Une opposition mutique, des français peu ou pas concernés et un Président de la République jouant seul dans son bac à sable, avec un état-major fantomatique : la « Guerre du Mali » s’achève sans que personne, à commencer par les médias, ne se soit étonné d’un conflit qui se sera déroulé, pour la première fois depuis l’invention de la cathode, totalement à huis-clos, sans sons, ni images.
Invitées il y a quelques jours de l’émission Immédias, sur l’Express.fr, Martine Laroche-Joubert et Naida Nakad, deux reporters de guerre aux états de service indiscutables, pointaient du doigt cette anomalie: selon elles, du « jamais vu » de toute leurs carrières respectives. Ce « black-out », imposé par l’Elysée et ses gradés, a non seulement quelque chose d’inouï, mais également d’un peu scandaleux. Car les arguments sécuritaires n’ont jamais tenu. En témoignent les nombreux reportages ramenés, dans le même temps, de Syrie par une pléiade de journalistes, pays dont la dangerosité n’est plus à démontrer et qui n’a pas freiné une profession exemplaire. La promenade de santé de nos troupes sur le sol malien, où cette guerre confisquée a pris l’allure, au fil des jours, d’un jamboree scout, aurait pu inciter politiques et militaires à entrouvrir le voile et à laisser les médias, cantonnés loin du front, à rendre compte d’une réalité devenue subliminale.
D’autant que viendra l’heure de la facture. Quelle sera, en effet, la réaction de l’opinion quand viendra le moment de dresser le bilan d’une opération fantomatique, sur le plan médiatique? Une guerre dont le coût, plusieurs centaines de millions d’euros, divisera forcément les français qui poseront alors des questions. L’opinion n’est-elle pas en droit d’exiger toute la lumière, par médias interposés, sur la réalité d’une guerre enveloppée d’un épais écran de fumée et devenue l’affaire de spécialistes?
Opacité, mutisme, bribes de reportages, communiqués triomphants, informations parcellaires, micros-trottoirs dérisoires et à répétition, dans les rues de Gao « libérée » ou de Bamako, « soulagée : Quelle drôle de guerre que celle du Mali devenue l’affaire exclusive d’un homme, François Hollande et d’une poignée d’officiers étoilés, trop heureux d’avoir pu sanctuariser un conflit interdit de fait à la presse.
Même les Américains, sous le feu des critiques lors des deux guerres du Golfe, avaient entrouvert les portes de l’armada, embarquant à leurs côtés des contingents de journalistes, jusqu’au cœur de Bagdad. Si personne n’avait été dupe à l’époque, ce grand Barnum médiatique avait néanmoins permis au monde entier de toucher du doigt la réalité de cette guerre.
Il y avait hier soir, sur France 2, un reportage pathétique. Une équipe de la chaîne avait été invitée par des soldats français et maliens à filmer une prise de guerre: en l’occurrence deux djihadiste d’Al-Qaïda. Vite, vite ! Enfin un scoop et des visages à se mettre sous les focales ! On allait voir ce qu’on allait voir! Au final, ce sont deux gamins entravés et apeurés, d’à peine 17 ans, aux visages floutés, que les caméras ont filmé : Les « miettes » d’une guerre jetées en pâture à des journalistes affamés d’images. A cet instant là, nous étions au bord de l’indigestion et de l’écœurement.
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janvier 31, 2013
moi je trouve que c’est une très bonne chose que les caméras et les journalistes aient été écartés de tout cela.
Quand on regarde les JT, ce n’est pas l’information mais du sensationnalisme et du sentiment dégoulinant et racoleur. Je n’ose imaginer quel aurait été le traitement de ce conflit si les TV avaient été présentes, et avaient pu avoir des images…
On peut très bien être informé sans images. Et on aura toutes les informations qu’on veut une fois les opérations terminées, avec le recul en plus. Une offensive militaire, c’est pas un show de téléréalité !
Enfin, les journalistes sont une gêne pour les militaires qui sont en pleine offensive. Ne pas avoir de journalistes à gérer, c’est un boulet de moins pour des soldats qui ont mieux à faire que ça…
janvier 31, 2013
Vu le déficit budgétaire de la France, m’est avis que si la France est parti en guerre là bas, c’est pour y gagner quelque chose. Disons que c’est une forme d’investissement dont les retombées économiques ne sont connus que d’un cercle restreint de personnes.
janvier 31, 2013
Je n’ai jamais vu ce que les nombreuses images d’autres guerres apportaient à la comprehension des événements. La guerre du Mali ne fait pas le spectacle ? Fort bien!
janvier 31, 2013
Mali: Nous pas bouger !
http://www.lejournaldepersonne.com/2013/01/mali-nous-pas-bouger/
J’ai été nommée par le ministère amer de l’éducation nationale « comme enseignante » d’un jour pour faire cours à une délégation de jeunes maliens en visite à Paris pour créer des liens directs avec Tombouctou.
Grâce à l’armée française on sait désormais où c’est !
C’est un cours d’instruction civique et religieuse… c’est un intitulé qui fut longtemps le nôtre, aujourd’hui c’est le leur.
Un lien entre le sacré et le profane… entre le civil et le religieux… entre le ciel et la terre. Ce qui sous-entend qu’il ne peut y avoir de politique en Afrique sans l’intrusion d’éléments surnaturels.
La Gauche et la Droite ne sont que des figures muettes et désuètes… incapables de rendre compte de notre échiquier politique. Je vous rassure… tout de suite : il y a toujours des rois et il y a toujours des pions. Ce sont toujours les mêmes qui servent et les mêmes qui se servent. Rien de nouveau sur le soleil. C’est toujours le même.
On peut s’en rapprocher pour changer de couleur ou s’en éloigner jusqu’à perdre ses couleurs. Parce que la nature a toujours son mot à dire.
Ce qui nous distingue les uns des autres, c’est surtout la culture. Satanée culture!
Pour vous, le pion est un roi. Pour nous, le roi est un pion. Vous sacralisez à outrance. Nous désacralisons à outrance. Vous vous fiez aux cavaliers, on se défie des cavaliers.
On se méfie des fous… vous, vous leur confiez votre destin. Vous avez des tours à construire. Et nous des tours à déconstruire.
On veut gagner vite la partie… et vous, vous ne voulez pas la perdre. Nos intérêts sont donc convergents même si nos divergences sont manifestes.
Donc, ni gauche, ni droite… ni haut… ni bas… mais un savant ou ignorant mélange des quatre.
Un objectif : le paradis
Comment y parvenir ?
Il y a deux tendances :
Les aveniristes : qui disent que le paradis est devant ( à construire de toutes pièces)
Les passéistes : qui disent que le paradis est derrière (à retrouver de toute urgence)
Progrès d’un coté. Regrets de l’autre. Révolutionnaires et réactionnaires qui croisent le fer.
On le sait désormais, toute progression n’est pas salutaire…
Elle peut même être catastrophique. Et toute régression n’est pas toujours un recul mais avant tout et surtout un retour vers les origines.
Donc tout conflit en politique et il n’y a pas de politique sans conflit, se ramène à cette opposition entre un regard nostalgique qui regarde vers le passé et un regard utopique qui regarde vers l’avenir. Paradis perdu ou légende dorée…
Là où ça se complique c’est lorsque viennent s’en mêler le haut et le bas.
La verticale et l’horizontale
On aura donc droit à une nouvelle subdivision :
Les aveniristes qui voient le paradis devant et en haut : la cité de Dieu et les aveniristes qui voient le paradis devant mais en bas: la cité idéale.
De l’autre côté, les passéistes qui voient le paradis derrière et en haut : le paradis perdu… et les passéistes qui voient le paradis derrière et en bas : l’âge d’or.
Ça nous donne une idée de l’enfer en politique puisque toutes ces propositions sont indémontrables, on ne peut ni les prouver, ni les réprouver objectivement… scientifiquement… universellement.
Mais et ce sera ma conclusion il y une cinquième saison : avec un paradis ni devant, ni derrière. Ni en haut… ni en bas… mais un paradis nulle part… donc de vérité nulle part : c’est la politique du pire qui ne croit plus au paradis et qui dit :
Que tout est dit, donc qu’il n’y a plus rien à dire. Sinon que les hommes sont maudits et pour l’éternité.
C’est ce que la France est venue vous dire au Mali.
Un petit conseil : ne l’écoutez pas!
Et comme le dit un proverbe africain : » Ne te laisse pas lécher par qui peux t’avaler. »
janvier 31, 2013
je ve parler de l’intervention au mali de l’armée française
la france est au mali ke pour des intererts économiques uniquement. celui ki di le contraire c’est un menteur. la france exploite l’uranum au niger (Aréva) et le peuple nigérian sont dans la misère. Mr issoufou (président du mali) se rempli les poches d’euro, il s’en fout de son peuple kom la plupart des chefs d’état africains, se sont tous des conrrumpus. vous avez ka remarqué toutes les interventions militaire des europeens et des américains, c’est que pour leur interets, irak pétrole, afghanistan projet gazoduc, soudan pétrole, libye pétrole et le projet kadhafi création d1 banque à TRIPOLIE d1 banque africaine et supprimé le C.F.A et vendre le pétrole en OR, pas en monnai et la création d1 satellite africain, avant ils louaint un satellite europenn à 900 million de dollar par an, c pour sa et uniquement pour ça qui l’ont supprimé. il fo savoir K1 lybien ne paye pas de loyer, le gaz, l’électricité, l’hopital, la pharmacie,l’education est obligatoir et gratuite, kan 1 libyen se mari tout est pris en charge par le gouvernement, c le seul pays au monde à faire ça etc…. a part ça Kadhafi n’aime pas son peuple, ça serai bien ke la FRANCE imite la libye. Mais jamais d’intervention au qatar, arabie saoudite, chine, vietman, la corée du nord, (haiti pas de pétrole, mais la misère) soumalie pas d’interet, Israel c’est des AMIS. Nous constatons une MAFIA légale des états euro-américain, qui rasemblent leur force pour agresser les pays plus au moins faible ( pays d’afrique ou arabes sous pretexte de térorrisme) les autres kom la chine et la corée du nord ( par PEUR). ils pronent la DEMOCRACIE, Mais est ce quelle est vraiment appliquée 100% dans leur propre PAYS??????
moi je ve savoir pourkoi les europeens n’attaquent pas la CHINE ou la COREE du NORD qui ne sont pas tres DEMOCRATIQUE et ne respecte pas les DROITS de L’ HOMME. la réponse je le connais, mais vous le savez vous? VOUS LAISSE DEVINER je ne vais pas vous dire tout.
février 1, 2013
Le problème des reporters de terrain comme observateurs dans une guerre est un vrai questionnement. Doit-on les écarter du fait de la dangerosité ou parce que les militaires n’aiment pas avoir des journalistes dans leurs pattes. La « grande muette » est encore « la grande muette ». En lisant les journaux, on voit bien que nous ne savons rien ou presque. L’armée et le ministère de la défense laissent filtrer ce qu’ils veulent. Difficile de juger leurs positions. Je lis en ce moment le livre d’Hervé GHESQUIERE, otage en Afghanistan qui raconte combien il est difficile d’obtenir du ministère de la défense une autorisation de reportage. Seuls les reporters accrédités sont admis et ils ne disent que ce que l’armée les autorise à dire de peur perdre leur accréditation. M. Ghesquière raconte qu’une attachée de presse organisait les rencontres avec les forces combattantes et ne le quittait pas d’un pas. La vérité que révéla son enlèvement sur la route « Vermont » en Kapisa était que les forces française ne contrôlaient pas lé région. EN 2009, il était hors de question de le dire. Le ministre de la défense de l’époque l’a reconnu en 2012. Alors attendons.