« Valérie Trierweiler ? Vous plaisantez? Jusqu’ici, elle ne nous a causé que des ennuis !« Cette phrase prêtée à Arnaud Lagardère suscite depuis hier embarras, surprise et interrogations agacées, selon que l’on se situe au siège du groupe Lagardère, rue de Presbourg, ou à l’Elysée dans l’entourage de la Première dame. Question : l’entrepreneur, propriétaire d’Europe 1, d’Elle ou encore de Paris Match, où officie de longue date Valérie Trierweiler, a-t-il vraiment prononcé cette phrase rapportée par l’auteure d’un livre qui vient de paraitre chez Fayard, « Arnaud Lagardère, l’héritier qui voulait vivre sa vie »?
Assurément, quand on connait le sérieux de l’auteure, Jacqueline Rémy, – qui dirigea de longues années durant le service Société de l’Express. Capable de propos à l’emporte-pièce, le patron de Lagardère peut avoir lâché cette philippique qui n’a pas fait l’objet à ce jour du moindre démenti. Reste à savoir quand et dans quel contexte précis ces propos ont été tenus. La question est importante.
On sait en tous les cas que depuis les premières heures de sa liaison avec François Hollande, Valérie Trierweiler constitue une source d’interrogations pour les dirigeants d’un groupe de médias gêné aux entournures par l’encombrante présence, -au sens politique du terme-, d’une Première dame au statut controversé.
Objet de très nombreux ouvrages, la journaliste est une grenade dégoupillée pour les responsables d’un groupe qui a souvent manqué à la fois de tact et de discernement quand il s’est agit de l’intéressée.
Interrogé hier soir, l’entourage de cette dernière ne me faisait aucun commentaire quant aux propos supposés de l’industriel. On se bornait seulement à relever quelques erreurs factuelles :
Ainsi Valérie Trierweiler n’a pas de Contrat à durée déterminé (CDD) à Paris Match, mais dispose bien d’un CDI. Autre correctif apporté après lecture de l’ouvrage : celle-ci n’a jamais bénéficié d’une quelconque augmentation de salaire au lendemain de l’élection présidentielle. Pas le moins du monde, martèle-t-on ! Et elle n’aurait jamais exigé non plus de sa direction un statut particulier : conseiller d’Arnaud Lagardère, Ramzy Khiroun aurait ainsi demandé à Valérie Trierweiler, au lendemain de l’élection de François Hollande, ce qu’elle souhaitait faire au sein de l’hebdomadaire. Ce à quoi elle aurait simplement répondu : « ni plus, ni moins ce que j’y fais aujourd’hui »
Jacqueline Rémy, qui brosse au passage un portait enquêté et savoureux de ce capitaine d’industrie haut en couleurs, évoque également un SMS qu’aurait adressé Valérie Trierweiler au patron de Lagardère Active, Denis Olivennes, à la suite de la publication d’une photo de son couple à la Une de Paris Match en mars dernier. SMS dans lequel Valérie Trierweiler aurait menacé le groupe Lagardère, en ces termes : « ‘On ne fera plus de papier avec le groupe ». Un «On » aussi stupéfiant que menaçant », commente l’auteure…
Là encore, on nous dément l’existence d’un tel SMS. On se souvient pourtant qu’à l’époque, François Hollande et Valérie Trierweiler, en colère, avaient découvert cette couverture, sans que la journaliste, elle-même, ait été alertée par les dirigeants de son propre journal !
On se souvient, également, de l’embarras d’un journal, qui expliquait alors n’avoir pas voulu prévenir la journaliste de cette publication, afin d’éviter toute confusion des genres. La Première dame a-t-elle, du coup, adressé un SMS vengeur au patron de Lagardère Active? Jacqueline Rémy l’écrit et l’affirme, en tous les cas.
Contacté par Le Point, Lagardère Active indiquait en fin de matinée qu’ «Arnaud Lagardère n’a jamais envisagé de mettre un terme au contrat qui lie madame Valérie Trierweiler à Paris Match. Pas plus aujourd’hui que durant ces quinze dernières années. Au lendemain de la présidentielle, la direction de Paris Match et madame Trierweiler ont naturellement décidé de poursuivre leur longue collaboration professionnelle »
Décidément, les relations entre la Première dame et le monde de l’édition sont tumultueuses. La publication du livre La Frondeuse, écrit par Christophe Jakubyszyn et Alix Bouilhaguet, qui évoque son passé sentimental, dont une liaison avec Patrick Devedjian, a mis le feu aux poudres. Après avoir déposé une salve de plaintes contre les magazines qui ont largement relayé cet ouvrage, Valérie Trierweiler a décidé d’attaquer ses deux auteurs.
Or si la procédure a pris un peu de temps, c’est en raison du départ aux Etats-Unis d’Alix Bouilhaguet. Les avocats de la Première dame, qui ont du obtenir le concours de confrères américains, ont longuement travaillé sur l’ouvrage en question. Et c’est dans les jours qui viennent qu’une plainte sera déposée.
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novembre 7, 2012
ben en tout cas, moi je la vois jamais à la cantine de levallois, valérie. c’est bien dommage, elle pourrait venir nous faire un petit kikoo de temps en temps… entre collègues, hein…