. Crise oblige, l’état de grâce sera court.