11 000 euros, c’est la bouchée de pain proposée par un particulier au tribunal de commerce de Paris pour racheter le fond d’archives photos de France Soir, dont le dépôt de bilan a été prononcé. Et ce n’est pas le scandale le plus énorme dans la bataille que se livrent une poignée de repreneurs autour de la dépouille du quotidien disparu.
C’est ainsi que le tribunal de commerce désignera le 9 octobre prochain celui à qui reviendra le titre même, la marque France-Soir. Deux candidats se sont déclarés: un ancien propriétaire du quotidien, plusieurs fois déconfis à la tête de ce journal, Jean-Pierre Brunois. Et ( cherchez l’erreur), une société spécialisée dans la sécurisation des cartes de crédit, Cards Off : bel attelage.
Le retour du premier, patron de presse à ses heures, laisse déjà perplexe. Quant à l’apparition dans cette affaire de cette entreprise cotée en bourse, elle rend tout aussi dubitatif. D’autant qu’il se murmure que le groupe de presse Le Parisien-Aujourd’hui en France s’agiterait en sous-main derrière cet autre candidat, avec l’objectif de faire racheter le titre à la casse, pour mieux l’enterrer à jamais.
Ces deux postulants à la reprise de France Soir ou de ce qu’il en reste, c’est-à-dire rien, ont déposé chacun une offre n’excédant pas les 300 000 euros. Trop faible, a estimé dans un premier temps l’administrateur judiciaire du titre qui a récusé les deux offres. Et qui attend l’audience du 9 octobre pour se prononcer.
Ce feuilleton n’en finit plus et ces dernières tractations autour des décombres d’un journal autrefois si puissant sont assez misérables. Effarées, certaines grandes agences photos, telle Magnum, tentent de récupérer quelques trésors leur appartenant. Mais c’est dans deux bennes entreposées dans le quartier du Marais, à Paris, devant l’immeuble qui devrait abriter le futur Musée de la photographie, que s’entassent plus d’un demi-siècle de clichés.
Quant aux derniers fossoyeurs en date de ce quotidien, les oligarques russe Serguei et Alexandre Pougatchev, en délicatesse avec Vladimir Poutine, ils ont trouvé confortablement refuge sur la Côte d’Azur où ils résident entre Monaco et leurs deux somptueuses propriétés de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Loin des décombres d’un quotidien qu’ils auront achevé.
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octobre 1, 2012
Mais quel gâchis ! Qui sait si ces archives iconographiques n’auraient pas pu sauver France Soir, si les derniers propriétaires avaient su saisir la mode du vintage et de la rétrospective historique.
octobre 1, 2012
Il faut aussi remercier pour sa rare incompétence, une copine de Valérie Trierweiler, madame Valérie Lecasble, qui après avoir plombé France Soir a réussi à bien amocher Le Nouvel Économiste et même… La chaîne itélé ! 😉
octobre 1, 2012
On peut encore faire une offre pour le fonds photographique ?
octobre 1, 2012
l y a 68 ans naissait le plus grand quotidien francais de l’après guerre;de brillants journalistes ont porté ce titre à plus d’1 million de ventes quotidienne à la fin des années 50.
et puis,la radio,la télé,internet et 4O directeurs de rédaction entre 1972 et 2012 ,faisant ce qu’il pouvaient ont tenté de résoudre cette équation :comment plaire au plus grand nombre?
comment faire populaire et de qualité???comment rendre « services »?les petites annonces;terminé.la rapidité?terminé.que reste-il?et bien ,ne pas etre suiveur,ne pas construire un journal à partir de l’A.F.P,mais au contraire comme le comprennent parfois libé et certains hebdomadaires ,surprendre!et se dire que le lecteur n’a aucune raison d’aller investir 1 euro chaque jour pour une information digérée depuis plusieurs heures.
hélas,les journaux sont devenus des supports ,les gratuits en sont la traduction la plus criarde.les anglais ont réussi à imposer de nombreux titres à plus d’1 MILLION exemplaire
le sun fort de près de 3 millions de ventes quotidienne est une remarquable réussite.
mais notre pays « coincé » dans de vieilles habitudes avance que « c’est trash » et que le public est différent.reconnaissons que que ce que fait le sun chaque jour est réalisé chaque semaine chez nous par nos « people magazine ».
un certain philosophe allemand disait »si tu veux etre heureux,mele toi au troupeau et oublie toi en lui »,j’affirme;certainement pas en matière de presse…………..
a bientot;;;;;