C’est à une belle opération de lynchage à laquelle on assiste depuis hier. Dans un bel ensemble, plusieurs dizaines d’internautes, pour la plupart journalistes, exécutent allègrement le directeur général délégué du groupe Marie-Claire, Jean-Paul Lubot, depuis que de ce dernier est accusé d’avoir tenté de se faire inviter gracieusement dans un restaurant parisien, le «Vivant Table», en échange d’un traitement de faveur dans les colonnes de ce journal. Le toput selon le blog gastronomique Food Intelligence,
Tout a démarré par un simple mail :
«Nous avons le plaisir de vous annoncer que votre établissement a été sélectionné par le magazine Marie Claire pour figurer dans la rubrique «Le Paris de Jean-Paul Lubot», avait ainsi écrit l’assistante de Jean-Paul Dubot. Mail qu’elle conclut par, «Pensez-vous qu’il soit possible de l’inviter pour un diner à votre convenance ? Il sera accompagné.»
Indignation du chef en question: «Je n’ai jamais invité un journaliste en 24 ans de carrière dans la restauration» répond-t-il en ajoutant que la démarche lui semble «louche et frauduleuse». L’échange s’envenime, Lubot assurant qu’il s’agit d’une démarche «extrêmement classique», Pierre Jancou, c’est son nom, lui rétorquant qu’il devrait «continuer a s’occuper de mode», «ce sera mieux pour tout le monde».
Fin de la séquence et communiqué du bien maladroit Lubot :
«Je regrette sincèrement cette maladresse (…) Mon attitude a été déplacée. Ceci ne correspond absolument pas aux pratiques et aux valeurs de la rédaction de Marie Claire et des autres magazines du groupe Marie Claire. Je prie toute personne affectée par cet incident d’accepter mes excuses», déclare t-il dans ce communiqué.
Lapidé, couvert de cendres et noyé sous l’opprobre, Jean-Paul Lubot sera donc allé à Canossa. Or si dans mon esprit, il n’est pas question naturellement d’excuser l’initiative de ce cadre de Marie-Claire, il serait de bon ton que les procureurs d’un jour nous épargnent leurs indignations sélectives.
La presse française, dans sa totalité, publie chaque semaine qui passe et à longueur de colonnes, des kilomètres de reportages vantant des plages paradisiaques, des havres de paix et des circuits de rêve. Et tous ces séjours panoramiques nous sont vantés par des reporters de choc dument invités par des organismes ou des industriels du tourisme.
Or n’ayant plus les moyens d’envoyer des journalistes au-delà du périphérique parisien, la presse a institutionnalisé ce système. Au point que les rubriques Tourisme ou Cosmétique de nombres de magazines sont aujourd’hui devenues des annexes de Tours Opérator ou d’empires du gloss. Voyages en business class, séjours à l’œil, hôtels de luxe…ces échanges de bons procédés existent depuis des lustres. Il n’est pas une journaliste traitant de la joaillerie dans un grand magazine féminin qui s’imagine acheter un bijou dans une gamme de marques, dont elle a eu à traiter de l’actualité, à son prix réel. C’est ainsi.
Il y a quelques jours de cela, le 15 octobre dernier, un bataillon de personnalités était convié à une soirée organisée à la Maison Blanche, un bel établissement parisien: la direction du Saint-Régis accueillait une pléiade de stars pour célébrer ce nouveau palace de l’ile Maurice : the St regis Mauritius resort, qui ouvre ses portes le 1er novembre.
De ces opérations de promotion dont les « people » se battent les flancs, mais qu’il ne faut pas zapper pour autant. Car en échange de quelques photos prises en compagnie du maitre des lieux, des clichés prochainement publiés dans les rubriques « people » des magazines et d’une coupette de champagne vite avalée, nos forçats pourront roucouler gratos cet hiver sous les cocotiers, en bordure de ce palace flambant neuf.
Rien n‘est annoncé, rien n’est négocié, mais tout est fait pour que cela aille de soi…
Je me souviens avoir été mis un jour en contact avec un attaché de presse travaillant pour quelques personnalités du monde du cinéma et de la chanson. Ce garçon au solide carnet d’adresse négocie pour sa clientèle des nuitées d’hôtel gratuites au soleil, en échange de quelques photos sur place. Or l’intéressé m’avait expliqué que, moyennant quelques lignes dans les colonnes de l’Express, j’avais mon transat assuré sur une plage de «Saint-Barth» !
Combien de journalistes de renom et de patrons de presse ont ainsi profité du régime de Ben Ali, en Tunisie, invités des années durant aux frais du prince avec épouses et enfants, avant d’aller dénoncer le dit régime sur les plateaux de télés, une fois la révolution passée! Suivez mon regard. On pourrait en raconter à l’infini…
Venant de quelques censeurs qui découvrent la lune, l’acharnement sur ce dirigeant de Marie-Claire me fait ainsi, tout simplement, hurler de rire. Car au regard des vrais scandales existants et du système institué, cette très médiocre tentative fait en définitive une affaire bien anecdotique et pâlichonne.
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octobre 25, 2012
Il y a une différence entre être invité et demander à être invité…
octobre 27, 2012
Encore que!!! achetés, ripoux!! enfin …conformes au monde en général!!
octobre 25, 2012
mais bien sur c’est ainsi… pauvre directeur générale de marie clair pas clair! les magazines n’on pas les moyen de financer leurs guide ? mon oeil …
octobre 25, 2012
« Une affaire bien anecdotique et pâlichonne » certes. Mais alors pourquoi en faire trois feuillets ?
octobre 25, 2012
Les autres le font alors c’est cool ? Bordel, super votre conclusion.
octobre 25, 2012
dans cette affaire, le buzz est monté grâce à des blogueurs et des anonymes qui ont tous les droits d’être choqués par cette histoire.
Le lynchage médiatique dont vous parlez n’est venu qu’après – dans un grand élan opportuniste et grâce / à cause du communiqué de Marie Claire reconnaissant explicitement le mauvais comportement de son salarié
Bien sûr que ce que vous dénoncez est moche.
Mais ce n’est pas une raison pour passer sous silence un cas où l’un de ces contrevenants se fait attraper les doigts dans le peau de la confiture.
ce déballage n’a rien d’indécent, il est salutaire.
octobre 25, 2012
Difficile de comprendre la position de l’Express. D’une part, vous défendez l’inéfendable … Monsieur Lubot n’est pas journaliste, il est le Directeur Général d’un groupe de presse, et s’est attribué un espace « éditorial » au sein du vaisseau amiral : Marie Claire et d’autre part, vous citez l’échange de mails, en « omettant » le plus croustillant, à savoir le passage ou M. Lubot évoque la « pingrerie bien connue de M. Jancou » (sic) omission volontaire ? Acte manqué ? ou Omerta confraternelle ?
Et vous osez comparer cela à des voyages de presse ou des diners de presse au cours desquels de vrais journalistes dont les votres sont invités …cela s’appelle de la relation presse, dans le cas de M. Lubot, je ne suis aps sur qu’on puisse évoquer ce type de pratique …
Il ne s’agit à mon humble avis pas d’un lynchage médiatique, mais plutôt d’un juste retour des choses face à un pique assiette (qui de surcroit a certainement les moyens de se payer ce type de restaurant sans passer par ce genre de subterfuges, mais qui a peut etre voulu se faire mousser aupres d’une personne qui aurait été invitée avec lui !!!
octobre 25, 2012
Bonjour,
Est ce que Renaud REVEL connait la déontologie ?
Article nul et non avenu, inutile et plein d’amalgame sur un sujet que Renaud REVEL ne maitrise absolument pas… c’est à dire les régles élémentaires :
Si le repas aurait été gratuit il aurait été alors le règlement d’une page de publi information.
Assurement Renaud Revel peut alors postuler et faire de la pige chez elle..
octobre 25, 2012
Ah zut … je m’a trompé, on peut effacer mon comment ?
octobre 25, 2012
Est-ce à dessein que l’auteur de cet articulet passe sous silence les propos guère moins désagréables que son petit protégé (lynché le pauvre! Diantre! lapidé!, écartelé! brûlé vif!) ne s’est pourtant pas gêné d’envoyer à son interlocuteur ? Je cite : « Le boss de Marie Claire qualifie en retour Pierre Jancou de « définitivement désagréable ». Avant de poursuivre: « Vous avez le droit de refuser sans être odieux (…) Vous n’avez rien compris et fait que confirmer votre pingrerie bien connue du milieu. Cet échange est désormais clos. Vous me faites perdre mon temps. » Il faut quand même être drôlement culotté pour employer de tels propos quand on est le solliciteur ! On demande à bouffer gratos et c’est l’autre qu’on traite de radin! Ou peut-être sont-ce les règles particulières de savoir-vivre dans ce milieu. Je ne connais pas ce restaurateur mais je le félicite pour sa réaction.
octobre 25, 2012
l’indécence c’est de parler de lynchage ! un lynchage c’est ça :
http://www.dailymotion.com/video/xrncvm_le-lynchage-des-noirs_news
octobre 25, 2012
A l’heure où on sacrifie Armstrong et où Kerviel écope d’une peine digne du PIB d’un pays émergeant, le mail Lubot est un excellent prétexte pour crucifier à son tour les pratiques malsaines de certains journalistes.
Dans aucun des cas suscités cela n’excuse les agissements individuels. Mais le syndrome du bouc émissaire qu’on adore détester est un vieux truc pour cacher la forêt des pratiques douteuse qui sont aujourd’hui passées dans les « usages ». Qu’elles soient (anti)sportives, financière ou journalistiques.
On devrait bientôt voir émerger un cas de politique touchant un salaire réel pour un emploi fictif ou un acteur sur-payé pointant aux Assedic entre deux rôles.
C’est ainsi !
octobre 25, 2012
De mes expériences étrangères, il n’y a aucun doute que ces tripotages peu important pris individuellement sont de nature corruptrice et sont à bloquer….
Et de mes expériences, la médiatisation de ces petits arrangements est le meilleur anti-corrupteur…
octobre 25, 2012
Mr Revel, est-ce à dessein que vous avez omis de citer l’échange dans son intégralité? Si c’est le cas, votre parti pris est plus que douteux (dans cet article).
octobre 25, 2012
Vous avez simplement omis un motif important du lynchage : le contenu du dernier mail de JP Lubot :
« Je vois que vous n’avez absolument rien compris et que vous êtes définitivement désagréable. (…) Vous êtes le seul a réagir de la sorte… Et de manière aussi agressive. Les autres ont bien compris que c’était une opportunité de mise en avant de leur etablissement dans un grand magazine. Et ils souhaitent naturellement organiser un moment de convivialité pour échanger…Vous n’avez rien compris et fait que confirmer votre pingrerie bien connue du milieu.Cet échange est désormais clos. Vous me faites perdre mon temps. »
Classe.
Comme le dit MAPI, il y a déjà une différence entre être invité et demander à être invité, mais le ton employé face au refus du restaurateur est franchement déplacé. Donc oui, il y avait bien lieu de se fendre d’un communiqué d’excuses.
octobre 26, 2012
Allez, j’en remet une couche à la suite de MissGlouGlou sur l’article du fils Revel . Etre invité n’est pas s’inviter . Un voyage de presse n’a rien à voir avec le « vol » d’un repas. J’ose espérer que Monsieur Revel fait bien la différence lorsqu’il se rend chez des amis. Pour rappel, Monsieur Revel, il ne faut PAS débarquer chez les gens et vider leur frigidaire sans être INVITÉ. Vous vous feriez remarquer…
Et il est très insupportable de lire cette défense de cour de récréation qui vous fait écrire que « les autres le font, donc… » Il est des choses qui moralement ne se défendent pas.
A moins que nous lisions bientôt votre prose dans Marie-Claire Monsieur Revel?…
octobre 25, 2012
Tiens, un copain !
Pourtant ils se font rares.
JPD
octobre 25, 2012
Cher Renaud, tu me permettras de trouver que ce qui est indigne, c’est non le « lynchage » (qui est un mot bien impropre pour un assaut de critiques plus que méritées) du DG de Marie-Claire, mais son comportement. J’ai lu ses e-mails, nous avons enquêté, à L’Express, à ce sujet, et c’est insupportable – d’amoralité, de suffisance, d’atteintes graves à notre déontologie professionnelle. A L’Express, nous avons un chroniqueur gastronomique, que tu connais comme moi, qui refuse d’apparaître en photo, qui paye tous ses repas et qui s’en enorgueillit à juste titre. Il s’appelle François-Régis Gaudry et c’est l’honneur de notre journal, de notre corporation – autant que Jean-Paul Lubot en est le déshonneur. Certes, les pratiques que tu décris, ses pratiques, sont trop courantes parmi les journalistes – nous devrions les dénoncer systématiquement, toi, moi et tous ceux qui s’intéressent au monde des médias, plus violemment encore que Twitter ou la blogobulga. Ca nous éviterait peut-être de passer, à cause de comportements de ce genre, pour ce que nous ne sommes pas, dans notre immense majorité: des vendus et des ripoux. Internet est une caisse de résonance, en l’occurrence elle reflète l’opinion que les Français ont de nous. C’est pas bien joli, je te l’accorde, mais qui en est responsable? Twitter qui se fâche et dénonce ou le patron qui joue avec son journal comme s’il s’agissait d’une plaquette publicitaire? La réponse est dans la question.
octobre 25, 2012
Entendons nous bien. Bien sur, Jean-Paul Lubot a eu tort et bien sur, le restaurateur a eu raison de refuser. Mais si vous en êtes, les uns et les autres, a decortiquer les échanges de mails entre l un et l autre, il serait bon de noter que des sa première réponse, le restaurateur – qui a pas mal gagne en notoriété dans l histoire, bizarre, non ? – lui rétorque tout de go » votre démarche me semble louche et frauduleuse ». » Louche », » frauduleuse », des mots un peu forts là ou un simple « non » aurait suffit ?
De grace, journalistes, stylistes, chroniqueurs, directeurs de redaction, arrêtez de jouer les hypocrites ! Que celui qui n a jamais brandi une carte de presse pour griller quelqu un dans une file , que celui qui n a jamais accepte un voyage de presse alors qu il n etait pas sur de faire « un retour » dans son magazine ou dans son émission, que celui qui n a jamais passe un coup de fil a un attache de presse pour obtenir une réduction sur un sac qu il voulait offrir a sa fiancée , que celui qui n a jamais profite d une invit pour quatre personnes dans un hôtel un week end de « relations presse » ( c est pas bizarre une invitation qui tombe un week end et qui est valable pour quatre personnes? ) se dresse en pourfendeur du journalisme pur et dur. Croyez moi, il n y en aura plus grand monde, a l Express, au Figaro, à Europe 1 ou ailleurs pour jouer les donneurs de leçons. Alors qu il y a beaucoup de monde depuis deux jours pour se lancer oui, dans ce qui ressemble oui, a une nauséeuse chasse a l homme.
octobre 25, 2012
Cher confrère,
Sur le fond, tout ce que tu dis est vrai. Même si c’est vachement exagéré. J’ai personnellement vécu cela pendant des années et j’ai vu quantité de journalistes se fourvoyer dans les invitations allant même jusqu’à accepter des montres de valeur et solliciter des week-ends de rêve aux frais de la princesse. Et en bonne compagnie. J’en ai même connu qui s’en vantaient !
De mon côté, j’ai résisté. Mais je ne suis pas un saint. Je résiste encore et n’accepte les voyages de presse que lorsque je sens qu’ils déboucheront sur un article.
Cependant, il fut un temps où, à l’Express en particulier, mais aussi au Monde et ailleurs, même à Paris Match où j’ai travaillé longtemps, il y avait un code déontologique, une certaine morale qui faisait que bon nombre de journalistes travaillaient dans l’indépendance la plus totale, avec le plus grand sens de l’honneur et le plus grand respect pour le lecteur. Nous considérions notre métier avec une certaine ferveur, un sens de l’honneur. Aujourd’hui, les numéros spéciaux sur le vin, pour ne citer que ceux-là, sont entièrement décidés par la pub et emploient des journalistes dociles et complaisants qui ne font qu’un travail de louanges pour pouvoir en vivre grassement.
Sans vouloir te donner de leçons, ton article n’est qu’un acte de mépris envers notre profession. Tu contribues à entretenir haine et désillusion à l’égard d’une profession de plus en plus méprisée par le grand public, de plus en plus stigmatisée par les politiques. Selon toi, la crise de la presse excuserait toutes sortes de dérives quasi maffieuses. Avec ta vision de cet incident déplorable et consternant, tu reviens presque à dire que le journaliste ne serait qu’un vaurien dont la tâche principale serait de profiter de sa carte de presse pour une multitude de petits avantages et grandes rapines.
Jean-Paul Lubot, qui n’est même pas journaliste et qui n’est même pas renvoyé pour faute grave, nous méprise tout autant que toi puisqu’il est dirigeant d’un groupe qui se fourvoie constamment dans ces pratiques déshonorantes. Dans l’univers où je travaille, le vin et la gastronomie, justement, je suis hélas bien placé pour le savoir. Pour ouvrir ma gueule un peu trop en déplorant le constant mélange des genres auquel j’assiste dans notre profession depuis 20 ans au moins, je n’ai plus qu’un seul espoir, un dernier refuge : pouvoir continuer à travailler en toute liberté dans les blogs sans être payé. Belle perspective n’est-ce pas ?
Bien sûr, ce ne sera jamais ton cas. Tu as le talent et tu sais à merveille jouer le jeu des patrons. Je te souhaite d’en profiter le plus largement possible.
octobre 25, 2012
Merci Michel, j’ai suivi le même chemin. Plus de déjeuner de presse long et inutile dans les grands restaurants, plus de voyages de presse fastidieux et dont nous savons bien qu’ils ne feront l’objet d’aucun papier, plus de contact avec les attachées de presse au sourire Colgate ou autre, tout simplement des déjeuners et des dîners dans des bistrots et restaurants avec addition payée, des dégustations de vins que j’achète moi-même et un blog qui est alimenté par ma seule prose et qui ne rapporte rien…
octobre 28, 2012
On me fait amicalement et à juste titre remarquer que, lorsque je mets dans le même sac tous les journalistes du vin dans le double jeu presse/publicité, j’oublie de préciser qu’il y a au moins une exception à la règle : le « spécial vins » du magazine Le Point entre les mains de mon confrère Jacques Dupont. Soit. Mais pour combien de temps encore avant que les équipes de Bettane & Desseauve ou de La Revue du Vin de France ne débarquent pour remettre de l’ordre (publicitaire) dans une indépendance si précaire et si insolente à leurs yeux ?
octobre 28, 2012
Faisons confiance à Jacques Dupont pour résister…
novembre 1, 2012
Plutôt d’accord avec Michel Smith qui pose la question la plus importante, celle de la relation rédaction-publicité. Elle a des conséquences désastreuses, la plus grave étant la perte de confiance des lecteurs. Remettre de la déontologie dans tout ça n’est pas qu’un voeux pieux de dinosaure de la presse. C’est une exigence. Aux journalistes qui la partage de relever le défi et de refaire des journaux de journalistes pour des lecteurs qui veulent une information indépendante. J’y crois !
octobre 26, 2012
Le « vrai scandale existant » est qu’en plus, l’Etat subventionne la presse française à hauteur de 1 milliard d’euros par an. Fromage et dessert.
octobre 26, 2012
Il est pas malin Lubot, il aurait mieux fait de tenter un article sur la dernière Aston Martin ou sur le dernier yacht à la mode, tant qu’à essayer de choper un truc gratos.
octobre 26, 2012
Cher monsieur Revel,
Invoquer Ben ali pour relativiser les pratiques douteuses, et honnêtement, de l’ordre du foutage de gueule pour le vrai consommateur de vos papeteries me paraît démontrer seul le caractère insipide de votre défense.
Ce n’est pas parce qu’un système est institutionnalisé qu’on devrait l’accepter de facto. Ce resaurateur a mis un grain de sable dans votre seau à mensonges sur ces restos soit disant » testés ».
Lubot a l’air d’un bon sale type pris DANS LE POT DE CONFITURE.
Point barre.
octobre 26, 2012
Bonjour Renaud Revel,
Pourquoi mon commentaire n’a pas été publié ?
Jacques Berthomeau
octobre 26, 2012
Bonsoir Monsieur Renaud Revel,
Je ne suis qu’un petit blogueur qui à la suite de Bruno Verjus a interpelé sur son blog Jean-Pierre Lubot et qui est sans doute à l’origine de ce que vous dénoncer.
Qui puis-je ?
Rien !
Si vos yeux de grand journaliste indigné de l’Express avait pris le temps de lire ma modeste prose il saurait que je n’appelais ni au lynchage, ni à la lapidation de J.P. Lubot mais je l’appelais simplement à une forme d’éthique sans doute désuète.
Tout de même le poids des mots : lynchage, lapidation…
Je connais JP Lubot puisqu’il préside le Cercle Vendéen dont je suis donc ma prose était, certes publique, mais surtout personnelle.
Monsieur Revel je n’accepte aucun voyage de presse, ça m’ennuie, je n’aime pas la promiscuité, je préfère payer mes hôtels et mes billets et choisir les personnes avec qui je parcours la France profonde.
J’ignore et j’abhorre tous les pinces-fesses chichiteux auxquels vous faites allusion.
Donc je ne suis pas de votre monde et je ne me sens pas concerné par votre prose faussement indigné.
Que je sache vous travaillez à l’Express donc dans une entreprise de presse qui, bien sûr, ignore les pratiques que vous dénoncez.
Oui je sais vous êtes dessus de ces détails mesquins. Votre plume est libre j’en suis persuadé.
Ce matin j’ai publié une autre chronique qui allait dans le sens du respect des personnes mais comment pourriez-vous perdre votre temps à lire les écrits d’un simple blogueur. ?
Que diable vous êtes journaliste, vous.
Que vous laviez votre linge sale en famille je suis pour mais de grâce votre posture est trop outrée pour vraiment sincère, comme s’il fallait que vous montriez votre différence. Vous êtes au-dessus du lot, quoi.
Avant d’en terminer je vous conseille de lire le dernier livre d’Olivier Bardolle sur lequel j’ai aussi chroniqué. Désolé mais sa description de l’élite de l’apparence me semble bien coller à tout ce bruit médiatique qui n’est pas de mon fait même si vos chers collègues journalistes se sont emparés des bonnes pratiques ordinaires de votre profession.
C’est la vie, la vôtre Monsieur Revel, bien dure, il est bien triste d’être ainsi entourés de gens de si mauvaise compagnie.
Je vous souhaite une excellente soirée.
Couvrez-vous le temps se rafraichit.
Achetez un pot de chrysanthème la Toussaint approche.
Dites à votre directeur que l’on voit partout qu’il devrait écouter vos bons conseils
Bien à vous
Jacques Berthomeau dit le Taulier
octobre 26, 2012
Très jolie réponse Jacques. 😉
octobre 26, 2012
Bein oui le « Taulier » il ne fait que répéter ce qu’il a mis sur son blog.
Pas grand chose qui lui echappe au bougre….
Bien sinistre et écoeurant tt ça !!!!!
Qd on voit qu’on en arrive nous pauvres « petites gens » à payer 300 / 400 € pour une nuit d’hotel 2 ou 3 fois dans notre vie pour garder un souvenir impérissable et que ces « braves gens » arrivent à « croquer » à l’oeil.
Ca dégoute quand même un peu NON ???????
J’ai une collection complète de Cuisine et Vins de France depuis l’époque ou Odette KAHN en était la directrice (vers les années 1968/70)
Et bien c’est TERMINÉ POUR MOI !!!!!!!!!!!!!
Pourtant je n’ai pas le souvenir d’avoir jamais demandé ne serait ce qu’une seule fois l’envoi d’un numéro gratuit !!!
Bonne continuation les amis !!!!!
Comment ils disaient dans le film ???
– Ah oui….. Petits arrangements entre amis !!!!!
octobre 26, 2012
A vous lire on pourrait croire que, pour vous, les turpitudes des uns justifient celles des autres. C’est intellectuellement indéfendable et moralement absurde.
octobre 26, 2012
Donc en gros vous publiez cet article pour justifier chantage, traffic d’influence, racket, escroquerie et autre joyeusetés qui règnent dans votre confrérie ?
Un de vos collègues est pris les doigts dans la confiture, mais comme tout le monde le fait ça n’est pas grave ?
octobre 26, 2012
Dénoncez pardon..
octobre 26, 2012
Je suis directeur de la communication d’une compagnie aérienne, précédemment d’un TO, et encore avant membre de la diaspora de notre magnifique presse.
Je suis entièrement d’accord avec le propos de votre sujet.
Tous ces commentaires sont déplacés, et je n’excuse aucun comportement. J’invite des journalistes, certains se comportent bien, d’autres non. Quelle est la rédaction (tourisme, loisirs, gastro, spectacles…) qui paye l’intégralité de ses billets d’avion, de ses chambres d’hôtels, de ses repas, de ses places de spectacles….
Allons Messieurs, nous ne justifions rien, mais arrêtez de jouer les vierges effarouchées.
Au fait, bien sur c’est un pseudo, mais je préfère car quand on voir comment vous pouvez trainer des gens dans la boue messieurs les pseudo censeurs.
octobre 26, 2012
Quel courage !
Même pas le nom de la Compagnie…
Pourquoi vous traîner dans la boue ?
Que les rédactions de notre belle presse fassent ce qu’elles veulent avec vous quelle importance ?
Pseudos censeurs, vierges effarouchées : allons bon Monsieur l’anonyme si vous approuvez le comportement de JP Lubot libre à vous mais de grâce ne salissez pas ceux qui comme moi ne pratiquent pas votre sport en payant leur billet d’avion, leur chambre d’hôtel….
Peut-être suis-je client de votre compagnie alors témoignez-moi un peu de respect car grâce à ma contribution je participe à l’équilibre des comptes. Cochons de payants !
Bien à vous mais la prochaine fois ayez le courage de signer vos écrits ça aurait un peu de panache dans un monde où les petits arrangements entre amis semblent ne déranger qui que ce soit…
octobre 26, 2012
Voilà un « journaliste » qui a sûrement envie de se faire embaucher chez Marie-Claire… Flagornerie, quand tu nous tiens…
octobre 26, 2012
Malheureusement, ça n’est que l’arbre qui cache la forêt. Depuis longtemps, les journalistes de tous bords passent, aux yeux de l’opinion publique, pour des privilégiés croyant faire la pluie et le beau temps. Sans compter qu’ils profitent de passe-droits et de privilèges qui leur permettent de ne pas payer grand chose vu qu’ils reçoivent des cadeaux et gratuités de la part des sociétés et autres sources d’informations pour qu’ils leur fassent de la pub dans leurs journaux, sans oublier qu’ils ont la possibilité de payer moins d’impôts grâce à leur statut. Contrairement à la plupart des gens qui devons payer le prix fort pour acquérir les produits et services en question dont ils parlent dans leurs journaux. Cherchez l’erreur … La crise de la presse depuis quelques années à cause d’Internet n’a été qu’un retour de bâton qui a permis aux annonceurs et aux consommateurs de se passer d’eux pour se faire connaitre d’une autre façon et accéder à l’information.
octobre 26, 2012
Ce restaurateur dévoile aux consommateurs un système corrompu ? des profiteurs qui mangent, dorment, bénéficient des soins, de vacances à bon compte … pour écrire de beaux articles de complaisances avec leurs amis restaurateurs hôteliers ! Tout ça gratos d’un côté, pour une tricherie de l’autre ? Que fait la DGCCRF ? Ce serait donc comme cela que travaillent une grande partie de nos critiques gastronomiques, de nos journalistes gastronomiques, de nos directeurs de magazines ? Quelle légitimitée pouvons nous donner à ces articles ? ils profitent bien du système entre copains ont fait de beaux articles et l’on se moque du consommateur ? Ce qui compte c’est le donnant donnant entre copains aux mépris des consommateurs et sans doute de certains professionnels qui ne font pas partie de leur bande ? C’est une honte, ce système est scandaleux et doit être réprimé. Maintenant les consommateurs sont avisés, les beaux articles, les invitations dans de belles émissions, … ne sont que du copinage ? Que les quelques journalistes gastronomiques honnêtes, et quelques critiques gastronomiques honnêtes réagissent et tue ce cancer qui nuit à leur réputation par ce témoignage. Nous, consommateurs sommes écoeurés de ces copinages et de ces profiteurs qui font la belle vie au détriment d’une information honnête à l’égard des lecteurs ou auditeurs. En tout état de cause les critiques de Marie Claire nous savons maintenant ce qu’elles valent. Il y a certainement d’autres médias qui agissent de la sorte en presse, radio, et télévision ?
octobre 26, 2012
Pas corrompu mais de connivence… le système.
Ou bien de mèche ou en bon compérage.
Les mots ont de ces maux qui nous affligent dès lors que certains font mine de n’en rien savoir.
octobre 26, 2012
Vous avez bien raison Monsieur Revel. Quand je pense qu’ il y a des pilleurs de banques et des assassins par centaines et que la police vient me reprocher mes « anecdotiques et pâlichons vol de sacs des petites vieilles.
octobre 26, 2012
Si tout le monde le fait c’est bien et normal alors?… Vraiment?… Ca ouvre des perspectives…
octobre 26, 2012
Elevons le débat. Le DRH du même groupe soutient Marine Le Pen dans sa campagne présidentielle. La défense de la liberté d’expression devant vous être particulièrement chère : que pensez vous du lynchage dont a été victime M. Desgorces-Roumilhac?
octobre 29, 2012
Je pense qu’il faut plus de recul que le simple Net pour apprécier le reproche:
A. Lubot est DG du groupe et non rédacteur culinaire. Il ne rentre même pas dans l’équation « un article, un repas » puisqu’il ne rédigera rien sur ce qu’il a goûté
Ce point rend inutile le reste de mes remarques mais je les poste au cas où quelqu’un le trouverait insuffisant…
B. En général, un rédacteur évalue préliminairement l’établissement et sait si c’est un « bon candidat » ou non. Ici, la collaboratrice du DG n’a pas fait son boulot… La réponse du restaurateur n’aurait jamais dû passer au DG. Sauf à ce qu’il s’en soit emparé, ce que je crois. Et là… on joue dans la cour des cons.
C. En général, toujours, un bon article dans un magazine est suivi d’une invitation ou d’un cadeau – pour remercier… Là, non seulement le rédacteur (un pigiste anonyme qui n’y mangera jamais) n’est pas évoqué dans la transaction mais le DG demande le cadeau avant la prestation qui honnêtement n’apportera pas grand chose à l’établissement en terme de clientèle.
Bref… On peut gloser sur le buzz et la bêtise des internautes mais là, il ne s’agit que de la fatuité du pauvre DG d’un groupe de presse puissant. Et le fait que ce soit un privilège généralisé pour des dirigeants qui ne feront jamais plus que de dire à leur secrétaire: « faites-donc faire un papier sur cet établissement… » ne me semble pas justifier de devoir l’accepter.
Amitiés.
octobre 30, 2012
Halte là ! S’il vous plait.
Nous avons compris.
Les profiteurs (et profiteuses) ça existe dans tous les milieux et toutes les professions.
Bien sur, c’est moche et répréhensible. Et, bien sur, il subsiste toujours quelques irréductibles incorruptibles et, ça, c’est bien ! Mais très rare…
Lequel d’entre nous tous n’a jamais profité d’une invitation, d’un coupe-file, d’une ristourne, d’un piston ou d’une faveur que ce soit dans sa vie privé ou dans sa vie professionnelle ?
Maintenant, en ce qui concerne le comportement du DGD de Marie-Claire, c’est évidemment moche et répréhensible mais c’est surtout… petit.
Peut-être parce qu’il s’agit là d’un petit monsieur ?
Qui ne mérite pas qu’on s’attarde plus avant sur sa personne ?
octobre 31, 2012
Du pain, des jeux et du cirque et le peuple sera rassasié !
La carence de cette histoire c’est le pain dont personne ne parle. Néanmoins, nombre d’absents au débat en manquent cruellement.
Pour ce qui est du reste, on appréciera ici l’inconstance du débat qui sur des rémugles de jalousie, l’envieux maigrit de l’emboinpoint des autres.
novembre 5, 2012
Se faire inviter gracieusement?
Tout est dit!
novembre 20, 2012
Ce qui est indécent c’est que Mr Bruno Verjus, bien habitué lui à se faire rémunérer pour promouvoir autres bistrots et restaus, s’en soit mêlé…. Comme on dit » C’est l’hôpital qui se moque de la Charité » !!!
novembre 20, 2012
le lien ne passant pas, voir l’article « Connaissez-vous Bruno Verjus? Food Intelligence et Must Eat! » sur le blog chrisoscope
janvier 16, 2014
Monsieur Lubot aura sans doute ete recompense par son employeur
Aurait on eu la meme indulgence envers un e petite joirnaliste?