Le PDG de France Télévisions, Rémy Pflimlin, a réuni à dîner avant hier soir autour de lui une brochette de députas UMP, dont Franck Riester, Christian Kert ou encore Christian Jacob. L’occasion d’évoquer la situation de l’entreprise et l’imminence du projet de loi sur l’audiovisuel qui sera débattu à l’assemblée le 24 juillet prochain. Lors cde cette rencontre, ces parlementaires ont expliqué qu’ils s’opposeraient à un amendement proposant la destitution, en vertu de la loi votée, des PDG de l’audiovisuel public en place. Rédigé par le député PS Patrick Bloche, cet articulet régicide est loin de faire l’unanimité. Non seulement sur les bancs de la droite, mais également à Matignon et à l’Elysée où François Hollande ne veut pas jouer les pousse aux crimes. Interrogé, Christian Kert confirme avoir rassuré le PDG de France Télévisions quant aux intentions de l’UMP: » Je ne comprends pas à quoi joue Patrick Bloche. D’autant que cette question n’est pas dans la tonalité du moment, je pense. Oui nous ne voterons pas ce texte ».
Même prudence au Parti Socialiste, où certains députés en pointe sur ces questions se disent hostiles à une telle initiative. C’est le cas de Martine Martinel, (photo), qui a refusé de le cosigner. Bien qu’étant à l’origine d’un rapport sévère sur l’audiovisuel public, rédigé en octobre 2012, cette député de Haute-Garonne estime qu’indépendamment du fait qu’un tel amendement « serait sans doute anticonstitutionnel, il ne résoudrait rien. Pas de projet ad hominem. Car décapiter la présidence de France Télévisions ne répondrait pas à la question laissée en suspens: Que veut-on faire de ce groupe ? Quelle stratégie et quel financement ?» C’est ainsi que le prochain débat à l’Assemblée ne devrait pas voir le PS jouer les va-t-en guerre. Si bien que Rémy Pflimlin ne devrait pas inquiéter par un débat où le soldat Bloche semble isolé.
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juillet 4, 2013
Malgré les restrictions budgétaires, Pflimlin va sans doute mieux terminer son mandat qu’il ne l’a commencé.
On ne peut pas nier le processus de réforme engagée avec le nouvel accord d’entreprise, le rapprochement des rédactions et le mouvement de baisse des effectifs (cf. article du Figaro : « Vers moins de 10 000 salariés à France Télévisions »).
Même dans les programmes, on sent poindre du volontarisme malgré les coupes : repositionnement de France 3 vers ses fondamentaux, poursuite de la politique éditoriale conquérante de France 5 et on attend maintenant les initiatives à venir du côté de France 4 en janvier prochain avec la réorientation de la chaîne vers les 4/14 ans tout en maintenant la voilure sur les 15/34 ans en soirée avec de nouvelles écritures.
Ayons confiance.