C’est le monde à l’envers. Parce qu’un journaliste se fait l’écho, images à l’appui, d’une initiative détestable émanant d’un syndicat éminent,-celui de la magistrature-, une partie de ses confrères, la chaîne qui l’emploie, (France 3), ainsi qu’un syndicat de journalistes, le SNJ, lui tombent dessus à bras raccourcis. Clément Weill-Raynal fait en effet l’objet d’une procédure disciplinaire pour avoir filmé ce fameux «mur des cons », devenu mur des lamentations pour ce chroniqueur judicaire de France 3, et dont le SNM se glorifie.
Personne ne s’offusque en effet que le nom de personnalités de tous horizons, dont David Pujadas, soient ainsi ostracisées de la pire des manières. Nauséeuse, la démarche qui consiste à dresser la liste de vos adversaires et à mettre ces derniers au ban, ne semble heurter personne. Même si la démarche rappelle de vieux souvenirs datant de l’Occupation. En revanche, qu’un journaliste pointe du doigt cette opération, pour le moins malsaine à bien des égards, relèverait de la faute professionnelle! C’est inouï.
Ce journaliste aurait eu un stylo à la place de son I Phone, personne n’aurait réagit. Le poids d‘une image serait-elle plus forte que celui des mots, quand on relate une information? Il faudrait qu’on nous explique en quoi cette petite vidéo est plus scandaleuse qu’un article qui aurait rapporté cette même affaire. Relatée dans les colonnes du Canard Enchainé, elle aurait alimenté les pages politiques de la presse et inspiré quelques chroniques assassines. Une enquête aurait été ouverte par la Garde des Sceaux et le SNM cloué au pilori.
Débusqué, ce Syndicat de magistrats feint aujourd’hui de s’offusquer de ce qu’il qualifie d’intrusion intolérable. Il fallait un bouc-émissaire : ce journaliste de France 3 fera donc l’affaire. Quelle aubaine.
Quant au SNJ, collant pour des raisons de positionnement politique, à celui du Syndicat de la magistrature, il ne s’honore pas dans ce rôle de juge. C’est toujours de là où l’on ne s’y attend pas que viennent en général les coups les plus bas.
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avril 30, 2013
Enfin !
Quel est le devoir, l’objet, le sujet même du journaliste ?
Quand on est témoin de quelque chose digne d’intérêt, il convient de le relater: c’est exactement ce qu’a fait Clément Weil Reynal qui a été témoin d’une chose imprévue: un mur de cons dans les locaux d’un syndicat de magistrat.
La présidente du syndicat lui dit de ne pas filmer: c’est ce qu’on appelle du « off ».
Et alors, depuis quand les journalistes respectent le « off ».
FOG respecte-t-il le Off ?
Clément Weil Raynal voit un truc qu’il n’aurait pas dû voir et qui est off, il filme: c’est exactement ce qu’on attend d’un journaliste.
Ensuite, il ne propose pas tout de suite à sa rédaction le sujet, et préfère se renseigner, dit-il, auprès d’amis avocats et magistrats pour évaluer si son intuition est la bonne: le mur de la honte de justiciables jugés cons par un syndicat de magistrats (des politiques, des journalistes (sic), mais aussi des parents de victimes !!) est un problème.
Il balance sa vidéo pour consultation et vérifier que ça pose un vrai problème.
Là encore, il respecte une vraie logique journalistique d’enquête et de recoupement, avant de proposer un sujet à sa rédaction en chef. C’est tout à fait comme ça que ne travaille pas la presse web immédiate et abêtissante mais c est comme ça qu’on travaille encore dans des journaux sérieux, comme le NY Times. Présenter un vrai sujet, pas un instantané décontextualisé.
Enfin le truc lui échappe: il a été doublé, dit-il, par les personnes qu’il a consultées. C’est un peu son erreur car aujourd’hui on ne peut plus verrouiller ce qui circule. Tant pis, il en parle dès que ça sort à sa rédaction en chef qui ne juge pas devoir en faire un sujet.
Il n’y a pas faute déontologique: il y a au contraire un exemple de déontologie.
avril 30, 2013
@Frederic : Pour avoir ouvert les yeux au monde sur des comportements INADMISSIBLES, ce journaliste serait sanctionné ? Terre de France réveille toi avant que la censure ne vienne !
Rappelez-vous la chanson d’Aznavour ´Délit d’opinion ´ et réflechissons un peu aux tendances constatées et aux risques à venir.
« De prisons en prisons, de cellules en cellules,
Pour avoir =informé preuves à l’appui pourtant=
Je ne suis plus un nom, pas même un matricule,
Abandonné de tous, je suis un mort vivant
On m’a pissé dessus, craché à la figure,
Sur mes parties intimes on a mis le courant,
Avec les rats crevés je dors dans la raclure,
Malade et décharné, je suis un mort vivant
Parce que j’accusais et =qu’au sang de ma plume
La liberté coulait et défendait des droits,=
Pour m’empêcher d’écrire on a dû sur l’enclume
Et me briser le corps et me broyer les doigts
Dès lors que vérité n’avait pas bonne face,
Dès lors que mes refus à rentrer dans le rang
=N’étaient pas dans le goût de ces messieurs en place=
Au fond de ce tombeau, je suis un mort vivant
Parce que je touchais le point où le bat blesse,
Que de langue et de plume j’étais virulent,
Des hommes de pouvoir et de fausses promesses
M’ont jeté dans l’oubli, je suis un mort vivant
Parce que mon esprit n’a jamais su se mettre
Au rang des compromis, lèche-culs militants,
On m’a mis dans ce trou afin de me soumettre
Par la soif et la faim, je suis un mort vivant
Mon Dieu, si tu existes, écoute ma prière,
Donne-moi le courage et la force et la foi
De ne jamais faiblir face à mes tortionnaires
Je t’en prie, au moins toi, ne m’abandonne pas
Moi le pisse papier à longueurs de colonne
Que l’on veut museler en lui rognant les dents
Humble je viens à toi, moi qui ne suis personne
Jette un regard sur moi, je suis un mort vivant
Les voix des disparus, moi, je peux les entendre,
Bien que gorges tranchées et bien que hors du temps,
Sortant des murs griffés et de dessous des cendres
Qui hurlent avec moi, je suis un mort vivant
Je rampe dans mon trou comme un rat sous la terre,
Dans la crasse, l’oubli, dans la merde et le sang,
Dans ce lieu où jamais un rayon de lumière
Ne caresse ma peau, je suis un mort vivant
Je bois des eaux usées, Dieu sait ce que je mange,
Revêtu de haillons, j’ai l’air d’un revenant,
Subis des sévices et je vis dans la fange,
Mais je sais qui je suis et ce que je défends
De prisons en prisons, de cellules en cellules,
Pour avoir informé preuves à l’appui pourtant
Je ne suis plus un nom pas même un matricule,
Pour délit d’opinion, pour délit d’opinion,
Pour délit d’opinion, je suis un mort vivant.
avril 30, 2013
Moi j’ai bien envie de leur envoyer ma photo, aussi. Je suis prodigieusement choqué par leur mur, c’est donc que je suis con. J’ai donc le droit d’être affiché, aussi. Ce qui me choque, ce n’est pas le fait que les juges aient un avis sur la politique, evédemment, c’est le sectarisme de ce document.
En fait, en y réfléchissant bien, j’ai sûrement quelqu’un de ma famille qui a été victime, ne serait-ce que d’un cambriolage. ça rapporte des points de connerie, y parait.
Et comme j’écris un commentaire, je suis presque un peu journaliste. Encore quelques points supplémentaires.
Pas de doute, j’y ai droit.
Comme je suis demandeur d’emploi, vous croyez que le SM va demander à ce que l’on me coupe les ASSEDIC ??
C’est quoi leur adresse ? Syndicat de la magistrature, palais de justice, Paris ?
Ah, et aussi l’injure, ne pas oublier.
Si plusieurs personnes sont intéressées, on pourrait se faire un petit programme générateur d’auto-injure, à base de « nom » + « complément ».
Liste de nom : Le cochon, l’homme, le nabot (ça c’est une injure à laquelle on a le droit), le fasciste, le communiste (ah non ça on a pas droit), le cheval (ces derniers temps qui sait distinguer un bœuf d’un cochon d’un cheval ?) ,
Liste de complément : de Vichy, de la fachosphère, de Berlin (ça c’est super injurieux ces derniers temps),
d’autres idées ???
avril 30, 2013
Inversion des valeurs pure et simple. Ca montre la collusion qui existe entre les gauchistes qui contrôlent la justice et ceux qui contrôlent les médias publics.
mai 3, 2013
Moi je donne totalement raison à sa direction. Il devrait être viré.
1) il filme dans un lieu privé sans autorisation et à ce titre il viole la loi.
2) il le fait avec les moyens de son employeur et fournit les images à un autre.
Moi employeur je le vire immédiatement.
mai 17, 2013
@Léon Botia : Léon le roi des couillons!