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Il y a belle lurette que la lune de miel entre Bernard Tapie et Philippe Hersant est terminée: les associés d’hier, autour de la survie des journaux du Midi (La Provence, Nice Matin, Var Matin et Corse Matin), sont aujourd’hui plus qu’en froid. A l’origine de la brouille, la déliquescence de la trésorerie du second qui a obligé l’ancien ministre de la Ville non seulement à revoir le périmètre de son accord initial, mais également à mettre la main la main à la poche afin de payer les derniers salaires. Bernard Tapie s’est vu, en effet, dans l’obligation de débourser au cœur de l’été 4 millions d’euros, afin de palier à la défection du groupe Hersant Média, dans l’incapacité d’honorer ses échéances.

Agacé, Tapie a du coup imposé un redécoupage de ce groupe de presse en deux entités distinctes. Désormais, c’est chacun chez soi: d’un côté, La Provence et Corse Matin, qui restent dans son escarcelle, et de l‘autre, Nice Matin et Var Matin, dont Philippe Hersant conserve le contrôle. C’est ainsi  que les deux hommes, qui  ont repris leur autonomie, se retrouvent à la tête de journaux à l’état de santé bien différent. Car si Tapie a hérité des titres sans doute les plus solides du groupe, sur la durée, il n’en va de même pour Hersant qui cherche d’ores et déjà un repreneur pour Nice Matin. Lequel titre connait d’importantes difficultés et bât de l’aile. L’ancien patron de l’OM semble  avoir fait ainsi plutôt une bonne opération en se délestant des branches les plus atteintes de ce groupe de presse.

Et ne lui parlez plus de Philippe Hersant à qui il a rendu visite à son domicile! Éberlué, Tapie n’est pas encore revenu de l’hôtel particulier qu’occupe ce dernier à Paris et de son train de vie…